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Kim Novak

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Kim Novak
Kim Novak en 1962.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Marilyn Pauline Novak
Surnom
Kim Novak
Nationalité
Domicile
Sams Valley (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École de l'Institut d'art de Chicago
Farragut Career Academy (en)
Wilbur Wright College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Richard Johnson (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Kimco-Filmways (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux
Noisette (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Films notables

Marilyn Pauline Novak, dite Kim Novak, née le à Chicago, dans l'Illinois, est une actrice américaine.

D'abord mannequin, elle est engagée par le studio Columbia Pictures qui souhaite faire d'elle la rivale de Marilyn Monroe. Le film Picnic (1955) lui permet d'accéder au rang de vedette internationale. Elle rencontre de nombreux succès et devient, en 1957, grâce à notamment L'Homme au bras d'or et La Blonde ou la Rousse, l'actrice numéro un au box-office. En 1958, elle tient le rôle principal dans Sueurs froides (Vertigo d'Alfred Hitchcock avec James Stewart comme partenaire).

Dirigée par les plus grands réalisateurs, notamment Alfred Hitchcock, Otto Preminger et Billy Wilder, Novak s'éloigne progressivement du cinéma à partir des années 1960, lasse d'être considérée par la critique moins comme une actrice que comme un sex-symbol. Elle met un terme à sa carrière en 1991, à l'âge de 58 ans, après une expérience difficile sur le tournage du film Traumatismes. Elle se consacre alors à la peinture et élève, aux côtés de son mari vétérinaire, chevaux et lamas dans son ranch de l'Oregon.

Biographie

Jeunesse et début de sa carrière

Marilyn Pauline Novak naît le , à Chicago, de parents d'origine tchèque[n 1],[1]. Son père, Joseph Novak, est un professeur d'histoire devenu aiguilleur de chemin de fer pendant la Grande Dépression, et sa mère, Blanche Kral Novak, est ouvrière d'usine[2],[n 2],[3]. Elle a une sœur aînée, Arlene. Son enfance est difficile. Elle confie en 2012 avoir été victime d'un viol dont elle n'avait jamais parlé jusqu'alors[n 3],[4]. Elle estime que ses conflits avec ses parents l'ont préparée aux conflits de sa vie d'actrice[n 4],[5].

À l'école primaire puis au lycée, Kim Novak, de son propre aveu, ne s'entend pas avec ses enseignants et n'aime pas qu'on lui dise quoi faire et quand le faire[n 5]. Depuis qu'elle est petite, elle souhaite faire de l'art son métier. Après le lycée, elle gagne une bourse pour aller étudier à l'Art Institute of Chicago mais opte finalement pour l'institut universitaire Wilbur Wright (Wright Junior College)[n 6],[6],[7].

Elle entame une carrière de mannequin pour une boutique spécialisée dans les vêtements pour adolescents. Par la suite, elle reçoit une bourse d'études pour une école de mannequins, tout en continuant son métier à temps partiel. Elle occupe les postes d'opérateur d'ascenseur, de commis en magasin et d'assistante dentaire[n 7],[8].

Elle fait ensuite le tour des États-Unis avec trois autres jeunes femmes pour vanter les mérites d'une société spécialisée dans les réfrigérateurs. Elle est alors surnommée « Miss Deepfreeze ». Elle s'installe ensuite à Los Angeles où elle pense ne rester qu'un seul mois[n 8],[9]. En 1954, elle apparaît pour la première fois à l'écran dans le film French Line avec Jane Russell et Gilbert Roland. Son apparition, une pose dans un escalier, n'est pas mentionnée au générique.

Carrière cinématographique

Débuts

Au cours d'une soirée, elle est repérée par un agent de recrutement de la Columbia Pictures qui lui fait passer un essai devant la caméra[n 9],[9]. À l'époque, le responsable du studio, Harry Cohn, souhaite remplacer la vedette de la compagnie, Rita Hayworth, jugée rebelle et difficile[n 10],[10], et trouver une nouvelle actrice pour être la rivale de Marilyn Monroe[n 11],[11]. Cohn ordonne à Novak de perdre du poids et de se payer des cours de comédie[n 12],[12]. Il ne l'informe cependant pas qu'il prévoit de changer son nom en Kit Marlowe. Elle s'y oppose fermement et est alors convoquée pour la première fois dans le bureau de Cohn. Elle comprend qu'il lui est impossible de garder son prénom Marilyn pour ne pas faire de confusion avec Marilyn Monroe mais entend garder son nom, Novak. Elle choisit elle-même le prénom Kim et devient alors Kim Novak[n 13],[13].

Elle est alors engagée sur le film de Richard Quine, Du plomb pour l'inspecteur, où elle a pour partenaires Fred MacMurray, Philip Carey et Dorothy Malone. Le producteur dit d'elle :

« Ce n’était pas une véritable actrice lorsque nous avons commencé le tournage. Le visage était magnifique. Le corps superbe. Elle était photogénique. Mais elle était incapable de montrer la moindre émotion. Nous avons décidé de limiter son dialogue au minimum. Lorsque vous ne jouez pas, vous êtes forcé de réagir et c’est ce sur quoi nous comptions. »

La même année, Novak joue une femme fatale dans la comédie romantique Phffft! où elle donne la réplique à Judy Holliday, Jack Lemmon et Jack Carson, puis dans On ne joue pas avec le crime (1955), un film de casse, avec, entre autres, Brian Keith. Ce dernier film est salué par la critique et notamment par The New York Times qui trouve la mise en scène alerte et les dialogues « savoureux et vraiment comiques » mais émet néanmoins des réserves quant aux personnages (qui selon lui auraient dû être plus développés)[n 14],[14]. Novak reçoit quant à elle des critiques favorables, quoique condescendantes, pour son interprétation d'une danseuse de cabaret, ce qui améliore son statut au sein de la Columbia[n 15],[15].

Premiers succès

Kim Novak dans Picnic.

Le réalisateur Joshua Logan rencontre alors différentes actrices pour interpréter le rôle principal de son film Picnic (1955). Adaptée d'une pièce de William Inge déjà mise en scène par Logan à Broadway, l'histoire est celle de Hal Carter (William Holden), un garçon séduisant, qui s'éprend au cours d'un pique-nique de Madge, la petite amie d'Alan (Cliff Robertson), un ancien camarade de collège. Harry Cohn estime que Novak est parfaite pour le rôle de Madge et le fait savoir. Novak est cependant remarquée davantage pour son physique que pour ses qualités de comédienne[n 16]. Logan lui fait passer plusieurs essais et, comme toute la production, est convaincu par son jeu et l'engage[n 17],[16]. Elle s'identifie complètement au personnage de Madge[n 18],[6] et utilise ses souvenirs d'enfance pour le jouer[n 19],[17]. Elle participe aux deux semaines de répétitions voulues par Logan mais ne se sent pas à l'aise avec ses partenaires, en particulier William Holden avec qui elle garde ses distances[n 20]. Pour tourner une scène où elle doit pleurer, elle demande à Logan de la pincer en lui affirmant qu'elle ne peut verser des larmes que si elle a mal[n 21],[18]. Picnic est un grand succès qui séduit le public et la critique. Kim Novak devient une vedette et reçoit le Golden Globe de la révélation féminine de l'année. Elle est également nommée au BAFTA de la meilleure actrice étrangère pour son rôle dans le film.

Toujours en 1955, Novak donne la réplique à Frank Sinatra sous la direction de Otto Preminger dans L'Homme au bras d'or. Elle joue Molly, dont le but est de sevrer son petit ami, Frankie Machine (Sinatra), de la drogue. Le tournage s'avère difficile pour Novak. Preminger, qui ne lui trouve aucune différence avec Marilyn Monroe, pense qu'elle est incapable de jouer et lui fait répéter jusqu'à trente-cinq fois certaines scènes. Parce que son sujet traite pour la première fois d'addiction à la drogue à l'écran, la Motion Picture Association of America, qui assure la classification des films, refuse de l'évaluer. L'homme au bras d'or est néanmoins un succès critique et public[n 22],[19]. Le film est nommé pour trois Oscars, dont celui du meilleur acteur pour Sinatra.

Novak tourne ensuite Tu seras un homme, mon fils pour George Sidney. Le film met en scène Tyrone Power dans le rôle du pianiste américain Eddy Duchin. Ce dernier trouve l'amour auprès de Marjorie Oelrichs (Novak). Cette dernière meurt après avoir donné naissance à leur fils, Peter, que son père abandonne, l'accusant d'être le responsable de la perte de son épouse. Novak et Power ne s'entendent pas sur le plateau. Ce dernier explique à la presse : « La confusion entre le tempérament et les mauvaises manières est malheureuse... Elle a fait de ma vie un enfer. Elle était souvent en retard, ne pouvait s'empêcher d'être grossière et était d'une froideur incroyable[n 23]. » Novak, quant à elle, estime que « lorsque les choses vont mal, c'est un gaspillage de temps d'être calme[n 24],[20]. »

Kim Novak dans La Blonde ou la Rousse.

