[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Église catholique en Israël

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Église catholique en Israël (en hébreu : הכנסייה הקתולית בישראל), désigne l'organisme institutionnel et sa communauté locale ayant pour religion le catholicisme en Israël.

L'Église catholique en Israël est sous la juridiction de sept circonscriptions ecclésiastiques qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une Église nationale mais sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[1] ».

En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des juridictions en Israël sont membres de deux instances de concertation :

L'Église catholique est autorisée en Israël[2],[3].

L'Église catholique est une communauté religieuse minoritaire de ce pays.

Législation en matière religieuse

[modifier | modifier le code]

Dans la Déclaration d'indépendance en 1948, le judaïsme n'est pas officiellement déclaré comme la religion d'État d'Israël qui est un État séculier aux institutions laïques, reprenant le common Law du Royaume-Uni : « L'État d'Israël assurera une complète égalité de droits à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe; il garantira la pleine liberté de culte; il assurera la sauvegarde et l'inviolabilité des Lieux saints et des sanctuaires de toutes les religions et respectera les principes de la Charte des Nations unies »[4], autorisant ainsi la liberté de religion et donc l'Église catholique.

Cependant, si Israël n'est pas un État théocratique[5], il se proclame officiellement juif, ethniquement et religieusement, avec des règles talmudiques juives (telles les lois relatives au mariage et au divorce, l’observance du sabbat, la nourriture casher, etc.) et subventionne l'Alya (retour) des juifs étrangers, ainsi que les écoles religieuses des ultra-orthodoxes qui sont exemptés de service militaire[6],[7] tout comme les Druzes[8].

Il n’y a pas de mariage civil, mais qu'un mariage religieux qui cependant reconnait le mariage civil célébré à l’étranger mais ne reconnait pas le mariage interreligieux entre juif et non-juif.

Seuls les convertis au judaïsme orthodoxe peuvent se marier, divorcer ou être enterrés dans les cimetières juifs en Israël contrairement aux convertis au judaïsme réformiste ou au judaïsme conservateur[9].

Catholicisme

[modifier | modifier le code]

L'Église catholique utilise six rites liturgiques en Israël :

Organisation et Institutions

[modifier | modifier le code]

L'Église catholique en Israël et dans les territoires palestiniens est organisée en 10 juridictions territoriales distinctes, à savoir sept Églises (l'Église latine et six Églises catholiques orientales) et trois juridictions particulières :

Deux exarchats patriarcaux

[modifier | modifier le code]

Autres juridictions

[modifier | modifier le code]

Juridictions particulières

[modifier | modifier le code]

L'Église catholique en Israël et dans les territoires palestiniens dispose de trois juridictions particulières :

Le Saint-Siège est représenté par :

Nonce apostolique en Israël, Palestine et Chypre

[modifier | modifier le code]
  • Andrea Cordero Lanza di Montezemolo † ( - , nonce apostolique nommé en Italie et à Saint-Marin);
  • Pietro Sambi † ( - , nonce apostolique aux États-Unis d'Amérique et observateur permanent du Saint-Siège auprès de l' Organisation des États-Unis d'Amérique);
  • Antonio Franco ( - 2012 à la retraite);
  • Giuseppe Lazzarotto ( - à la retraite);
  • Leopoldo Girelli, depuis le .

Instituts religieux

[modifier | modifier le code]

Il y a 1 764 membres d'ordres religieux et d'instituts de vie consacrée en Israël et dans les territoires palestiniens.

La plus ancienne d'entre elles est la custodie franciscaine de Terre sainte, établie comme province en 1217.

Elles sont représentées par le Comité des religieux de Terre-Sainte[17] et par l'Union des supérieures religieuses des femmes en Terre-Sainte[18].

L'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, qui s'inspire des Croisades a été recréé par volonté papale (malgré les dires du Vatican) en 1847.

Instituts scolaires, médicaux et sociaux

[modifier | modifier le code]

Il y a:

  • 9 organisations caritatives et humanitaires;
  • 7 hôpitaux;
  • 7 centres pour handicapés;
  • 6 orphelinats;
  • 5 foyers pour personnes âgées.

