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Le '''Panionium''' ('''{{Lang|grc|Πανιώνιον}}''', '''Paniônion''' en [[grec ancien]]) était le [[sanctuaire]] central, et point de rassemblement de la [[Confédération ionienne]]. Les Ioniens venaient de leurs villes et s'y rassemblaient. Ils faisaient un festival avec des jeux qu'ils ont baptisé '''Panionia'''.
Sa position approximative était connue depuis l'Antiquité, mais le site exact était perdu. Ce n'est que récemment que deux sites ont successivement été candidats à l'identification. Il semble que le choix entre les deux ne fasse pas encore l'objet d'un consensus.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Image:Detail Amasis Painter Cdm Paris 222.jpg|thumb|250px|Tête de Poseidon (identifiée par une inscription), détail d'une scène représentant [[Athéna]] et [[Poséidon]]. Face B d'une amphore attique à [[Céramique grecque antique#Figures noires|figures noires]], datée d'environ 550–530 BC, de [[Vulci]], signée par le [[Amasis (potier)|peintre d'Amasis]].]]
[[Fichier:Detail Amasis Painter Cdm Paris 222.jpg|thumb|250px|Tête de Poséidon (identifiée par une inscription), détail d'une scène représentant [[Athéna]] et [[Poséidon]]. Face B d'une amphore attique à [[Céramique grecque antique#Figures noires|figures noires]], datée d'environ 550–530 {{av JC}}, de [[Vulci]], signée par le [[Amasis (potier)|peintre d'Amasis]].]]
Le '''Panionium''' ('''{{Lang|grc|Πανιώνιον}}''', '''Paniônion''' en grec ancien) était le [[sanctuaire]] central, et point de rassemblement de la [[Confédération ionienne]], dédié à [[Poséidon]] Héliconios. Cette confédération avait été formée, probablement au {{-s-|VIII|e}}, par douze villes [[ionie]]nnes<ref>[[Milet]], [[Myonte]], [[Priène]], [[Éphèse]], [[Colophon (ville)|Colophon]], [[Lébédos]], [[Téos (ville)|Teos]], [[Clazomènes]], [[Erythrae]], [[Phocée]] et les îles de [[Chios]] et [[Samos]]. À ces membres d'origine se joignit plus tard Smyrne (maintenant [[İzmir]]), une ancienne colonie [[Éoliens|éolienne]] ultérieurement occupée par des Ioniens de Colophon. Ceci arriva avant le temps d'Hérodote {{-s-|V|e}} — mais on ne sait pas quand exactement.</ref> de la côte ouest de l'[[Anatolie|Asie Mineure]] (aujourd'hui la [[Turquie]]).


Le '''Panionium''' ('''{{Lang|grc|Πανιώνιον}}''', '''Paniônion''' en grec ancien) était le [[sanctuaire]] central, et point de rassemblement de la [[Confédération ionienne]], dédié à [[Poséidon]] Héliconios. Cette confédération a été formée, d'après les [[Chronique de Paros|Marbres de Paros]], à l'année qui précède l'ère des Olympiades, c'est-à-dire à l'an {{-s-|777}}</small><ref>{{Ouvrage|auteur1=M.N.Bouillet|titre=Dictionnaire d'histoire et de géographie|passage=Panonium|lieu=Paris|éditeur=Librairie Hachette & Cie|date=1884}}</ref>, par douze villes [[ionie]]nnes<ref>[[Milet]], [[Myonte]], [[Priène]], [[Éphèse]], [[Colophon (ville)|Colophon]], [[Lébédos]], [[Téos (ville)|Teos]], [[Clazomènes]], [[Erythrae]], [[Phocée]] et les îles de [[Chios]] et [[Samos]]. À ces membres d'origine se joignit plus tard Smyrne (maintenant [[İzmir]]), une ancienne colonie [[Éoliens|éolienne]] ultérieurement occupée par des Ioniens de Colophon. Ceci arriva avant le temps d'Hérodote soit avant le {{-s-|V|e}} </ref>de la côte ouest de l'[[Anatolie|Asie Mineure]] (aujourd'hui la [[Turquie]]).
Les Ioniens avaient émigré vers le {{-s-|X|e}} de la [[Grèce]] continentale vers l'Asie Mineure, et avaient fondé ensuite un nombre appréciable de villes importantes, devenues ports, centres commerciaux, et métropoles de nombreuses colonies, et ainsi parvenues à la prospérité et à l'influence politique. Dans le territoire des habitants d'origine, les [[Carie (Antiquité)|Cariens]], il firent au milieu du {{-s-|VII|e}} une guerre pour la possession de la ville de [[Mélia]]. La ville fut détruite, mais les Ioniens reprirent à leur compte le culte qu'ils trouvèrent au voisinage, sur le [[mont Mycale]], à environ 100 km au sud de [[Smyrne]] — maintenant [[İzmir]], en [[Turquie]].


