Ludvigsson termine par la même occasion meilleur jeune de la course tandis que Degenkolb gagne le classement par points et leur formation néerlandaise Giant-Shimano finit meilleure équipe. Le Français Clément Koretzky (Bretagne-Séché Environnement) s'adjuge quant à lui le classement de la montagne.
L'épreuve est la première course par étape de l'UCI Europe Tour 2014[7], c'est donc la course de reprise pour une grande partie des coureurs. Le classement général a souvent souri aux puncheurs et sprinteurs tandis que les cinq dernières éditions ont été remportées par des Français. Cependant, aucun coureur tricolore n'a remporté la moindre course en 2014 avec d'aborder cette épreuve[8],[9],[10].
Quatre étapes en ligne d'environ 150 km chacune et un contre-la-montre individuel sont au programme de l'épreuve. La première ainsi que la deuxième étapes sont plates et ne devront pas échapper au sprinteurs. La troisième étape propose trois tours de circuit d'environ 45 km comprenant plusieurs montées dont le col de Trelys d'une longueur de 5 km puis se termine par un autre circuit de 7 km à effectuer également à trois reprises qui pourrait peut être permettre au peloton d'organiser un sprint massif. Pour la quatrième étape, l'organisateur a proposé un double ascension inédite du mur de Laudin d'une longueur avoisinante d'1 km avec un passage à 17 % à 30 km et 15 km de l'arrivée qui se jugera en légère montée. Pour finir les coureurs effectueront un contre-la-montre individuel de 10,7 km dans les rues d'Alès avec une arrivée sur les hauteurs de la colline de l'Ermitage après avoir grimper sur 3 km à 7 % de moyenne[7],[8],[9],[10].
En l'absence du tenant du titreJonathan Hivert et avec un contre-la-montre, les favoris pour le classement général peuvent être des rouleurs mais aussi des puncheurs ou des sprinteurs qui accumuleront assez de secondes de bonifications avant le contre-la-montre.
20 équipes inscrivent 8 coureurs sauf la formation italienneBardiani CSF qui n'en compte que 7. De plus, un coureur est non-partant avant le début de l'épreuve : le BelgeGaëtan Bille (Verandas Willems). 158 coureurs sont donc au départ de la course.
Au km 40, l'écart passe à 8 min 45 s, le maximum de la journée, tandis que le peloton est emmené par les formations FDJ.fr et La Pomme Marseille 13 pour leur sprinteurs français respectifs Nacer Bouhanni et Justin Jules. L'avance baisse donc à 6 min 40 s à 89 km de l'arrivée mais augmente de nouveau pour repasser à 7 min 45 s à 75 km de la ligne finale. Cependant, le peloton se scinde en deux à 50 km du but et dix kilomètres plus loin les écarts sont de 4 min 10 s d'avance pour l'échappée sur le premier peloton et 5 min 30 s sur le second d'une trentaine de coureurs dont font partie les Français Brice Feillu (Bretagne-Séché Environnement), Cyril Gautier (Europcar), Benjamin Giraud (La Pomme Marseille 13) et Blel Kadri (AG2R La Mondiale) notamment.
Avec 7 min 45 s de retard sur l'échappée à 26,6 km de l'arrivée, le peloton passe pour la première fois sur la ligne qui marque l'entrée sur le circuit final comprenant quatre boucles de 6,6 km tandis que le deuxième peloton pointe encore plus loin. Au second passage l'écart est de 2 min 15 s pour le peloton menée par la formation FDJ.fr, puis 2 min 5 s lors du tour suivant. Lors de l'avant-dernier passage, l'avance passe à 1 min 50 s puis à l'entame du dernier tour, Christie, De Vreese, Dron, Goolaerts, Helven et Jarrier possèdent 1 min 10 s à 6,6 km de l'arrivée. La victoire se joue donc entre les six coureurs échappés depuis le début de l'étape et lors de ce sprint c'est Helven qui s'impose devant De Vreese et Jarrier. C'est la deuxième victoire de la saison pour l'équipe belge Topsport Vlaanderen-Baloise après la victoire de Kenneth Vanbilsen sur le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise trois jours auparavant[16]. Le peloton réglé par l'AllemandJohn Degenkolb (Giant-Shimano) arrive 22 s plus tard.