La Columbia la voit toujours davantage comme une vedette que comme une véritable actrice et lui fait tourner deux autres films avec Sidney : Un seul amour (1957) et La Blonde ou la Rousse (id.)[n 25],[12]. Dans le premier, elle joue l'actrice américaine Jeanne Eagels, morte mystérieusement en 1929. Elle envisage ce rôle comme un défi et effectue d'importantes recherches. Sur le tournage, elle demande à ce qu'un accordéoniste joue constamment Poor Butterfly, un morceau qui permettait aux acteurs du cinéma muet de rester dans leurs personnages[n 26]. Épuisée par l'attention considérable qu'elle porte à son interprétation, elle ne conquiert pas la critique[n 27]. Variety la trouve « sans éclat » et trop peu « séduisante ou fantasque »[n 28],[21].

Elle est ensuite engagée pour La Blonde ou la Rousse, un film musical qui lui permet de retrouver Frank Sinatra et de donner la réplique à Rita Hayworth. Sinatra interprète Pal Joey, un chanteur de boîte de nuit hésitant entre deux femmes. L'une est jolie, jeune et plutôt sage (la blonde, Novak), l'autre est richissime, délurée mais incarne la sécurité (la rousse, Hayworth). Novak joue du mieux qu'elle peut un rôle qu'elle considère comme superflu et idiot[n 29],[22] et trouve Sinatra « froid » et « superficiel » sur le tournage, bien qu'elle l'ait apprécié sur le tournage de L'Homme au bras d'or[n 30],[23]. Le film est un succès immédiat auprès du public et de la critique. Novak est, quant à elle, qualifiée de « décorative » par The New York Times[n 31],[24].

En , elle fait la couverture du magazine américain Time. Elle est alors l'actrice en tête des recettes guichet[n 32],[25].

Sueurs froides

Kim Novak dans Sueurs froides.

Le réalisateur Alfred Hitchcock prépare son prochain film, intitulé d'abord Among the Dead puis Sueurs froides (le titre en anglais étant Vertigo) et adapté du roman policier français D'entre les morts des auteurs Boileau-Narcejac. Il confie le principal rôle féminin à Vera Miles, dont il espère faire une vedette et qui a déjà joué pour lui dans Le Faux Coupable (1956). Cependant, au cours de la préparation, Miles se trouve enceinte et se voit contrainte de refuser. Hitchcock, alors hospitalisé, ne peut s'occuper de trouver une remplaçante. Le producteur du film, Herbert Coleman, et l'agent du réalisateur, Lew Wassermann, choisissent Kim Novak et soumettent le projet à Harry Cohn[n 33],[26].

Bien qu'il déteste le scénario, Cohn accepte de le transmettre à Novak puisqu'il s'agit d'Hitchcock[n 34],[25]. L'actrice l'adopte d'emblée en particulier en raison de la scène où le personnage de James Stewart et le sien se trouvent au Muir Woods National Monument[n 35]. Elle accepte le double rôle sans même rencontrer celui qui est considéré comme « le maître du suspense »[n 36],[13], mais le film étant une production Paramount Pictures, Cohn exige que Stewart joue dans un film Columbia, L'Adorable Voisine, en contrepartie du « prêt » de Novak pour Vertigo. L'actrice exige alors une augmentation de son salaire estimé à 1 250 dollars à la Columbia et menace de ne pas honorer son contrat pour le film. Elle est d'abord suspendue par Cohn mais, au bout de plusieurs semaines de négociations avec les nouveaux agents de Novak, elle est augmentée et reçoit 2 750 dollars la semaine[n 37],[27].

Bien qu'il soit centré sur un meurtre, Sueurs froides est non pas un film policier à proprement parler, mais, pour citer le réalisateur, « une histoire d'amour au climat étrange ». Scottie (James Stewart), ancien inspecteur ayant démissionné de la police à cause de sa tendance au vertige, est chargé par un de ses vieux amis de surveiller son épouse, Madeleine (Novak), dont le comportement insolite laisse redouter le suicide. Il surveille la femme, la prend en filature, la sauve d'une noyade, s'éprend d'elle mais ne parvient pas, en raison de son vertige, à l'empêcher de se précipiter du haut d'un clocher. Se sentant responsable de sa mort, il est la proie d'une dépression nerveuse, puis il reprend une vie normale jusqu'au jour où il rencontre dans la rue le sosie de Madeleine. La fille prétend s'appeler Judy mais il s'agit bien en réalité de Madeleine. Elle était non pas l'épouse mais la maîtresse de l'ami de Scottie, et c'est l'épouse légitime de celui-ci qui a été précipitée, déjà morte, du haut du clocher. Les deux amants avaient monté cette machination pour faire disparaître la véritable Madeleine en spéculant sur l'infirmité de Scottie qui l'empêcherait de la suivre jusqu'en haut du clocher. Lorsque, à la fin, Scottie comprend que Judy était Madeleine, il l'entraîne de force au clocher, surmonte son vertige, et voit la jeune femme terrorisée tomber dans le vide.

James Stewart et Kim Novak dans Sueurs froides.

Novak arrive pour la première fois sur le plateau avec plusieurs idées préconçues à propos de ce que son personnage doit ou ne doit pas porter[n 38],[25]. Elle examine plusieurs croquis avec la costumière Edith Head qui lui demande son avis. Novak les aime tous à l'exception des chaussures noires qui vont avec l'ensemble gris. Elle se sent gênée de les porter et Head lui propose alors d'aller voir le réalisateur pour en discuter. Hitchcock a des idées bien précises sur ce que doit porter Novak et en particulier le tailleur gris pour le personnage de Madeleine. Il trouve très bien le malaise qu'elle ressent à porter les chaussures noires puisque cela correspond parfaitement au rôle[n 39],[13].

Quant à la manière de jouer le personnage, Hitchcock lui laisse la liberté de rendre celui-ci à sa manière[n 40],[17].

« C'est excitant de travailler sur deux personnalités parce que je pense en avoir plusieurs et je pense avoir pu utiliser beaucoup de ma personnalité dans ce film. Et Alfred Hitchcock, j'ai adoré travailler avec lui. J'étais d'abord inquiète, je me disais sans cesse : « Comment dois-je jouer ce personnage ? » Il a dit : « Je vous ai choisie pour ce que vous apportez au rôle, mais j'attends de vous que vous vous mettiez où je veux. » Nous avons travaillé longtemps pour trouver le bon rythme. Madeleine était un être compliqué, passionnant et plein d'énergie. Elle cachait très bien tout ça en apparence, mais tant de choses se passaient à l'intérieur, c'est ce qui fascinait Jimmy Stewart. Il était forcé de la vouloir, de la posséder. »

— Kim Novak, Obsessed with Vertigo

Selon François Truffaut, il existe un parallèle entre l'histoire du film et son tournage. En effet, le sujet est l'histoire d'un homme qui tente de recréer l'image de la femme qu'il aime. Sur le tournage, Hitchcock oblige Novak, « actrice de remplacement », à imiter Vera Miles, l'actrice initialement choisie[n 41],[28]. Novak elle-même s'identifie plus au personnage de Judy qu'à celui de Madeleine par rapport à son propre passé et à son arrivée à Hollywood :

« Lorsque j'ai lu la partie où elle dit : « Je veux que vous m'aimiez pour moi. », et tout le dialogue dans cette scène, je me suis identifiée à elle. J'étais toute jeune quand je suis arrivée à Hollywood et quand j'ai vu qu'ils voulaient me changer complètement, c'est un changement si brusque, c'est comme si je me battais pour montrer un peu de moi-même parce que je voulais être là, moi aussi. Ils changeaient ma coiffure, partaient, puis revenaient changer autre chose. Donc, je m'identifiais à toute cette transformation qu'elle subissait, et à son ressentiment. Au fait de vouloir être approuvée et aimée et au fait d'être prête à tout, finalement, pour atteindre son rêve, à teindre ses cheveux et à changer tant de choses. Puis, quand Judy apparaît, c'est une autre histoire, et elle doit subir tous ces changements. Je m'identifiais à ce film, car c'était comme de crier : « Regardez-moi, s'il vous plaît. Aimez-moi. »[n 42],[29] »

— Kim Novak

À la fin du tournage, Kim Novak apprend la frustration d'Hitchcock quant à sa participation au film. Elle pense néanmoins avoir fait du bon travail puisqu'elle reçoit les meilleures remarques de sa carrière pour son jeu[n 43],[30]. Hitchcock déclare plus tard qu'elle n'était pas le bon choix pour le rôle[n 44],[31] et ajoute : « Vous pensez que vous allez en obtenir beaucoup, mais c'est faux. C'était très difficile d'obtenir ce que je voulais d'elle parce que sa tête était pleine de ses propres idées. Mais tant que je suis heureux du résultat[n 45],[32]... »

Plan poitrine d'un homme grand qui tient les mains d'une femme plus petite contre sa poitrine, elle penche la tête d'un air triste sans le regarder
James Stewart et Kim Novak dans Sueurs froides.

La première a lieu en Espagne, lors du Festival de Saint-Sébastien[33],[34], où Hitchcock remporte la concha d'argent.