Les Ioniens avaient émigré vers le {{-s-|XI|e}} de la [[Grèce]] continentale vers l'Asie Mineure, et avaient fondé ensuite un nombre appréciable de villes importantes, devenues ports, [[Centre commercial|centres commerciaux]], et métropoles de nombreuses colonies, et ainsi parvenues à la prospérité et à l'influence politique. Dans le territoire des habitants d'origine, les [[Carie (Antiquité)|Cariens]], ils firent au milieu du {{-s-|VII|e}} une guerre pour la possession de la ville de [[Mélia]]. La ville fut détruite, mais les Ioniens reprirent à leur compte le culte qu'ils trouvèrent au voisinage, sur le [[mont Mycale]], à environ {{unité|100|km}} au sud de [[İzmir|Smyrne]] — maintenant [[İzmir]], en [[Turquie]].
[[Homère]] déjà, dans l'[[Iliade]]<ref group="bib.">Homère, [[Référence:Œuvres (Homère)|Iliade]], 403 sq.</ref>,évoque le culte de Poséidon Héliconios « sur le sommet venteux du Mycale », auquel on sacrifie des taureaux<ref>Le taureau est, après le cheval, un des animaux favoris de Poséidon</ref>. Et c'est là, à l'emplacement du sanctuaire carien, que les villes de la Confédération ionienne érigent leur sanctuaire pan-ionien. Toutes les cérémonies sacrées, mais aussi les discussions des ambassadeurs des villes ioniennes, les {{Guil|probules}}, se tiennent dans cette enceinte.


[[Homère]] déjà, dans l'[[Iliade]]<ref>{{HomIli}} 403 sq.</ref>, évoque « sur le sommet venteux du Mycale » le culte de Poséidon Héliconios, auquel on sacrifie des taureaux<ref>Le taureau est, après le cheval, un des animaux favoris de Poséidon</ref>. Et c'est là, à l'emplacement du sanctuaire carien, que les villes de la Confédération ionienne érigent leur sanctuaire pan-ionien. Toutes les cérémonies sacrées, mais aussi les discussions des ambassadeurs des villes ioniennes, les « probules », se tiennent dans cette enceinte.
[[Hérodote]] le définit ainsi<ref group="bib." name=hero>[[Hérodote]], ''Histoires'' 1, 148 </ref> :{{début citation}}Le Panionium est un domaine sacré sur la face nord du Mycale ; il a été consacré à Poséidon Héliconios<ref>soit Poséidon de l'[[Mont Hélicon|Hélicon]]</ref> par la volonté collective des Ioniens. Le cap Mycale est un cap vers l'ouest face à Samos ; les Ioniens venaient de leurs villes et s'y rassemblaient. Ils faisaient un festival qu'ils ont baptisé '''Panionia'''<ref>''(pluriel grec de Panionion)''</ref>.{{fin citation}}


[[Hérodote]] le définit ainsi<ref name=hero>{{HérEnq |lien=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/herodote/clio.htm}} I, 148</ref> :{{citation bloc|Le Panionium est un domaine sacré sur la face nord du Mycale ; il a été consacré à Poséidon Héliconios<ref>c'est-à-dire Poséidon de l'[[Mont Hélicon|Hélicon]]</ref> par la volonté collective des Ioniens. Le [[cap Mycale]] est un cap vers l'ouest face à [[Samos]] ; les Ioniens venaient de leurs villes et s'y rassemblaient. Ils faisaient un festival qu'ils ont baptisé '''Panionia'''<ref>'''Panionia''', pluriel grec de Panionion.</ref>.}}
Le sanctuaire était sous la garde de la ville ionienne de [[Priène]], l'une des douze cités de la Confédération ionienne<ref group="Strabon">[[Strabon]], Géographie, VIII, 7, 2</ref>. Priène était à environ {{Nombre|15|km}} de distance, sur la face opposée du mont Mycale. Les Priéniens géraient le sanctuaire et présidaient les sacrifices et rituels sacrés.