Helven s'empare donc de la tête du classement général cinq secondes devant De Vreese et Jarrier qui sont dans le même temps. Helven prend également le commandement du classement par points tandis que De Vreese occupe la première place du classement de la montagne. Goolaerts en fait de même pour le classement du meilleur jeune alors que la formation Topsport Vlaanderen-Baloise prend place en première position du classement par équipes[17],[18],[19],[20].
L'écart passe ensuite 2 min 38 s au km 94 puis les coureurs arrivent au premier passage sur la ligne d'arrivée marquant l'entame du premier des cinq tours de 7,5 km du circuit final. L'échappée possède à ce moment 2 min 10 s d'avance à 36,5 km de l'arrivée sur le peloton toujours mené l'équipe Topsport Vlaanderen-Baloise du BelgeSander Helven leader du classement général. Un tour plus tard, l'avance n'est plus que de 1 min 48 s pour les cinq Français à l'avant puis 1 min 15 s à trois tours de l'arrivée au moment où l'équipe Europcar roule en tête du peloton pour leur sprinteur français Bryan Coquard.
Devant des attaques se succèdent entre les différents coureurs échappés mais un regroupement s'opère entre eux à l'entame de l'avant-dernier tour tandis que le peloton ne pointe plus qu'à 47 s des cinq hommes. Rostollan attaque et s'en va seul pour posséder une dizaine de secondes d'avance sur ses anciens compagnons mais un regroupement total s'effectue à 9 km de l'arrivée avec la formation Europcar qui emmène le peloton.
Le parcours se décompose en 152,6 km comprenant trois boucles d'environ 44 km avec plusieurs ascensions dont le col de Trelys long de 5 km puis un circuit final de 7 km à parcourir à trois reprises également. Après plusieurs tentatives d'échappées, c'est finalement le champion de FranceArthur Vichot (FDJ.fr) qui prend les devants rejoint quelques kilomètres plus loin par les FrançaisRémy Di Grégorio (La Pomme Marseille 13) et Blel Kadri (AG2R La Mondiale) mais aussi par le NéerlandaisAlbert Timmer (Giant-Shimano). Ils sont ensuite rattrapés par un duo composé des Français Cyril Gautier (Europcar) et Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale). Cependant un regroupement général avec plusieurs coureurs s'effectue à l'avant tandis qu'une cinquantaine de coureurs sont lâchés à l'arrière du peloton.
Au km 20 Di Grégorio, Gautier, Vichot et Vuillermoz, accompagnés cette fois-ci par le ColombienRodolfo Torres (Colombia) sont en tête avec 22 s d'avance un peloton qui récupère les anciens coureurs lâchés de derrière. À 120 km de l'arrivée, les échappés possèdent 4 min sur le peloton. Celui-ci est emmené par la formation Giant-Shimano de son leader l'AllemandJohn Degenkolb au moment où l'échappée finit le premier tour de circuit à 108 km de la ligne finale. Au moment du deuxième tour bouclé c'est l'équipe Lotto-Belisol qui dirige le peloton avec un retard de 3 min 30 s sur la ligne puis 2 min 30 s au troisième passage de la journée du col de Trelys. Devant Torres attaque ses anciens compagnons d'échappée dans la côte du Grand Châtaignier et possède rapidement 20 s sur eux et 1 min 11 s sur le peloton.