Les critiques sont mitigées. Variety écrit que Sueurs froides démontre toute la « maîtrise » du réalisateur mais trouve le film trop long et trop lent pour ce qui n'est en définitive qu'une histoire mystérieuse et psychologique tournant autour d'un meurtre[n 46],[35]. Le Los Angeles Times estime également que le film est trop long, malgré une admiration pour les paysages, et qu'il s'enlise dans « un labyrinthe de détails »[n 47],[36]. The New Yorker qualifie même le film d'« inepties tirées par les cheveux »[n 48],[36]. The New York Times, quant à lui, donne une critique favorable, expliquant que « le secret du film est d'une grande intelligence même s'il est diaboliquement farfelu »[n 49],[37]. Le film couvre ses frais[38], mais Hitchcock le considère comme un échec et accuse Stewart d'en être le responsable à cause de son âge (50 ans)[n 50],[39].

Le film est par la suite réévalué. Selon l'auteur Dan Aulier, la critique a commencé à considérer Vertigo comme un chef-d'œuvre avec le livre de Robin Wood, Hitchcock's Films (1965), dans lequel il déclare qu'il s'agit « à ce jour du chef-d'œuvre d'Hitchcock, et de l'un des quatre ou cinq films les plus beaux et les plus profonds que le cinéma nous ait donnés »[n 51],[40]. En 1983, le film est un succès lors de sa ressortie au cinéma et reçoit des critiques élogieuses[41]. Puis, en 1989, il est sélectionné par le National Film Registry des États-Unis pour être préservé, car « culturellement, historiquement et esthétiquement important »[n 52],[42]. Il est également classé 4e[43] puis 2e[44] en 1992 et 2002 par la revue de cinéma Sight & Sound dans sa liste des meilleurs films de tous les temps. L'American Film Institute considère qu'il s'agit du meilleur « film mystérieux »[45] et le 9e meilleur film américain[46].

Fin des années 1950 et années 1960

Après Vertigo, Kim Novak est au sommet de sa gloire. James Stewart doit faire un film pour la Columbia mais est réticent à tourner pour le réalisateur Richard Quine[n 53]. Novak réussit néanmoins à le convaincre et ils tournent ensemble L'Adorable Voisine (1958)[n 54],[47]. Adaptée de la pièce à succès de John Van Druten avec Rex Harrison and Lilli Palmer, l'histoire se déroule dans le New York des années 1950 où une jeune sorcière (Novak) envoûte son voisin (Stewart) pour le séduire et tombe finalement amoureuse de lui, risquant par l'occasion de perdre ses pouvoirs magiques. Précurseur de la série Ma sorcière bien-aimée[n 55],[48], L'Adorable Voisine est un succès modéré au box-office et, selon Bertrand Tavernier, l'un des meilleurs films de la décennie[n 56],[49].

Novak se voit proposer ensuite une nouvelle adaptation de pièce, celle de Middle of the Night. Harry Cohn souhaite qu'elle refuse mais admirative du travail de l'auteur, Paddy Chayefsky, Novak accepte[n 57],[50]. Dans Au milieu de la nuit (1959), elle se voit interpréter une jeune dactylo dont le patron, Terry (Frederic March), un homme d’âge mûr, veuf depuis peu, s’éprend. Ils doivent faire face à leur entourage qui doute de l’authenticité de leur relation. Il s'agit du film que préfère l'actrice de toute sa carrière et pense même à jouer sur Broadway une pièce de Chayefsky avec qui elle devient amie[n 58],[51].

Convaincue qu'elle est une actrice sur laquelle il faut compter après ce dernier film, elle choisit de retrouver Richard Quine pour le mélodrame Liaisons secrètes (1960)[n 59],[52]. L'histoire commence avec Larry Coe (Kirk Douglas), un architecte, qui traverse une grave crise conjugale. Il fait alors la connaissance de sa voisine, Maggie (Novak), qui vit une situation similaire à la sienne. Ils se rapprochent de plus en plus avant de devenir amants. Le tournage du film s'avère difficile. Novak essaye de donner sérieusement des leçons de comédie à Douglas sous l'œil moqueur des techniciens[n 60]. L'acteur, d'habitude patient, se plaint qu'il faut de plus en plus de temps pour arriver à bien filmer sa partenaire[n 61]. Cette dernière n'accepte aucune remarque et rentre dans une colère noire lorsque le réalisateur, avec qui elle entretient une liaison, donne raison à Douglas à propos d'une scène qu'elle avait réécrite et qu'il trouvait impossible à faire[n 62],[52]. Lors de sa sortie, Liaisons secrètes reçoit des critiques mitigées. Variety écrit qu'il ressemble à un « feuilleton à l'ancienne », que l'histoire est plutôt lente et inutile mais qu'elle a été portée à l'écran avec une certaine habileté qui charme le spectateur[n 63],[53]. Toujours en 1960, Kim Novak fait une apparition où elle joue son propre rôle dans Pepe de George Sidney, comme beaucoup d'autres stars telles que Janet Leigh, Tony Curtis ou encore Debbie Reynolds, Jack Lemmon et Dean Martin.

Kim Novak en 1962.

N'étant plus l'attraction principale du box-office et souhaitant jouer des rôles plus substantiels, elle fonde sa propre compagnie en partenariat avec la Filmways Productions : la Kimco Filmways Pictures[n 64]. Ensemble, ils ne produisent qu'un seul et unique film : la comédie Garçonnière pour quatre (1962). Elle y joue Cathy, une jeune femme qui prépare une thèse sociologique sur le comportement sexuel infantile des hommes américains. Pour ce faire, elle étudie ses quatre voisins (James Garner, Tony Randall, Howard Duff et Howard Morris) qui viennent de louer une garçonnière pour des rendez-vous galants. Le film n'est pas un grand succès auprès du public[n 65],[54].

Elle tourne ensuite une nouvelle fois sous la direction de Richard Quine dans la comédie L'Inquiétante dame en noir (1962). Elle joue la propriétaire d'un appartement à Londres que lui loue un jeune diplomate américain (Jack Lemmon). Ce dernier apprend que cette veuve est soupçonnée d'avoir tué son mari. Novak, comme Lemmon et Fred Astaire, prend plaisir à tourner ce film qui n'est pas un succès au box-office mais qui reçoit des critiques élogieuses. The New Yorker parle d'un film « à la fois amusant et passionnant. [...] Il est difficile de ne pas passer un bon moment à le regarder[n 66],[55]. » Variety trouve l'intrigue « artificielle » et le film dans son ensemble « inégal, un peu semblable au style de Arsenic et vieilles dentelles » mais estime les dialogues « brillants et spirituels »[n 67],[56].

Depuis la mort de Harry Cohn en 1958, la Columbia ne lui propose plus que les mêmes genres de scénarios et les mêmes types de rôles. Selon elle, personne n'arrive à prendre la relève et L'Inquiétante Dame en noir est le dernier film qu'elle tourne pour le studio. « Ils ont commencé à ressortir de vieux scripts. Ils ne cherchaient pas les bons sujets auxquels j'aurais pu apporté une touche spéciale. » déclare-t-elle[13]. Elle refuse, sur les conseils de son agent, les premiers rôles de Diamants sur canapé (1961) et L'Arnaqueur (id.)[n 68],[1], ainsi que tout ce qu'elle considère comme des « films de plage » comme Comment réussir en amour sans se fatiguer (1967)[n 69],[57]. Le , le monde apprend la mort de Marilyn Monroe. Novak en est profondément affectée et préfère s'éloigner du milieu hollywoodien[n 70],[13].

Deux ans plus tard, elle accepte de jouer dans la troisième adaptation du roman Servitude Humaine de William Somerset Maugham : L'Ange Pervers (1964). Elle succède ainsi à Bette Davis (L'Emprise, 1934) et à Eleanor Parker (L'Emprise, 1946) en interprétant Mildred, une jolie serveuse, cruelle et volage qui prend plaisir à tromper et à humilier son petit ami, un étudiant en médecine qui l’aime profondément. Le film est réalisé par Henry Hathaway, réalisateur connu pour son tempérament tyrannique. Il entre en conflit avec Novak et est alors renvoyé de la production avant d'être remplacé par le scénariste du film Bryan Forbes puis par le réalisateur Ken Hughes[n 71],[58]. Hathaway déclare plus tard : « J'ai travaillé une journée avec elle et j'ai abandonné[n 72],[59]. » Mais Novak ne s'entend pas non plus avec son partenaire principal, l'acteur Laurence Harvey, dont elle refuse les invitations à dîner[n 73],[60]. Les producteurs envisagent à un moment de la remplacer, la jugeant trop difficile, par Elizabeth Taylor qui s'avère trop coûteuse[n 74],[61]. À sa sortie, L'Ange pervers se heurte à des critiques négatives. Le New York Times le qualifie de « drame impassible » et lui reproche « ses dialogues pitoyables, la mise en scène et le jeu des acteurs, éléments essentiels à avoir pour transposer le roman de Maugham au cinéma[n 75],[62]. »

Kim Novak en 1964.