Le sanctuaire était sous la garde de la ville ionienne de [[Priène]], l'une des douze cités de la Confédération ionienne<ref name="str1">{{StrGéo|lien=http://www.mediterranees.net/geographie/strabon/VIII-7.html}} VIII, 7, 2</ref>. Priène était à environ {{unité|15|km}} de distance, sur la face opposée du mont Mycale. Les Priéniens géraient le sanctuaire et présidaient les sacrifices et rituels sacrés.
Le Panionium était le site du festival religieux et des jeux ioniens<ref>'''{{Lang|grc|πανήγυϱις}}, panêgyris''', ou assemblée du peuple</ref> que l'on appelait les Panionia. Sous la domination [[perse]], les activité du Panionium ont été restreintes. [[Thucydide]] raconte à la fin du {{-s-|V|e}} que les Ioniens célébraient leur festival à [[Éphèse]]<ref group="bib.">[[Thucydide#Bibliographie|Thucydide]] III, 104]</ref>. [[Diodore de Sicile]] écrit que les Ioniens avaient été forcés à déménager les Panionia du Panionium à Éphèse, à cause des combats dans la contrée environnante<ref group="bib." name=diod>[[Bibliothèque historique|Diodore]] XV, 49</ref>. Sous [[Alexandre le Grand]], les jeux et le festival retournèrent au Panionium, jusques et y compris sous la domination [[Rome antique|romaine]], mais sans retrouver leur splendeur passée.

Le Panionium était le site du festival religieux et des jeux ioniens<ref>'''{{Lang|grc|πανήγυϱις}}, panêgyris''', ou assemblée du peuple</ref> que l'on appelait les Panionia. Sous la domination [[Empire perse|perse]], les activités du Panionium ont été restreintes. [[Thucydide]] raconte à la fin du {{-s-|V|e}} que les Ioniens célébraient leur festival à [[Éphèse]]<ref>{{ThuHis|lien=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/thucydide/livre3.htm#CIV}} III, 104</ref>. [[Diodore de Sicile]] écrit que les Ioniens avaient été forcés à déménager les Panionia du Panionium à Éphèse, à cause des combats dans la contrée environnante<ref name="diod">{{DioBib |lien=http://remacle.org/bloodwolf/historiens/diodore/livre15a.htm#40}} XV, 49</ref>. Sous [[Alexandre le Grand]], les jeux et le festival retournèrent au Panionium, jusques et y compris sous la domination [[Rome antique|romaine]], mais sans retrouver leur splendeur passée.


== Situation ==
== Situation ==


La situation du Panionium est donnée par plusieurs auteurs. Par exemple, Hérodote dit qu'il est {{Citation|sur la face nord du mont Mycale}}<ref group="bib." name=hero/>, et Strabon que c'est {{Citation|après le détroit de Samos, près du mont Mycale, en direction d'Éphèse … à trois [[stade#Didactique : Mesure de longueur en Grèce antique|stades]] au-dessus de la mer}}<ref group="Strabon">{{opcit}} XIV, 1, 20</ref>. Mais la position exacte du site est encore controversée.
La situation du Panionium est donnée par plusieurs auteurs. Hérodote dit qu'il est « consacré sur le mont Mycale, orienté au Nord et dédié par les Ioniens d'un commun accord, à Poséidon d'Hélicé. Le Mycale est un promontoire qui s'allonge du côté du vent d'ouest en face de Samos [...] »<ref name=hero/>, et [[Strabon]] que c'est {{Citation|après le détroit de Samos, près du mont Mycale, en direction d'Éphèse … à trois [[Stade (unité)|stades]] au-dessus de la mer}}<ref>{{StrGéo|lien=http://www.mediterranees.net/geographie/strabon/XIV-1.html}} XIV, 1, 20</ref>. Mais la position exacte du site est encore controversée.


=== Identification ===
=== Identification ===


Une indication possible de la position du Panionium est la découverte d'une inscription dans cette zone en 1673. [[Theodor Wiegand]] a découvert un site à la fin du {{s-|XIX|e}}, qui a été fouillé en 1958 par Kleiner, Hommel et Müller-Wiener.
Une indication possible de la position du Panionium est la découverte d'une inscription dans cette zone en 1673. [[Theodor Wiegand]] a découvert un site à la fin du {{s-|XIX|e}}, qui a été fouillé en 1958 par Kleiner, Hommel et Müller-Wiener.
Il se situe à {{Nombre|17|km}} au sud de [[Kuşadası]], près de [[Güzelçamlı]], sur la pente nord du mont Mycale, au sommet d'une colline basse actuellement nommée Otomatik Tepe ''(colline de la mitrailleuse)'', face à la mer.
Il se situe à {{unité|17|km}} au sud de [[Kuşadası]], près de [[Güzelçamlı]], sur la pente nord du mont Mycale, au sommet d'une colline basse actuellement nommée Otomatik Tepe ''(colline de la mitrailleuse)'', face à la mer.