Mais à la fin du troisième tour un regroupement des cinq échappés s'opère pour entamer les 21 km restants coupés en trois tours de circuit avec 1 min 20 s d'avance sur un peloton emmené par la formation Bretagne-Séché Environnement. Au tour suivant l'écart n'est plus que de 54 s puis le peloton rattrape l'échappée peu avant l'avant dernier passage sur la ligne marquant le dernier tour de 7 km. Un sprint massif d'une centaine de coureurs se prépare avec l'équipe Giant-Shimano qui mène pour Degenkolb. C'est finalement le Français Bryan Coquard (Europcar) qui gagne devant son compatriote Nacer Bouhanni (FDJ.fr) et Degenkolb. Au classement général, le BelgeSander Helven (Topsport Vlaanderen-Baloise) devance désormais le Français Benoît Jarrier (Bretagne-Séché Environnement) de cinq secondes et son compatriote Boris Dron (Wallonie-Bruxelles) de douze secondes puisqu'un autre Belge Laurens De Vreese (Wanty-Groupe Gobert), anciennement deuxième, a terminé l'étape attardé. Bouhanni, Vichot et Coquard deviennent respectivement leader des classements par points, de la montagne et du meilleur jeune tandis que la formation Bretagne-Séché Environnement reste toujours en tête du classement par équipes[25],[26],[27],[28].
Barbier et Haga se relèvent mais la formation Cofidis perd le Français Stéphane Poulhiès sur crevaison et laisse l'échappée filer pour retrouver 55 s à 155 km du final. Après le retour de Poulhiès dans le peloton, Cofidis reprend la chasse mais finit par perdre du terrain et lâche l'effort après une longue partie de manivelles avec l'échappée. L'écart grimpe à 1 min 42 s à 117 km puis 2 min 43 s à 110 km de l'arrivée. Plus tard c'est la formation Colombia qui se met à rouler pour faire descendre l'écart à 1 min 50 s à 80 km puis à 1 min 30 s à 50 km du but sous un nouvel effort de la formation Cofidis. À 30 km de l'arrivée, les échappées n'ont plus que 33 s au moment d'entamer le premier des deux tours de circuit de 15 km qui débute par l’ascension du mur de Laudin ou Sicard attaque mais se fait reprendre quelques kilomètres plus loin. Au deuxième passage du mur, Koretzky et Sicard sont seuls en tête, suivis par Hutarovich alors que les autres sont un peu plus loin et que le peloton n'est qu'à une dizaine de secondes cette fois-ci emmenée par l'équipe FDJ.fr.
Alors que la formation Topsport Vlaanderen-Baloise roule en tête de peloton, Koretzky, Sicard et Hutarovich possèdent 20 s à 10 km puis 34 s à 3 km du terme. Derrière les Français Stéphane Rossetto (BigMat-Auber 93) et Rudy Kowalski (Roubaix Lille Métropole) partent en contre et pointent à 12 s du trio de tête et ont le même écart sur le peloton. Le peloton avale tout le monde dans la dernière ascension mais une chute intervient alors que la formation Europcar mène pour le Français Bryan Coquard. Un nouveau sprint massif se profile au sommet d'une courte côte. Coquard l'emporte devant l'AllemandJohn Degenkolb (Giant-Shimano) et le Français Tony Gallopin (Lotto-Belisol) alors que tout le monde est classé dans le même temps par suite de la chute.
Le Belge Sander Helven (Topsport Vlaanderen-Baloise) reste toujours leader avec cinq secondes d'avance sur le Français Benoît Jarrier (Bretagne-Séché Environnement) et douze sur son compatriote Boris Dron (Wallonie-Bruxelles). Degenkolb prend la tête du classement par points, Koretzky celui de la montagne. Coquard et la formation Bretagne-Séché Environnement restent toujours premier de leur classement respectif du meilleur jeune et de la meilleure équipe[29],[30],[31],[32],[33].
Sa victoire, le dernier jour, permet à Ludvigsson de remporter le classement général, quatre secondes devant Coppel et vingt-et-une devant son coéquipier Degenkolb. Le Suédois met un terme à cinq victoires de rang françaises, et termine, en outre, meilleur jeune de la course. Degenkolb gagne le classement par points, alors que leur formation Giant-Shimano termine meilleure équipe de l'épreuve. Le Français Clément Koretzky (Bretagne-Séché Environnement) s'adjuge, quant à lui, le classement de la montagne[1],[2],[3],[4],[5],[6].