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== Contexte ==
{{article détaillé|Guerre belgo-néerlandaise}}
=== Révolution et indépendance belge ===
{{article détaillé|Révolution belge|Indépendance de la Belgique}}
Les tensions politiques et culturelles dans le [[royaume uni des Pays-Bas]] déclenchèrent la [[révolution belge]] le {{date|25|aout|1830}} qui mène rapidement à l'[[indépendance de la Belgique]], proclamée le {{date|4|octobre|1830|en Belgique}} puis au déclenchement de la [[guerre belgo-néerlandaise]]. 

=== Le bombardement d'Anvers de 1830 ===
[[File:General D H Chassé.jpg|vignette|Le [[général]] d'[[infanterie]] [[David Chassé]] était le commandant des [[forces armées néerlandaises]] stationnées dans la [[citadelle d'Anvers]] lors du bombardement de la ville en 1830, ainsi que lors du siège de 1832.]]
Les révolutionnaires chassent d'abord les [[forces armées néerlandaises]] de [[Bruxelles]] lors de l’épisode des [[Journées de septembre (1830)|Journées de Septembre]]. Le {{date|26 octobre 1830}}, les troupes de volontaires belges, poursuivant leur marche, entrent dans [[Anvers]], défendue par [[Citadelle d'Anvers|sa citadelle]] qui abrite le quartier général du {{4e|grand}} commandement militaire du [[royaume uni des Pays-Bas]], dirigé par le [[général]] d'[[infanterie]] [[David Chassé]]. Pour éviter les combats de rue, celui-ci ordonne à ses troupes de se retirer dans la citadelle et conclut un [[cessez-le-feu]] avec le commandement belge. Les volontaires belges, peu disciplinés, ne respectent pas la trêve et le 27 octobre au matin, se remettent à tirer sur les « Néerlandais ». Chassé répugne à bombarder la ville, mais son supérieur, [[Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach]] le lui ordonne<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Les racines de la Belgique : jusqu'à la révolution de 1830|prénom1=Jean|nom1=Stengers|lien auteur1=Jean Stengers|tome=1|titre tome=Les racines de la Belgique.|lieu=Bruxelles|éditeur=Editions Racine|année=2000|isbn=978-2-873-86218-3|isbn2=978-2-873-86249-7}}, {{p.|199-200}}</ref>. Les bâtiments échelonnés le long des quais dans l'[[Escaut]], et sur lesquels on tire, répondent par des bordées et, à ce signal, le feu commence depuis la forteresse [[Ligne de défense d'Anvers|Tête de Flandre]] et depuis la citadelle, où le général Chassé fait arborer le drapeau noir. Le bombardement dure depuis quatre heures jusqu'à plus de dix heures du soir, touchant particulièrement le [[Saint-André (Anvers)|quartier de Saint-André]]. Cet acte, qui cause de graves dégâts et coûte la vie à {{nombre|85|personnes}}<ref>{{Harvsp|texte=|Jean Stengers|2000|p=200}}.</ref>, reçoit l'approbation du [[roi des Pays-Bas]], [[Guillaume Ier (roi des Pays-Bas)|Guillaume {{Ier}}]], qui envoie au général Chassé la grand-croix de l'[[Ordre militaire de Guillaume Ier des Pays-Bas|ordre militaire de Guillaume]]. Par ailleurs, la population d'Anvers abandonne toute la sympathie qu'elle peut encore avoir envers le régime néerlandais.

=== Armistice puis reprise des combats ===
{{article détaillé|Conférence de Londres (1830)|Campagne des Dix-Jours}}
Le {{date|4 novembre 1830}}, les grandes puissances européennes se saisissent du problème et se réunissent lors de la [[Conférence de Londres (1830)|conférence de Londres]], imposant, dès le jour même, un [[armistice]] aux deux belligérants. Toutefois, [[Guillaume Ier (roi des Pays-Bas)|Guillaume {{Ier}}]], tente de reprendre ses territoires en envahissant la [[Belgique]] l'année suivante lors de la [[campagne des Dix-Jours]], qui se tient du 2 au {{date|12 août 1831}}. En vertu des traités et protocoles contractés lors de la conférence de Londres, le nouveau [[roi des Belges]], [[Léopold Ier (roi des Belges)|Léopold Ier]], fait appel à l'aide de la [[France]] qui s'était portée garante de la neutralité et de l'inviolabilité de la Belgique. Avec la première intervention de l'[[Armée du Nord (révolution belge)|Armée du Nord]] commandée par le Maréchal [[Étienne Maurice Gérard]], la coalition franco-belge remporte la victoire et les armées néerlandaises se retirent du jeune Royaume. 

Toutefois, Guillaume {{Ier}} refusait toujours de reconnaitre l'[[indépendance de la Belgique]] et de signer le [[Traité des XXVII articles|traité officiel de partage des deux pays]], le {{date|15 novembre 1831}}. Il pensait la Belgique non-viable et que ce ne serait qu'une question de temps pour que celle-ci ne s'effondre et ne repasse sous son giron<ref>{{lien web|url=https://cercle-werner.aubange.be/wp-content/uploads/2019/08/2018-06-19-Patrick-Nothomb-La-fin-de-lunit%C3%A9-luxembourgeoise.pdf|titre=Texte de la conférence de Patrick Nothomb à l'université de Luxembourg le 11 février 2019 au campus du Limpertsberg.|page=11|site=Cercle-werner.aubange.be}}</ref>. En conséquence de quoi, il laissa une garnison dans plusieurs forteresses, notamment [[Forteresse de Maastricht|celle de Maastricht]] mais aussi dans [[Citadelle d'Anvers|celle d'Anvers]]. Cette présence néerlandaise sur son territoire était inacceptable pour la Belgique, mais son [[forces armées belges|armée]] n'avait toutefois pas les moyens de les en déloger.

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