Le site de Wiegand a été longtemps identifié comme le Panionium. Il était enclos d'un mur de [[téménos]], dont on peut encore voir une à trois assises de fondation, avec entrée à l'ouest. Dans l'aire centrale, on a la preuve de l'existence d'une pierre rectangulaire de {{Nombre|17,5|m}} sur {{Nombre|4,25|m}}, que l'on suppose être l'autel de Poséidon, datant de la fin du {{-s-|VI|e}}. Au pied de la colline, à {{Nombre|50|m}} au sud-ouest de l'autel, il y a un petit théâtre, ou [[odéon]]. De {{Nombre|32|m}} de diamètre, un peu plus que semi-circulaire, il comprend 11 rangées de sièges, découpés à même le rocher, et on suppose que c'était la chambre du conseil pour les réunions de la Confédération ionienne. Il date du {{-s-|IV|e}}, quand la Confédération et les Panionia ressuscitèrent. Entre le sanctuaire et la salle du conseil, il y a une grande excavation, dont aucun usage cultuel n'est connu. Des sources anciennes mentionnent des sacrifices<ref group="Strabon">{{opcit}} VIII, 7, 2</ref>{{,}}<ref group="bib." name=diod/>{{,}}<ref group="bib.">[[Pausanias le Périégète|Pausanias]], ''Description'' VII, 4, 10</ref>, mais pas de temple, et aucun n'a été trouvé
Le site de Wiegand a été longtemps identifié comme le Panionium. Il était enclos d'un mur de [[téménos (Héraclide)|téménos]], dont on peut encore voir une à trois assises de fondation, avec entrée à l'ouest. Dans l'aire centrale, on a la preuve de l'existence d'une pierre rectangulaire de {{unité|17.5|m}} sur {{unité|4.25|m}}, que l'on suppose être l'autel de Poséidon, datant de la fin du {{-s-|VI}} Au pied de la colline, à {{unité|50|m}} au sud-ouest de l'autel, il y a un petit théâtre, ou [[Odéon (édifice)|odéon]]. De {{unité|32|m}} de diamètre, un peu plus que semi-circulaire, il comprend 11 rangées de sièges, taillés à même le rocher, et on suppose que c'était la chambre du conseil pour les réunions de la Confédération ionienne. Il date du {{-s-|IV|e}}, quand la Confédération et les Panionia ressuscitèrent. Entre le sanctuaire et la salle du conseil, il y a une grande excavation, dont aucun usage cultuel n'est connu. Des sources anciennes mentionnent des sacrifices<ref name="str1" />{{,}}<ref name="diod" />{{,}}<ref>{{PauDes|lien=http://remacle.org/bloodwolf/erudits/pausanias/achaie.htm#IV}} VII, 4, 10</ref>, mais pas de temple, et aucun n'a été trouvé.


Mais, dès 1900, le philologue allemand [[Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff]] avait indiqué que le Panionium devrait être en connexion directe avec des restes cariens plus anciens.
Or, dès 1900, le philologue allemand [[Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff]] avait indiqué que le Panionium devrait être en connexion directe avec des restes cariens plus anciens.


Or, en 2004, l'archéologue allemand Hans Lohmann, de l'Université de [[Bochum]], en étudiant la péninsule du mont Mycale, a découvert un autre site archéologique, à {{Nombre|750|m}} d'altitude dans les montagnes. Lohmann suppose que ce site, surmontant la majeure partie de l'Ionie, doit être identifié avec le Panionium, pour la simple raison qu'il correspond mieux aux sources écrites.
En 2004, l'archéologue allemand Hans Lohmann, de l'Université de [[Bochum]], en étudiant la péninsule du mont Mycale, a découvert un autre site archéologique, à {{unité|750|m}} d'altitude dans les montagnes. Lohmann suppose que ce site, surmontant la majeure partie de l'Ionie, doit être identifié avec le Panionium, pour la simple raison qu'il correspond mieux aux sources écrites.