En 1964 sort également le film qu'elle tourne pour Billy Wilder intitulé Embrasse-moi, idiot. Wilder vient de connaître son plus gros succès commercial avec Irma la Douce (1963), adaptation d'une comédie musicale à succès[n 76],[63]. Il décide de renouveler l'expérience avec une autre pièce, L’Heure éblouissante de Anna Bonacci. Embrasse-moi idiot débute avec le personnage de Dino (Martin), un chanteur de charme, qui tombe en panne de voiture dans une petite ville du Nevada. Il est alors accueilli par Orville, un professeur de piano, qui lui présente Polly (Novak), une prostituée qu'il fait passer pour son épouse. Cependant, Dino, amateur de jolies femmes, tente de la séduire. Novak donne la réplique à Dean Martin, Felicia Farr et Peter Sellers dans le rôle d'Orville. Sellers est malheureusement contraint de quitter le tournage au bout de six semaines après avoir subi une crise cardiaque et est remplacé par Ray Walston[n 77]. Une fois rétabli, Sellers déplore dans une interview les conditions de travail qu'il qualifie de « laxistes » sur le tournage de Embrasse-moi, idiot[n 78]. Wilder, Martin, Novak et Farr lui envoient alors un télégramme où est écrit : « Traître »[n 79],[63],[n 80],[64]. Wilder lui a également répondu en s'interrogeant sur l'attaque dont il a été victime : « Crise cardiaque ? Il faut que vous ayez un cœur avant d'avoir une attaque[n 81],[63]. » Le film sort pendant la période de Noël et est un échec cuisant tant auprès de la critique que du public. Le New York Times regrette que l'humour de Certains l'aiment chaud, autre film du réalisateur, ne s'y trouve pas et voit dans Embrasse-moi idiot une comédie « pitoyable qui ne fait pas rire[n 82],[65]. » Plusieurs années après, Wilder déclare à propos de cet échec : « Je ne sais pas ce qui a choqué les gens. Il s’agit du film le plus bourgeois qui soit. (…) Le public avait mieux accepté La Garçonnière parce que c’était mieux conçu, mieux écrit, mieux huilé[n 83],[63] ».

L'année suivante, elle tient le rôle-titre de la comédie Les Aventures amoureuses de Moll Flanders (1965), adaptation du roman de Daniel Defoe Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders, aux côtés d'Angela Lansbury et de Richard Johnson. Réalisé par Terence Young, situé au XVIIIe siècle, le film suit les aventures de la jeune Moll Flanders qui espère à travers ses cinq mariages acquérir une certaine sécurité, notamment sur le plan financier. Les critiques sont mitigées. Variety le trouve « à certains moments comique, à d'autres, pas du tout comique »[n 84],[66].

Elle commence ensuite le tournage de Le Mystère des treize (Eye of the Devil, 1966) réalisé par J. Lee Thompson, avec également David Niven et Sharon Tate. Mais, alors que le film est presque terminé, Novak se blesse au dos en tombant de cheval et doit rester cinq semaines à l'hôpital[n 85],[67]. Dans l'incapacité de continuer, elle doit être remplacée par Deborah Kerr, et toutes les scènes où apparaissent Novak sont refilmées[n 86],[68].

En 1966, Kim Novak est victime de deux accidents de voiture, ce qui n'arrange pas son dos, et perd sa maison de Bel Air, atteinte par une coulée de boue[n 87],[69]. Elle reprend le chemin des plateaux pour être dirigée par Robert Aldrich dans Le Démon des femmes (1968). Le réalisateur est ravi de pouvoir travailler avec cette actrice qui possède selon lui un mélange rare : « le feu et la glace »[n 88],[70]. Il est néanmoins affligé que, même après les répétitions, elle soit incertaine sur les motivations et le comportement de son personnage pendant le tournage[n 89]. L'histoire est celle d'Elsa Brickmann, une jeune femme dont le rêve est de devenir actrice. L'occasion se présente lorsque, à cause de sa ressemblance avec une grande comédienne assassinée, Lylah Clare, elle est repérée pour jouer son rôle dans un film autobiographique mis en scène par son ex-mari, le tyrannique et impitoyable Louis Zarkan (Peter Finch). Novak joue à nouveau un double rôle, celui de Elsa et de Lylah, comme dans Vertigo. Le film est un désastre critique et financier. La critique du Chicago Sun-Times décrit un film « affreux mais plutôt amusant », expliquant qu'on peut éprouver un plaisir glauque à voir quelque chose de si mauvais[n 90],[71]. Novak elle-même déteste le film. Lors de la première, elle se sent humiliée lorsqu'elle découvre qu'Aldrich l'a fait doubler sans l'en avertir[n 91],[22]. Elle quitte la salle et, dès lors, ne lui adresse plus la parole[n 92],[72].

En 1969, elle est au générique de Le Plus Grand des Hold-up de Hy Averback, une parodie de Bonnie and Clyde[n 93],[73]. Elle joue une fausse bonne sœur qui, accompagnée de faux moines, se retrouve confrontée à d'autres malfaiteurs lorsqu'elle tente de braquer une banque. Le film, décrit par le New York Times comme étant « probablement le moins intéressant de l'année », est un nouvel échec pour Novak[n 94],[74].

Années 1970

Kim Novak dans les années 1970.

Dès lors, elle s'éloigne du système et n'accepte de travailler que lorsqu'elle le décide[n 95],[51] dans des films qui ne lui prennent généralement pas plus d'une ou deux semaines de travail[n 96],[75]. Retirée à Carmel-by-the-Sea, elle qui rêvait enfant de devenir vétérinaire, élève trois chiens, quatre chevaux, un lama, un bouc, quatre ratons laveurs et un mainate[n 97],[76]. Un scénario finit par retenir son attention. Rita Hayworth est contrainte d'abandonner le tournage de Les Contes aux limites de la folie (1973) et Novak est sollicitée pour la remplacer. Elle accepte et se rend à Londres pour tourner l'un des quatre sketches du film. Intitulé Luau, il met en scène Novak dans le rôle d'une agent littéraire qui essaye d'engager un nouvel auteur. Pour le convaincre, et sur les conseils d'un ami de cet écrivain, elle organise un repas reprenant le folklore hawaïen, le luau. Il s'agit en réalité d'une cérémonie devant permettre la réincarnation de la mère de l'ami en question. Selon The Encyclopedia of Horror, le film « évite la farce et développe un agréable humour pince-sans-rire grâce à la qualité des interprétations de ses acteurs où seule Novak ne parvient pas à trouver le juste ton[n 98],[77]. »

Toujours en 1973, elle tourne pour la première fois à la télévision avec The Third Girl from the Left produit par Playboy Enterprises et avec Tony Curtis. Elle y joue un personnage auquel elle peut s'identifier, une danseuse vieillissante qui tombe amoureuse d'un jeune homme après s'être rendu compte qu'elle n'avait aucun avenir avec un prétendu comédien[n 99],[78]. Elle continue de refuser les nombreux scénarios qui lui sont envoyés, en particulier ceux qui contiennent des scènes de sexe qu'elle ne trouve pas nécessaires[n 100]. La chaîne ABC lui soumet alors un projet de téléfilm intitulé Le Triangle du Diable (1975). Elle est conquise par l'histoire qui traite du surnaturel[n 101],[79]. Un hélicoptère avec deux sauveteurs des garde-côtes américain est envoyé au secours de l'équipage d'un voilier. Arrivé sur place, l'un des deux hommes descend à bord et découvre qu'il n'y a qu'une seule survivante, Eva (Novak). Un accident mécanique survient obligeant l'homme et la jeune femme à passer la nuit à bord.

En 1977, elle fait une apparition dans le western Le Bison blanc de Jack Lee Thompson le temps d'une scène qu'elle partage avec Charles Bronson. À sa sortie, le film est un échec commercial et les critiques s'interrogent sur la présence « charmante » de Novak qui selon eux n'arrive plus à bien jouer[n 102],[80]. Deux ans plus tard, elle est de deux scènes du film C'est mon gigolo de David Hemmings qui met en vedette David Bowie. Le salaire qu'elle touche lui permet de se payer une nouvelle maison dans l'Oregon avec son nouveau mari, le vétérinaire Robert Malloy[n 103],[81]. Le film n'est pas un succès et divise la critique. Variety l'apprécie pour sa « finesse »[n 104],[82], tandis que le Sarasota Herald-Tribune le qualifie de « désastre »[n 105],[83].

Années 1980 et fin de carrière

Kim Novak dans les années 1980.

On lui propose ensuite de rejoindre le prestigieux casting pour trois semaines de tournage sur le film Le miroir se brisa (1980) d'après le roman éponyme de Agatha Christie. Mis en scène par Guy Hamilton, l'intrigue suit l'enquête de Miss Marple (Angela Lansbury) à propos d'un crime commis au cours d'une fête à laquelle sont conviés les habitants du village par une équipe de tournage pour célébrer le retour d'une grande comédienne (Elizabeth Taylor). Novak est ravie de pouvoir donner la réplique à Taylor, une de ses rivales qu'elle avoue adorer[n 106],[84]. Rock Hudson, Tony Curtis et Geraldine Chaplin complètent la distribution du film qui reçoit des critiques favorables lors de sa sortie.