Il existe en outre plusieurs universités et 71 écoles primaires et secondaires.

Caritas Jérusalem est enregistré en Israël, mais travaille principalement dans les Territoires palestiniens occupés.

Dans une population de 8,2 millions d'habitants où 74,7%[19] appartiennent au judaïsme, 17,7 % à l'Islam, et 1,6 % aux Druzes, l'Église catholique est une communauté religieuse minoritaire avec environ 140 000 catholiques (1,2 %), avant les Orthodoxes (0,4 %) et les Protestants (0,4 %)[20].

Les catholiques les plus nombreux sont les orientaux (115 000) dont les melkites (64 400) et les maronites (11 270), puis les latins (32 200)[21],[22].

Environ 85 % des catholiques en Israël et dans les territoires palestiniens sont arabophones.

Les régions « les plus chrétiennes » d'Israël sont la Galilée, où sont concentrées 90 000 personnes, le district de Haïfa (22 000) et Jérusalem (16 000)[23].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Catéchisme de l'Église Catholique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vatican.va (consulté le )
  2. (en) « Freedom in the World 2015 Israël »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur freedomhouse.org, (consulté le )
  3. (en) « Bureau of Democracy, Human Rights and Labor International Religious Freedom Report for 2014 Israel »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur state.gov, (consulté le )
  4. « Israël Déclaration d'indépendance. », sur mjp.univ-perp.fr, (consulté le )
  5. « Asie/Terre sainte - Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem sur le modus operandi de l’Etat d’Israël », sur fides.org, vendredi, 15 avril 2016 (consulté le )
  6. Alain Dieckhoff, L'État d'Israël, Fayard, (lire en ligne).
  7. Israël, le retour du judaïsme, par Alain Dieckhoff, article dans 14e forum Le Monde, Éditions Complexes, (lire en ligne), p. 101.
  8. (en) « Netanyahu Lauds Christians Serving in Israeli Army », sur haaretz.com, (consulté le )
  9. (en) « Israel 2014 International Religious Freedom Reports »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur state.gov, (consulté le )
  10. « Vicariat Saint-Jacques pour les catholiques de langue hébraïque en Israël Qui sommes-nous ? », sur catholic.co.il (consulté le )
  11. « Vicariat Saint-Jacques pour les catholiques de langue hébraïque en Israël Communautés », sur catholic.co.il (consulté le )
  12. L'archéparchie ne figure pas dans l'Annuaire pontifical, qui indique plutôt que Jérusalem est un territoire dépendant du patriarcat.
  13. (en) « 130 years of history », sur notredamecenter.org (consulté le )
  14. « Notre-Dame de Jérusalem », sur data.bnf.fr (consulté le )
  15. (en) « The Catholic Church Of The Holy Land Territorial Prelature of Notre Dame of Jerusalem Center », (consulté le )
  16. (en) « The Catholic Church Of The Holy Land Opus Dei », sur catholicchurch-holyland.com, (consulté le )
  17. (en) « The Catholic Church Of The Holy Land Episcopal Committee for Consecrated Life », sur catholicchurch-holyland.com (consulté le )
  18. (en) « The Catholic Church Of The Holy Land Union of Religious Superiors of Women in the Holy Land », sur catholicchurch-holyland.com, (consulté le )
  19. (en) « The World Factbook Israel », sur cia.gov, (consulté le )
  20. « Observatoire de la liberté religieuse Israël », sur liberte-religieuse.org
  21. (en) « 9780802810205 - Who Are The Christians In The Middle East? by Betty Jane Bailey », sur biblio.co.uk (consulté le )
  22. (en) Collings, Rania Al Qass; Kassis, Rifat Odeh; Raheb, Mitri, Palestinian Christians : Facts, Figures and Trends., Bethlehem: Diyar Consortium., , pp. 6–12.
  23. Selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur de l’État d'Israël