L'équipe de Lohmann trouve les ruines étendues d'une bourgade carienne fortifiée de montagne. On y trouve aussi les fondations et les murs fortement ruinés d'un temple plus récent d'ordre ionique du {{-s-|VI|e}}. Sa longueur d'environ {{Nombre|30|m}} indique qu'il s'agit d'un ''hécatompédos''<ref>{{Lang|grc|ἑκατόμπεδος}}, ''hécatompedos'', de cent pieds, dérivé de {{Lang|grc|ἑκατόν}}, ''hécaton'', cent, et {{Lang|grc|πούς}}, pied</ref>, soit d'un temple de cent pieds. Les premières investigations montrent qu'il a été bâti vers 540 av. J.-C., qu'il a été victime plus tard, probablement pendant l'invasion des Perses, d'une destruction et d'un incendie.
L'équipe de Lohmann trouve les ruines étendues d'une bourgade carienne montagnarde fortifiée. On y trouve aussi les fondations et les murs fortement ruinés d'un temple plus récent d'ordre ionique du {{-s-|VI}} Sa longueur d'environ {{unité|30|m}} indique qu'il s'agit d'un ''hécatompédos''<ref>{{Lang|grc|ἑκατόμπεδος}}, ''hécatompedos'', de cent pieds, dérivé de {{Lang|grc|ἑκατόν}}, ''hécaton'', cent, et {{Lang|grc|πούς}}, pied</ref>, soit d'un temple de cent pieds. Les premières investigations montrent qu'il a été bâti vers 540 {{av JC}}, et que plus tard, probablement pendant l'invasion des Perses, il a été détruit et incendié.


La découverte de ce site permettrait aussi maintenant une clarification des restes trouvés près du village de Güzelçamlı, et longtemps interprétés comme le Panionium. Selon Diodore<ref group="bib." name=diod/>, on a voulu déménager le sanctuaire ultérieurement. Lohmann pouvait alors confirmer cette indication : le temple et l'autel n'ont jamais été achevés. Le plan de ressusciter l'''Ionisme'' vers le <font size=-2>IV</font>{{e}}-{{-s-|III|e}} a apparemment été abandonné.
La découverte de ce site permettrait aussi maintenant une clarification des restes trouvés près du village de Güzelçamlı, et longtemps interprétés comme le Panionium. Selon Diodore<ref name="diod" />, on a voulu déménager le sanctuaire ultérieurement. Lohmann pouvait alors confirmer cette indication, mais le temple et l'autel n'ont jamais été achevés. Le plan de ressusciter l'''Ionisme'' vers le {{-sp-|IV|e|-|III|e}} a apparemment été abandonné.

En été 2005, le temple a été fouillé plus à fond en collaboration avec le musée d'[[Aydın]], sous la forme d'une fouille conservatoire : le vandalisme des fouilleurs d'occasion nécessite une mise à l'abri rapide des restes.


En été 2005, le temple a été fouillé plus à fond en collaboration avec le musée d'[[Aydın]], au titre de fouille conservatoire : le vandalisme des fouilleurs d'occasion nécessite une mise à l'abri rapide des restes.


==Rites==
==Rites==
{{...}}
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== Notes et références ==

== Notes ==
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{{Traduction/Référence|en|Panionium|279962572}}
{{Traduction/Référence|de|Panionion|58705334}}
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{{Références|colonnes=2}}
<references/>


== Bibliographie ==
== Annexes ==
=== Liens externes ===
*<references group="bib."/>
* {{Lien web |titre=Panionion Sanctuary Discovered in Southwest Turkey |url=http://www.athenapub.com/panionion.htm |site=Athena Review}}
*<references group="Strabon"/>
* {{de}} {{Lien web |site=Ruhr-Universität Bochum |url=http://www.pm.ruhr-uni-bochum.de/pm2004/msg00306.htm |titre=Communiqué de presse du 20/10/2004}}
* {{de}} {{Lien web |titre=Ein Bochumer Archäologe entdeckt das Panionion, das zentrale Heiligtum des Ionischen Bundes |url=http://www.zeit.de/2004/44/Panionien |site=[[Die Zeit]]}}
* {{en}} Keller, Donald R, ''Perseus Site Catalog'' : [http://www.perseus.tufts.edu/cgi-bin/ptext?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0042&query=head%3D%2354 "Panionium"], Ed. Gregory R. Crane, Perseus Digital Library Project. Tufts University.
* {{en}} Stillwell, Richard, ''The Princeton Encyclopedia of Classical Sites'' : [http://www.perseus.tufts.edu/cgi-bin/ptext?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0006%3Aid%3Dpanionion "Panionion"] (Editors: Richard Stillwell, William L. MacDonald and Marian Holland McAllister) (1976) {{ISBN|0-691-03542-3}}