En 1983, elle joue le rôle d'un agent immobilier dans Malibu. Ce téléfilm de quatre heures raconte les vies turbulentes des richissimes habitants de la célèbre municipalité de Californie joués, entre autres, par James Coburn, George Hamilton et Eva Marie Saint. Novak accepte ensuite de figurer dans le premier épisode de Alfred Hitchcock présente (1985), remake de la série éponyme de Hitchcock.

Les producteurs de Falcon Crest sont des admirateurs du film Vertigo et souhaitent écrire un rôle similaire pour Novak. Celle-ci accepte d'intégrer la saison 6 de la série où de nombreuses stars ont déjà été invitées comme Lana Turner et Gina Lollobrigida. Elle interprète une femme mystérieuse qui, pour échapper à des tueurs, se fait passer pour une de ses amies assassinée à sa place. Novak choisit elle-même le nom de son personnage, Kit Marlowe, celui que Harry Cohn voulait pour ses débuts d'actrice[n 107],[85]. Après avoir tourné 19 épisodes, elle quitte la série pour se consacrer à l'écriture de son autobiographie Through My Eyes[n 108],[86].

Kim Novak dans les années 1980.

En à la cérémonie des Oscars, elle remet aux côtés de James Stewart la récompense pour le meilleur montage son et pour le meilleur mixage de son. Lors de la conférence de presse, elle déclare qu'elle serait enchantée de faire de nouveaux des films si l'occasion se présente[n 109],[87]. Elle reprend alors contact avec son agent de la William Morris Agency et recherche des rôles qui peuvent lui apporter de vrais défis[n 110]. Elle finit par trouver The Children (1990) dans lequel elle donne la réplique à Ben Kingsley. C'est l'histoire de deux personnes, Martin et Rose (Kingsley et Novak), qui s'aiment depuis de longues années. C'est après la mort du mari de Rose qu'ils peuvent vivre pleinement leur amour[n 111],[88].

Le réalisateur Mike Figgis entend alors parler du désir de Novak de faire à nouveau des films et lui demande de jouer la mère mourante du personnage interprété par Kevin Anderson (en) dans son film Traumatismes (1991). Elle est immédiatement attirée par le scénario et le fait que le rôle soit à l'opposé de tous ceux qu'elle a jusque-là interprétés[n 112],[89],[n 113],[90]. Elle incarne une femme internée dans un asile et mourant d'un cancer. Son tempérament violent et les aventures extra-conjugales de son mari l'ont fait sombrer dans la folie[n 114],[88]. Le tournage s'avère être un calvaire. Elle ne parvient pas à discuter avec Figgis du personnage qu'elle considère comme « très émouvant, détruit par la haine, mais en même temps rempli d'amour inexprimé[n 115],[88] » ou de son point de vue. Figgis, quant à lui, n'a pas l'habitude de travailler avec les acteurs[n 116],[88]. Novak doit également faire face à la décision du réalisateur d'engager une autre actrice, Sarah Fearon, pour jouer son personnage jeune[n 117],[91]. Leurs disputes fréquentes la blessent profondément et la plupart de ses scènes sont finalement coupées au montage final[n 118],[51],[n 119],[92].

Novak a ensuite pour projet de jouer dans le premier film américain de Claude Berri, une comédie située dans les années 1960 avec également Peter Falk[n 120],[90]. Cependant, à la suite de la douloureuse expérience de Traumatismes, elle prend la décision de mettre un terme à sa carrière[n 121],[23].

Retraite

Kim Novak en 2004.

Kim Novak partage alors sa vie entre sa maison de Carmel et son ranch dans l'Oregon avec son nouveau mari, le vétérinaire Robert Malloy. Elle élève avec lui chevaux et lamas[n 122],[8], et consacre son temps aux balades à cheval, au kayak, au ski de fond l'hiver, à ses passions, la photographie, la peinture, la sculpture et la poésie[n 123],[93].

En 1996, elle accepte de faire la promotion de la version restaurée de Sueurs froides puis, l'année suivante, elle fait l'objet d'une rétrospective, This is Kim, où sont présentés ses plus grands films, dont Picnic et Embrasse-moi idiot[94].

Elle vend ensuite sa propriété de Carmel[n 124],[95] pour s'installer définitivement dans son ranch qui longe le fleuve Rogue sur lequel elle possède deux îles[n 125],[93]. Le , un court circuit met le feu à son ranch. Après avoir mis à l'abri leurs animaux, elle et son mari trouvent refuge dans une chaloupe sur un marécage derrière leur maison. Les pompiers n'arrivent pas à éteindre le feu assez rapidement pour sauver les différents manuscrits de Novak, notamment les scénarios de Sueurs froides et de Picnic. Elle perd aussi l'ordinateur qui contient son autobiographie ainsi que des peintures, dont plusieurs originaux de Pablo Picasso[n 126],[96]. Après l'incendie, dont les dommages s'élèvent à 200 000 dollars[n 127],[96], l'actrice confie :

« Je prends personnellement cela comme le signe que je ne devais peut-être pas écrire ma biographie. Peut-être le passé se doit-il de rester enfoui[n 128],[96]. »

— Kim Novak

En , trois hommes sont arrêtés et inculpés pour vol avec effraction et association de malfaiteurs après avoir dérobé des armes à feu d'une valeur de 20 000 dollars à Novak[n 129],[97].

Depuis son retrait du cinéma, elle refuse tous les scénarios qu'elle reçoit. Au début des années 2000, on lui propose d'apparaître dans plusieurs grosses productions ainsi que d'être interviewée dans des émissions de premier plan aux États-Unis. Elle accorde une entrevue à Larry King et revient sur sa carrière lors de son talk show Larry King Live en 2004. Elle y explique qu'il faudrait un projet vraiment spécial pour la convaincre de faire de nouveau un film[n 130],[17].

En 2010, à l'occasion de la sortie du coffret The Kim Novak Collection, qui regroupe les films Picnic, Un seul amour, L'Adorable sorcière, Au milieu de la nuit et La Blonde ou la Rousse, elle apparaît à la Cinémathèque américaine pour une séance de questions-réponses[98]. Elle confie se sentir déprimée et furieuse lorsqu'elle voit un film qu'elle aurait aimé jouer et se demande pourquoi on ne pense pas à elle pour certains rôles[n 131],[9]. La même année, son médecin lui détecte un cancer du sein lors d'une mammographie de routine. Son imprésario déclare que la maladie a été décelée tôt et que « tous les docteurs disent qu'elle possède une forme physique fantastique et devrait guérir très vite[n 132],[99]. »

En 2012, Kim Novak accepte la proposition que lui fait depuis longtemps l'historien de cinéma Robert Osborne de lui accorder une entrevue[n 133],[100]. Celle-ci se déroule pendant le festival de la chaîne Turner Classic Movies et devant une assemblée après la projection de Sueurs froides. Novak déclare alors être atteinte de troubles bipolaires et avoue regretter d'avoir quitté Hollywood au sommet de sa gloire dans les années 1960[n 134],[5]. L'année suivante, Kim Novak est l'invitée d'honneur de la 66e édition du Festival de Cannes. Elle participe à la présentation de la version restaurée de Sueurs froides, rappelant le caractère moderne d'un scénario aux thèmes intemporels.

Vie privée

À son arrivée à Hollywood, Kim Novak souhaite rester célibataire et on lui prête beaucoup d'aventures, parmi lesquelles Frank Sinatra (à tort), Ali Khan ou encore le fils du dictateur Rafael Leónidas Trujillo Molina de la République dominicaine, Ramfis Trujillo[13]. Elle devient l'amie de Sammy Davis, Jr., mais la rumeur prétend que les deux ont une liaison[n 135],[17]. Furieux, Harry Cohn convoque Novak dans son bureau et lui ordonne de ne plus voir Davis. À ce dernier, qui est borgne depuis un accident de voiture, il envoie un émissaire qui le menace de lui ôter complètement la vue[n 136],[1].

Au début des années 1960, Novak vit avec le réalisateur Richard Quine, dont elle est d'abord simplement l'amie. Quine représente pour elle « l'image du père » et ils s'installent ensemble dans la maison qui a servi pour le tournage de Liaisons secrètes. Elle n'est cependant pas prête à se marier[13]. Elle mène ensuite ce qu'elle appelle la vie de bohème avec le guitariste Al Shackman[n 137],[1].

Le , après le tournage de Les Aventures Amoureuses de Moll Flanders, elle épouse son partenaire du film, l'acteur anglais Richard Johnson. Ils divorcent un an plus tard, le .

Dans les années 1970, elle partage la vie de l'acteur américain Michael Brandon, avec qui elle tourne dans le téléfilm The Third Girl from the Left[n 138],[101].