=== Bibliographie ===

== Références externes==
* {{de}} Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff : ''Panionion'', Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences Royale de Prusse, Section philosophique-historique, 1906, 3.
* {{de}} Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff : ''Panionion'', Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences Royale de Prusse, Section philosophique-historique, 1906, 3.
* {{de}} Gerhard Kleiner, Peter Hommel, Wolfgang Müller Wiener : ''Panionion und Melie''. Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, supp. 23. Berlin 1967.
* {{de}} Gerhard Kleiner, Peter Hommel, Wolfgang Müller Wiener : ''Panionion und Melie''. Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, supp. 23. Berlin 1967.
* {{en}} Stillwell, Richard, ''The Princeton Encyclopedia of Classical Sites'' : [http://www.perseus.tufts.edu/cgi-bin/ptext?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0006%3Aid%3Dpanionion "Panionion"] (Editors: Richard Stillwell, William L. MacDonald and Marian Holland McAllister) (1976) {{ISBN0-691-03542-3}}
* Hans Lohmann : ''Mélia, le Panionion et le culte de Poséidon Héliconios''. Dans : G. Labarre, J.-M. Moret (Éds.): Les cultes locaux dans les mondes grec et romain, Lyon, 7 - 8 juin 2001. Lyon 2004. S.
* Hans Lohmann : ''Mélia, le Panionion et le culte de Poséidon Héliconios''. Dans : G. Labarre, J.-M. Moret (Éds.): Les cultes locaux dans les mondes grec et romain, Lyon, 7 - 8 juin 2001. Lyon 2004. S.
* {{en}} Hans Lohmann : ''Survey in der Mykale, 2. Kampagne 2002''. In : 21. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2003. Ankara 2004. p. 251–264.
* {{en}} Hans Lohmann : ''Survey in der Mykale, 2. Kampagne 2002''. In : 21. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2003. Ankara 2004. {{p.|251–264}}.
* {{en}} Holland, Tom "Persian Fire", (2005) {{p.|157-171}}, Abacus Publications, Great Britain
* {{de}} [http://www.ruhr-uni-bochum.de/ Ruhr-Universität Bochum], [http://www.pm.ruhr-uni-bochum.de/pm2004/msg00306.htm Communiqué de presse du 20/10/2004]
* {{en}} Holland, Tom "Persian Fire", (2005) pp 157-171, Abacus Publications, Great Britain
* {{de}} Hans Lohmann : ''Melia, das Panionion und der Kult des Poseidon Helikonios.'' In : E. Schwertheim, E. Winter (Éds.) : Neue Forschungen zu Ionien. Asia Minor Studien 54. Bonn 2005. S. 57-91.
* {{de}} Hans Lohmann : ''Melia, das Panionion und der Kult des Poseidon Helikonios.'' In : E. Schwertheim, E. Winter (Éds.) : Neue Forschungen zu Ionien. Asia Minor Studien 54. Bonn 2005. S. 57-91.
* {{en}} Hans Lohmann : ''Survey in the Mycale, 3rd Campaign: The Discovery of the Archaic Panionion.'' In : 23. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2005. Ankara 2006. I{{e}} Sect.
* {{en}} Hans Lohmann : ''Survey in the Mycale, 3rd Campaign: The Discovery of the Archaic Panionion.'' In : 23. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2005. Ankara 2006. I{{e}} Sect.
* {{en}} Keller, Donald R, ''Perseus Site Catalog'' : [http://www.perseus.tufts.edu/cgi-bin/ptext?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0042&query=head%3D%2354 "Panionium"], Ed. Gregory R. Crane, Perseus Digital Library Project. Tufts University.


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[[de:Panionion]]
[[en:Panionium]]
[[nl:Panionion]]
[[tr:Panionion]]

Dernière version du 9 août 2024 à 03:02

Panionium
(grc) Πανιώνιον
Localisation
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Province Aydın
District Söke
Région de l'Antiquité Ionie
Coordonnées 37° 42′ 14″ nord, 27° 19′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Panionium
Panionium
Géolocalisation sur la carte : province d'Aydın
(Voir situation sur carte : province d'Aydın)
Panionium
Panionium

Le Panionium (Πανιώνιον, Paniônion en grec ancien) était le sanctuaire central, et point de rassemblement de la Confédération ionienne. Les Ioniens venaient de leurs villes et s'y rassemblaient. Ils faisaient un festival avec des jeux qu'ils ont baptisé Panionia. Sa position approximative était connue depuis l'Antiquité, mais le site exact était perdu. Ce n'est que récemment que deux sites ont successivement été candidats à l'identification. Il semble que le choix entre les deux ne fasse pas encore l'objet d'un consensus.

Tête de Poséidon (identifiée par une inscription), détail d'une scène représentant Athéna et Poséidon. Face B d'une amphore attique à figures noires, datée d'environ 550–530 av. J.-C., de Vulci, signée par le peintre d'Amasis.

Le Panionium (Πανιώνιον, Paniônion en grec ancien) était le sanctuaire central, et point de rassemblement de la Confédération ionienne, dédié à Poséidon Héliconios. Cette confédération a été formée, d'après les Marbres de Paros, à l'année qui précède l'ère des Olympiades, c'est-à-dire à l'an 777e siècle av. J.-C.[1], par douze villes ioniennes[2]de la côte ouest de l'Asie Mineure (aujourd'hui la Turquie).

Les Ioniens avaient émigré vers le XIe siècle av. J.-C. de la Grèce continentale vers l'Asie Mineure, et avaient fondé ensuite un nombre appréciable de villes importantes, devenues ports, centres commerciaux, et métropoles de nombreuses colonies, et ainsi parvenues à la prospérité et à l'influence politique. Dans le territoire des habitants d'origine, les Cariens, ils firent au milieu du VIIe siècle av. J.-C. une guerre pour la possession de la ville de Mélia. La ville fut détruite, mais les Ioniens reprirent à leur compte le culte qu'ils trouvèrent au voisinage, sur le mont Mycale, à environ 100 km au sud de Smyrne — maintenant İzmir, en Turquie.

Homère déjà, dans l'Iliade[3], évoque « sur le sommet venteux du Mycale » le culte de Poséidon Héliconios, auquel on sacrifie des taureaux[4]. Et c'est là, à l'emplacement du sanctuaire carien, que les villes de la Confédération ionienne érigent leur sanctuaire pan-ionien. Toutes les cérémonies sacrées, mais aussi les discussions des ambassadeurs des villes ioniennes, les « probules », se tiennent dans cette enceinte.

Hérodote le définit ainsi[5] :

« Le Panionium est un domaine sacré sur la face nord du Mycale ; il a été consacré à Poséidon Héliconios[6] par la volonté collective des Ioniens. Le cap Mycale est un cap vers l'ouest face à Samos ; les Ioniens venaient de leurs villes et s'y rassemblaient. Ils faisaient un festival qu'ils ont baptisé Panionia[7]. »

Le sanctuaire était sous la garde de la ville ionienne de Priène, l'une des douze cités de la Confédération ionienne[8]. Priène était à environ 15 km de distance, sur la face opposée du mont Mycale. Les Priéniens géraient le sanctuaire et présidaient les sacrifices et rituels sacrés.

Le Panionium était le site du festival religieux et des jeux ioniens[9] que l'on appelait les Panionia. Sous la domination perse, les activités du Panionium ont été restreintes. Thucydide raconte à la fin du Ve siècle av. J.-C. que les Ioniens célébraient leur festival à Éphèse[10]. Diodore de Sicile écrit que les Ioniens avaient été forcés à déménager les Panionia du Panionium à Éphèse, à cause des combats dans la contrée environnante[11]. Sous Alexandre le Grand, les jeux et le festival retournèrent au Panionium, jusques et y compris sous la domination romaine, mais sans retrouver leur splendeur passée.

La situation du Panionium est donnée par plusieurs auteurs. Hérodote dit qu'il est « consacré sur le mont Mycale, orienté au Nord et dédié par les Ioniens d'un commun accord, à Poséidon d'Hélicé. Le Mycale est un promontoire qui s'allonge du côté du vent d'ouest en face de Samos [...] »[5], et Strabon que c'est « après le détroit de Samos, près du mont Mycale, en direction d'Éphèse … à trois stades au-dessus de la mer »[12]. Mais la position exacte du site est encore controversée.

Identification

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Une indication possible de la position du Panionium est la découverte d'une inscription dans cette zone en 1673. Theodor Wiegand a découvert un site à la fin du XIXe siècle, qui a été fouillé en 1958 par Kleiner, Hommel et Müller-Wiener. Il se situe à 17 km au sud de Kuşadası, près de Güzelçamlı, sur la pente nord du mont Mycale, au sommet d'une colline basse actuellement nommée Otomatik Tepe (colline de la mitrailleuse), face à la mer.

Le site de Wiegand a été longtemps identifié comme le Panionium. Il était enclos d'un mur de téménos, dont on peut encore voir une à trois assises de fondation, avec entrée à l'ouest. Dans l'aire centrale, on a la preuve de l'existence d'une pierre rectangulaire de 17,5 m sur 4,25 m, que l'on suppose être l'autel de Poséidon, datant de la fin du VIe siècle av. J.-C. Au pied de la colline, à 50 m au sud-ouest de l'autel, il y a un petit théâtre, ou odéon. De 32 m de diamètre, un peu plus que semi-circulaire, il comprend 11 rangées de sièges, taillés à même le rocher, et on suppose que c'était la chambre du conseil pour les réunions de la Confédération ionienne. Il date du IVe siècle av. J.-C., quand la Confédération et les Panionia ressuscitèrent. Entre le sanctuaire et la salle du conseil, il y a une grande excavation, dont aucun usage cultuel n'est connu. Des sources anciennes mentionnent des sacrifices[8],[11],[13], mais pas de temple, et aucun n'a été trouvé.