Le , elle épouse son vétérinaire, le Dr Robert Malloy, rencontré une nuit de 1974 alors qu'il venait aider l'une de ses juments à mettre bas[n 139],[1]. Elle se sent en sécurité avec cet homme qui l'aime pour ce qu'elle est, qui ne connaît rien d'Hollywood et qui ne l'avait jamais vue dans un film auparavant[n 140],[1],[n 141],[75].

Elle a eu une liaison avec le prince Alfonso de Hohenlohe-Langenbourg[102].

Honneurs

Malgré son succès public, Kim Novak obtient difficilement la reconnaissance de ses pairs. En effet, elle n'a jamais reçu de prix pour une de ses interprétations et n'a été nommée que pour un seul film, Picnic, au BAFTA de la meilleure actrice étrangère. Elle reçoit deux Golden Globes : celui de la révélation féminine en 1955 et le prix Henrietta comme l'actrice de l'année en 1957. Le , elle obtient son étoile sur le Walk of Fame au 6332 Hollywood Boulevard. Elle est élue 92e star la plus sexy par le magazine Empire en 1995[103] et est honorée deux ans plus tard, à l'occasion du 47e festival du film de Berlin, de l'Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière[104]. En 2012, elle laisse ses empreintes dans le ciment du Grauman's Chinese Theatre. Le de la même année, elle reçoit le San Francisco Cinematic Icon Award pour avoir fait honneur à la ville de San Francisco dans le film Sueurs froides[105].

Kim Novak est également une inspiration pour d'autres actrices ainsi que des créateurs de modes. Naomi Watts déclare avoir basé son interprétation dans le film Mulholland Drive, entre autres, sur le personnage de Novak dans Sueurs froides[106]. Renée Zellweger la définit comme « magique[n 142] » et Nicole Kidman, quant à elle, la décrit comme une « inspiration pour toutes les femmes. Vous êtes une icône dont la présence à l'écran est incomparable, et vous avez pourtant vécu votre vie dans la dignité et l'authenticité, avec le courage de suivre votre cœur où que vous soyez[n 143],[107]. » En 2010, Alexander McQueen crée le sac qu'il baptise « Novak » et déclare : « Je suis attiré par Kim Novak de la même manière que Hitchcock l'était. Elle avait cet air tendu que l'on ne voudrait pas franchir[n 144],[108]. » De plus, le groupe Kim Novak s'est baptisé ainsi en son honneur[n 145],[109].

L'actrice vue par elle-même et par la critique

Novak décrit son jeu d'actrice comme « non stylisé[n 146]. » Elle estime que ses interprétations sont « honnêtes » même celles qu'elle apprécie le moins comme La Blonde ou la Rousse[n 147],[11]. Lorsqu'elle joue un personnage, elle s'intéresse à tout ce qui la concerne : ce qu'elle est et ce qu'elle veut[n 148],[51].

« Le problème était que je n'avais pas de très bonnes critiques sur beaucoup de mes films. Mais je croyais en ce que je faisais. Je pensais être correcte dans mon interprétation. Les critiques voulaient quelque chose de remarquable et de surjoué mais, pour moi, la simplicité était préférable. J'étais sûre que ça l'était. Et puis, je lisais les critiques et devenait confuse - mon jugement était-il faux ? J'ai perdu de ma confiance. Je n'avais pas beaucoup d'estime pour moi à ce moment-là, mais je croyais aux personnages que je jouais. En cela, j'étais plus forte que les décisions que j'ai parfois prises. Fondamentalement, les meilleurs rôles que j'ai faits, c'était moi. Dans Picnic, quand je dis : « Je suis tellement fatiguée d'être la jolie fille ! », c'était moi. Je ne voulais pas être ça seulement. Je pouvais m'identifier à elle, et la façon dont elle se sentait quand les autres la voyaient[n 149],[51]. »

— Kim Novak, Liz Smith: Kim Novak – From Then … Until Now

Depuis ses débuts, Kim Novak n'est pas prise au sérieux par certains critiques qui la considèrent comme une simple vedette issue de la machine hollywoodienne[n 150],[22].

Le rôle dans Picnic lui permet d'accéder au devant de la scène. Variety estime que son interprétation est « juste[n 151],[110] » alors que Time Out la décrit comme « sans aucun relief » dans un rôle pourtant crucial[n 152],[111]. Sa prestation dans L'Homme au bras d'or est jugée « convaincante[n 153],[112] » tandis que celle de Tu seras un homme, mon fils « endormie mais adorable[n 154],[113]. » Pour le New York Times, elle n'est qu'un élément décoratif dans La Blonde ou la Rousse et fait « pâle figure[n 155],[114] » face à Sinatra, selon Variety.

Dans Sueurs froides, on la trouve « vraiment stupéfiante dans le double rôle qui est le sien[n 156],[37] ». Elle est « intéressante » lorsqu'elle est dirigée par Hitchcock et « plus actrice qu'elle ne l'était dans La Blonde ou la Rousse ou Un Seul amour[n 157],[35]. » Aujourd'hui, on considère que « l'actrice a apporté à Sueurs froides une des plus grandes interprétations féminines du cinéma »[n 158],[115].

Pour L'Adorable Voisine, Variety pense qu'à cause d'elle le film perd de son éclat et de sa spontanéité, deux éléments présents dans la pièce d'origine[n 159],[116]. Elle apporte ensuite sa « fraîcheur » dans Liaisons secrètes[n 160],[53]. Elle « ronronne[n 161],[117] » et n'est pas « une inspiration éclatante[n 162],[118] » dans Garçonnière pour quatre. Pour le New York Times, la plaisante surprise de L'Inquiétante Dame en Noir réside dans le fait de la voir en tête d'affiche quand on sait que cela « n'augure rien de bon[n 163] » et la compare à « un pneu à plat[n 164],[119]. » Dans L'Ange pervers, elle souffre de la comparaison avec Bette Davis, dont elle avait repris le rôle[n 165],[120]. La critique est partagée pour son rôle dans Embrasse-moi idiot. Certains le jugent « au premier abord complaisant mais la caractérisation devient vite une caricature[n 166],[65] » tandis que d'autres estiment qu'il aide grandement le film[n 167],[121]. Celui de Les Aventures Amoureuses de Moll Flanders est « loin d'être mémorable[n 168],[122] », alors que son interprétation du double rôle dans Le Démon des femmes est estimé bien fait[n 169],[123]. Dans Le Miroir se brisa, elle donne l'interprétation la « plus drôle » de sa carrière[n 170],[51]. Comme ses partenaires, elle offre une interprétation « solide » dans The Children[n 169],[124]. Son dernier rôle, dans Traumatismes, n'offre guère d'intérêt même si le personnage qu'elle interprète est bien plus intéressant que les autres[n 171],[125].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Documentaires

  • 1959 : Premier Khrushchev in the USA
  • 1963 : Showman
  • 2023: "Kim Novak, l'âme rebelle d'Hollywood"

Voix françaises

Distinctions

1955 : Golden Globes de la Meilleure Révélation Féminine pour Phffft!.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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Notes et références

Notes

[réf. nécessaire] Il n'est pas indiqué d'ou viennent ces citations anglophones.

  1. (en) « Her origins are, in fact, Czech-Bohemian »
  2. (en) « Born Marilyn Pauline Novak in Chicago, Illinois, she was the daughter of a history teacher who, during the Depression, became a railroad freight dispatcher. / Her mother was a factory worker. »
  3. (en) « I never reported my real rape. »
  4. (en) « I was used to having conflict in the home, so having conflict on a set... felt normal. »
  5. (en) « Throughout elementary and high school, Kim did not get along well with teachers. She even admitted that she didn't like being told what to do and when to do it. »
  6. (en) « The girl born Marilyn Pauline Novak was interested in making art her career and won a scholarship to the Chicago Art Institute. »
  7. (en) « Her first job, after high school, was modeling teen fashions for a local department store. Kim, later, won a scholarship in a modeling school and continued to model part time. Kim later worked odd jobs as an elevator operator, sales clerk, and a dental assistant. »
  8. (en) « “As a summer job I modeled Thor refrigerators and sang “There’s NO business like THOR business…” The “Miss Deepfreeze” gig took Novak and three other young women on the road. “(...) We thought we’d stay a month and then go on home.” »
  9. (en) « At a party a Columbia Pictures production assistant offered to introduce Novak to a talent scout. »
  10. (en) « She was discovered in Los Angeles by Columbia Pictures helmer Harry Cohn (who chose her as a replacement for his increasingly difficult and rebellious reigning screen goddess Rita Hayworth) »
  11. (en) « Take Kim Novak, whom Cohn signed in 1954 to be a rival to Fox's Marilyn Monroe, and competition for the studio's own Rita Hayworth. »
  12. (en) « She was also required to take acting lessons, for which she was to pay out of her own pocket. »
  13. « Évidemment, Marilyn était hors de question à cause de Marilyn Monroe. Alors, le studio a décidé de solliciter des avis extérieurs sans jamais me demander mon avis. Ils ont écrit à New York, en France et partout en disant : « Il nous faut un nom pour notre nouvelle starlette ! » Chacun y est allé de sa suggestion pour finalement choisir Kit Marlowe. Et on m'a annoncé : « Voilà ton nouveau nom ! » Ça avait déjà été publié sans même qu'on m'en parle. J'ai dit que j'étais navrée mais que je gardais mon nom. Harry Cohn a fini par l'apprendre et la terre a tremblé, je vous assure ! Il n'arrivait pas à croire qu'on discute sa décision. Il a donc voulu me voir et c'était la deuxième fois que je le voyais. C'était rare de voir le grand patron. « Comment ça ? Vous n'aimez pas le nom qu'on vous a choisi ? » Il a essayé d'expliquer que Kit m'allait très bien car je ressemblais à un chaton, moi qui n'ai rien de félin. « Et Marlowe, c'est quoi comme origine ? » Justement, m'a-t-il dit, ça vient de nulle part. « Le monde entier va adorer ! » Je lui ai dit : « Je suis d'origine tchèque et j'en suis fière ! Je veux garder mon nom ! » Il était sidéré. Il est resté assis, bouche bée. « J'imagine que vous voulez changer le prénom aussi. » Et j'ai pensé qu'il valait mieux ne pas trop s'éloigner de Kit pour ne pas l'indisposer car ce n'était pas encore gagné. Il m'a dit : « Vous, vous choisiriez quoi ? » Je n'avais même pas songé à Kim avant si ce n'est que j'avais toujours adoré le poème. Ca n'allait pas plus loin. J'ai dit : « Kim ! » Kim ? OK, on vous tiendra au courant. J'ai donc pu garder Novak et Kim et j'en étais ravie car ça à tout changé. »
  14. (en) « But brisk direction, crisp, idiomatic and truly comic dialogue and a story line that suffers only from some surface characterizations, make these "Five Against the House" an absorbing crew. »
  15. (en) « Favorable, albeit condescending, notices from critics ("an attractive dish," hooted The Los Angeles Times) raised her stock at Columbia. »
  16. (en) « Cohn wanted the studio's resident blonde bombshell, Kim Novak, for the role, but though noted for her beauty, she was considered somewhat deficient in the acting department. »
  17. (en) « The director would later say that he tested her repeatedly and finally decided she would be perfect, then had to sell her to producer Fred Kohlmar and writer Daniel Taradash. (...)She finally won over the entire production crew. »
  18. (en) « I was Madge. »
  19. (en) « "Picnic" was so special and to me, I was able to use all of my childhood and everything, playing that role, that character. »
  20. (en) « Logan also insisted on two weeks of rehearsals at a cost of $20,000 a day. From the start, Novak felt insecure around the high-voltage cast, which led to her becoming withdrawn and moody. Holden was insecure, too, worried that he would look too old next to her. When he tried to get her to loose nup, she shrugged him off. As a result, they barely spoke on the set. »
  21. (en) « For a scene in which she had to cry, Kim Novak asked director Joshua Logan to pinch her black and blue off screen, telling him, "I can only cry when I'm hurt." »
  22. (en) « When Otto Preminger made The Man With the Golden Arm, featuring Frank Sinatra as an addict, he didn't get a seal of approval — but he did get good reviews, and enough theater bookings to make plenty of money. »
  23. (en) « Power told the press exactly how he felt about his co-star. "Confusion between temperament and bad manners is unfortunate...She made my life hell. She was often late, inevitably rude and incredibly cold." »
  24. (en) « Novak responded in kind: "When things are going wrong, it is a waste of time to be calm." »
  25. (en) « But Columbia viewed Novak as a star rather than an actress, and continued to place her in lightweight material like "The Jeanne Eagles Story" (1957) and the musical Pal Joey (1957). »
  26. (en) « Challenged by the role of Jeanne Eagels, Novak immersed herself in learning all she could about the ill-fated actress who died from drug addiction and alcoholism at age 35. She read a great deal about Eagels, plastered photos of the actress in her dressing room, and listened to phonograph records of music from the 1920s. She requested that an accordionist play Poor Butterfly on the set to set the proper mood, which was a throwback to the silent era when music was played on the set to keep actors in character. »
  27. (en) « Working on Jeanne Eagels exhausted Novak, and the film's mixed reviews were a disappointment. »
  28. (en) « Despite Novak's atypically expressive performance, Variety claimed that she was dull, and not tempting or temperamental enough. »
  29. (en) « I never really liked it that much. The role seemed so superfluous and silly. »
  30. (en) « He was a different person. He had been so wonderful and tender and caring on Man With the Golden Arm. (...) But when I worked with him on Pal Joey, he seemed very cold and superficial. »
  31. (en) « The blonde Miss Novak is decorative, too, as any red-blooded American boy will attest. »
  32. (en) « You were also the number one box-office attraction at the time. »
  33. (en) « When Vera Miles turned up pregnant and Hitch was in the hospital and you couldn't discuss business with him, Lew and I had a conversation and Lew went looking for a new star. Kim Novak was his, and our, first choice. He had no problem getting Harry Cohn to agree to a loan-out, Kim Novak for Jimmy Stewart. »
  34. (en) « Harry Cohn told me, ‘I got this awful script that Alfred Hitchcock wants you to do. If it weren’t for Hitchcock, I’d never let you do it.’ »
  35. (en) « I loved the script. For one thing, I've always admired trees. »
  36. « J'étais déjà distribuée quand je l'ai rencontré. »
  37. « Kim refused to report for a loan-out to Alfred Hitchcock for the James Stewart starrer, now called Vertigo. Backed by her new agents, she demanded an adjustment in her contract. After a few weeks of name calling, she got it. (...) Kim didn't know exactly what her new salary was, but it apparently is $2,750. »
  38. (en) « Costume designer Edith Head was quoted as saying that you arrived on the set with all sorts of preconceived notions about what you would and wouldn't wear. »
  39. « Je regardais le croquis de mes costumes. J'étais avec Edith Head, la costumière. Et on regardait certains des croquis. Elle m'a demandé mon avis. Pour moi, ça allait sauf les chaussures noires. Mais Hitchcock y tenait ainsi qu'à l'ensemble gris. C'était idiot sans doute, mais j'étais un peu maniaque. Ça me gênait. Comme si ma tête et mon corps étaient séparés. Comme si mes pieds étaient rivés au sol. Elle ne m'a même pas laissé finir. « Pourquoi ne pas aller parler de ça avec M. Hitchcock ? » Je suis allé le voir. Je lui ai dit qu'Edith voulait qu'on parle des costumes. Je lui ai dit qu'ils étaient très bien mais qu'il y avait un problème avec les chaussures noires. Il a dit : « Quoi ? » Je lui ai expliqué que ça me faisait bizarre, que je n'étais pas à l'aise, que je ne me sentais pas moi-même. Il a répondu : « Vous porterez les chaussures noires. » Il a bien fait, ça collait tout à fait. (...) Mais ça lui plaisait ce malaise. Et dans les autres scènes je sentais tellement ces chaussures noires qui me clouaient au sol. C'était parfait pour le rôle de Madeleine. C'était un appui supplémentaire dans mon jeu. »
  40. (en) « he allowed me to develop the character. He was absolutely -- had to be exactly standing here doing exactly that but he allowed you the freedom to develop the character. »
  41. « En revanche, pour Vertigo, il n'y a aucun doute. L'actrice que nous voyons sur l'écran est une remplaçante et cela rend le film d'autant plus curieux que cette substitution constitue le sujet même du film : un homme, toujours épris d'une femme qu'il croit morte, s'efforce, lorsque le hasard le remet en présence de la disparue, de recréer la première image. (...) Un metteur en scène oblige une actrice de remplacement à imiter l'actrice initialement choisie. »
  42. (en) « From my point of view, when I first read those lines where she says, « I want you to love me for me. » and all the talking in that scene, I just identified it with so much because going to Hollywood as a young girl and suddenly finding they want to make you over totally, it's such a total change and it was like I was always fighting to show some of myself, feeling that I wanted to be there as well. It was like they'd do my hair and go and redo a bunch of things. So I really identified with the fact of someone that was being made over with the resentment, with wanting to. Needing approval and wanting to be loved and willing, eventually, to go to any lengths to get that by changing her hair and all of these different things. And then when Judy appears, it's another story and then when she has to go through that change. I really identified with the movie because it was saying, « Please, see who I am. Fall in love with me. » »