Or, dès 1900, le philologue allemand Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff avait indiqué que le Panionium devrait être en connexion directe avec des restes cariens plus anciens.

En 2004, l'archéologue allemand Hans Lohmann, de l'Université de Bochum, en étudiant la péninsule du mont Mycale, a découvert un autre site archéologique, à 750 m d'altitude dans les montagnes. Lohmann suppose que ce site, surmontant la majeure partie de l'Ionie, doit être identifié avec le Panionium, pour la simple raison qu'il correspond mieux aux sources écrites.

L'équipe de Lohmann trouve les ruines étendues d'une bourgade carienne montagnarde fortifiée. On y trouve aussi les fondations et les murs fortement ruinés d'un temple plus récent d'ordre ionique du VIe siècle av. J.-C. Sa longueur d'environ 30 m indique qu'il s'agit d'un hécatompédos[14], soit d'un temple de cent pieds. Les premières investigations montrent qu'il a été bâti vers 540 av. J.-C., et que plus tard, probablement pendant l'invasion des Perses, il a été détruit et incendié.

La découverte de ce site permettrait aussi maintenant une clarification des restes trouvés près du village de Güzelçamlı, et longtemps interprétés comme le Panionium. Selon Diodore[11], on a voulu déménager le sanctuaire ultérieurement. Lohmann pouvait alors confirmer cette indication, mais le temple et l'autel n'ont jamais été achevés. Le plan de ressusciter l'Ionisme vers le IVe – IIIe siècle av. J.-C. a apparemment été abandonné.

En été 2005, le temple a été fouillé plus à fond en collaboration avec le musée d'Aydın, au titre de fouille conservatoire : le vandalisme des fouilleurs d'occasion nécessite une mise à l'abri rapide des restes.

Notes et références

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  1. M.N.Bouillet, Dictionnaire d'histoire et de géographie, Paris, Librairie Hachette & Cie, , Panonium
  2. Milet, Myonte, Priène, Éphèse, Colophon, Lébédos, Teos, Clazomènes, Erythrae, Phocée et les îles de Chios et Samos. À ces membres d'origine se joignit plus tard Smyrne (maintenant İzmir), une ancienne colonie éolienne ultérieurement occupée par des Ioniens de Colophon. Ceci arriva avant le temps d'Hérodote soit avant le Ve siècle av. J.-C.
  3. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] 403 sq.
  4. Le taureau est, après le cheval, un des animaux favoris de Poséidon
  5. a et b Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] I, 148
  6. c'est-à-dire Poséidon de l'Hélicon
  7. Panionia, pluriel grec de Panionion.
  8. a et b Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] VIII, 7, 2
  9. πανήγυϱις, panêgyris, ou assemblée du peuple
  10. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] III, 104
  11. a b et c Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] XV, 49
  12. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] XIV, 1, 20
  13. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] VII, 4, 10
  14. ἑκατόμπεδος, hécatompedos, de cent pieds, dérivé de ἑκατόν, hécaton, cent, et πούς, pied

Liens externes

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Bibliographie

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  • (de) Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff : Panionion, Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences Royale de Prusse, Section philosophique-historique, 1906, 3.
  • (de) Gerhard Kleiner, Peter Hommel, Wolfgang Müller Wiener : Panionion und Melie. Jahrbuch des Deutschen Archäologischen Instituts, supp. 23. Berlin 1967.
  • Hans Lohmann : Mélia, le Panionion et le culte de Poséidon Héliconios. Dans : G. Labarre, J.-M. Moret (Éds.): Les cultes locaux dans les mondes grec et romain, Lyon, 7 - 8 juin 2001. Lyon 2004. S.
  • (en) Hans Lohmann : Survey in der Mykale, 2. Kampagne 2002. In : 21. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2003. Ankara 2004. p. 251–264.
  • (en) Holland, Tom "Persian Fire", (2005) p. 157-171, Abacus Publications, Great Britain
  • (de) Hans Lohmann : Melia, das Panionion und der Kult des Poseidon Helikonios. In : E. Schwertheim, E. Winter (Éds.) : Neue Forschungen zu Ionien. Asia Minor Studien 54. Bonn 2005. S. 57-91.
  • (en) Hans Lohmann : Survey in the Mycale, 3rd Campaign: The Discovery of the Archaic Panionion. In : 23. Araştırma Sonuçları Toplantısı 2005. Ankara 2006. Ie Sect.