  43. (en) « Hitchcock didn’t like having me in his picture and he felt I was ruining it. It was only after the film was finished that I heard how much he thought I’d wrecked his picture. I felt I did a lot of good work in that movie, and I got some of the best notices of my career. But Hitchcock couldn’t blame himself, so he blamed me. »
  44. (en) « In a later interview Alfred Hitchcock said he believed Kim Novak was miscast and the wrong actress for the part. »
  45. (en) « You think you’re getting a lot. You’re not. It was very difficult to obtain what I wanted from [Kim Novak] because her head was full of her own ideas. But as long as I’m pleased with the result… »
  46. (en) « Through all of this runs Hitchcock's directorial hand, cutting, angling and gimmicking with mastery. Unfortunately, even that mastery is not enough to overcome one major fault, for the plain fact is that the film's first half is too slow and too long. (...) But by then more than two hours have gone by, and it's questionable whether that much time should be devoted to what is basically only a psychological murder mystery. »
  47. (en) « Hitchcock has dabbled in a new, for him, dimension: the dream - but he has taken too long to unfold it. The twice-told theme, hard to grasp at best, bogs down further in a maze of detail. »
  48. (en) « Alfred Hitchcock, who produced and directed this thing, has never before indulged in such farfetched nonsense. »
  49. (en) « And, believe us, that secret is so clever, even though it is devilishly far-fetched, that we wouldn't want to risk at all disturbing your inevitable enjoyment of the film. »
  50. « James Stewart était devenu trop âgé pour être à nouveau la vedette d'un de ses films et, en privé, Hitchcock attribuait l'échec commercial de Vertigo à l'affaissement du visage de Stewart. »
  51. (en) « Vertigo seems to me Hitchcock's masterpiece to date, and one of the four or five most profound and beautiful films the cinema has yet given us. »
  52. (en) « Few films are as synonymous with San Francisco as Hitchcock’s « Vertigo », recognized as a « culturally, historically and aesthetically significant » film by the United States Library of Congress. »
  53. (en) « Novak's co-star James Stewart had agreed to team with the actress again on Bell, Book and Candle but he wasn't happy with the choice of Richard Quine for director. »
  54. (en) « Novak eventually convinced Stewart to accept him. »
  55. (en) « Several of the scenes in Bell, Book, and Candle served as inspiration on Bewitched. »
  56. « Considéré par Tavernier comme l’un des plus beaux films des années 50. »
  57. (en) « Harry Cohn didn't want to do the movie. He didn't wanted me to do that movie. I begged him to let me do it. »
  58. (en) « I loved that movie. (...) We became good friends. In fact, we were talking about doing something together on Broadway, because I was seriously thinking about the stage at that time. »
  59. (en) « Her experience on Middle of the Night [1959] convinced her that she was an actress to be reckoned with. »
  60. (en) « Technicians laughed behind their hands one afternoon when Kim seriously tried to give acting instructions to Douglas, who listened with a deadpan face. »
  61. (en) « Kirk, usually a model of patience, began complaining about the time it took to photograph Novak from just the right angle, in just the proper light, and during just the right mood. »
  62. (en) « One morning, we were shooting a scene down at the beach. Obviously, Kim and Dick had been discussing the scene, and she was excited about a wonderful idea she had come up with. Apparently, Dick had agreed with her wholeheartedly. I listened to her argument, told her exactly why it was impossible to do the scene that way. She looked at Dick. He looked at me and said, 'You know, Kim, he's right.' Kim went berserk. She ripped up the pages, started to make incoherent sounds, screamed, went nuts. It was impossible to shoot with her for the rest of the day. The next day we shot the scene the way it was written. »
  63. (en) « An old-fashioned soap opera. (...) It is a rather pointless, slow-moving story, but it has been brought to the screen with such skill that it charms the spectator into an attitude of relaxed enjoyment, much the same effect as that produced by a casual daydream fantasy". »
  64. (en) « Upon Cohn's death in 1958, the studio underwent a lot of shake-ups. At 29, Novak was no longer top box office and realized she had to move away from her love goddess image to something more substantial. She formed her own company in partnership with Filmways Productions. »
  65. (en) « Although not a huge box office hit. »
  66. (en) « A picture that is entertaining and exciting, often simultaneously. I don't see how anyone could help but have a good time watching it. »
  67. (en) « The Notorious Landlady is a comedy-suspense melodrama somewhat akin in essence and style to Arsenic and Old Lace. (...) Although the mystery plot is completely contrived and doesn't hold together, and the comedy comes only in occasional clusters and is largely manufactured on the spot by the resourceful Lemmon, the screenplay does have some bright and witty lines. »
  68. (en) « After Vertigo, bad agent advice caused her to pass on the lead female roles in two hit films, Breakfast at Tiffany’s and The Hustler, and she soon found herself stuck with rotten scripts and typecast as, in her words, “one of those blondes.” »
  69. (en) « Producer Martin Ransohoff offered Kim Novak this satiric California comedy, but she turned it down considering it "a beach picture." »
  70. « Rien ne luisait à l'horizon. Rester à Hollywood dans ces conditions, c'était se vouer à la répétition jusqu'à l'épuisement. Et à mon avis, c'était une erreur. J'étais une rescapée et j'avais envie de me sentir en vie, de me réaliser. J'avais envie d'explorer qui j'étais et ce que je voulais. Alors j'ai tout plaqué. J'étais au sommet de ma carrière. C'était très angoissant mais en même temps, je n'avais pas le choix. C'était ça ou prendre le risque de finir comme Marilyn ou Dieu sait comment. »
  71. « Mais au bout de quelques jours de tournage, Hathaway, connu pour son comportement tyrannique, entre en conflit avec la comédienne, et est renvoyé du plateau, et remplacé par Ken Hughes, le scénariste Bryan Forbes assurant un "intérim" entre les deux metteurs en scène. »
  72. (en) « I worked one day with her and I quit. »
  73. (en) « Larry Harvey was so difficult to work with. (...) He was always saying : « Come on, have a drink, have a dinner. » And I didn't. I don't know if that was the reason. »
  74. (en) « Taylor was too costly for the producers who were hoping to replace a "difficult" Novak with Taylor. »
  75. (en) « The pitiful meagerness of heartfelt dialogue, direction and acting, so essential in transporting Maugham's three-dimensional figures from book to screen, is noticeable almost from the start of this largely unemotional drama. »
  76. (en) « Director Billy Wilder was riding high in 1963 that year's Irma la Douce had been the biggest money-maker of his career. »
  77. (en) « After working on the set for six weeks, Sellers took advantage of a Sunday off (April 6th, 1964 to be exact) and went with his family to Disneyland. (...) Wilder had to decide quickly whether to recast the part or put the production on hold for half a year. Wilder hired Ray Walston. »
  78. (en) « When he returned to England, Sellers spoke to Alexander Walker at the London Evening Standard and lashed out at Hollywood, and especially at the lax atmosphere of Wilder's set. »
  79. (en) « Wilder, Martin, Novak and Farr sent him a telegram calling him an "unprofessional rat fink." »
  80. « Dean Martin qui s'est lié d'amitié avec lui sur le tournage, lui envoie une lettre ou est simplement écrit le mot "Traître". »
  81. (en) « Heart attack? You have to have a heart before you can have an attack. »
  82. (en) « Pitifully unfunny (...) The finesse, speed, artistry and imagination of say, Mr. Wilder's "Some Like It Hot", are sadly missing in this pungent exercise. »
  83. (en) « I don't know why the film shocked people. It's the most bourgeois film there is. (...) The public accepted it better in The Apartment because it was better conceived, better written, better lubricated. »
  84. (en) « (...) which is sometimes very funny and, again, equally unfunny. »
  85. (en) « She fell from a horse in November 1965, while filming of a movie in France. She was in a hospital for five weeks with a back injury. »
  86. (en) « Originally Kim Novak was cast in the role of Catherine de Montfaucon. Filming began in the fall of 1965 in France. Near every scene had been filmed when Kim Novak fell from a horse and wasn't able to complete her scenes. Deborah Kerr was hired to take over and every scene that featured Miss Novak had to be re-shot with her replacement. »
  87. (en) « Two major automobile accidents that further aggravated a back injury; loss of her Bel-Air home through mud slides. »
  88. (en) « She has that rare mixture: ice and fire. »
  89. (en) « Aldrich was distressed that even after rehearsals, she was unsure of her character's motivations and attitudes. »
  90. (en) « Robert Aldrich's The Legend of Lylah Clare is an awful movie, but fairly enjoyable. Like the Burton-Taylor Boom, it provides its own grisly satisfaction: You can have fun watching it be so bad. »
  91. (en) « He didn't tell me. I thought I'd die when I saw the movie. God, it was so humiliating. »
  92. (en) « Novak fled the screening and never again spoke to Aldrich. »
  93. (en) « "It's a send-up on 'Bonnie and Clyde' in a different period - 1880," Kim said. »
  94. (en) « "THE GREAT BANK ROBBERY," the Western farce that opened yesterday at neighborhood theaters, is probably the least interesting movie of 1969 through this date. »
  95. (en) « Thereafter, Kim worked only when she wanted to, in films that did not stretch her, were not much seen, but presumably amused her and paid well. »
  96. (en) « She refuses roles that will keep her more than a week or two from her beloved Monterey. »
  97. (en) « When I was a girl I always wanted to be a veterinarian. That was my dream. (...) I have three dogs, four horses, a llama, a goat, four raccoons, and a mynah bird. »
  98. (en) « It avoids farce and develops a nicely deadpan style of humour which is ably sustained by the excellent cast in which only Novak appears unable to hit the right note. »
  99. (en) « In "Third Girl From the Left," Dory Previn, who wrote the screenplay (and the song), gave me a character that I could identify with. »
  100. (en) « I haven't found anything that really appeals to me. So many of the scripts nowadays are simply offensive I'm not trying to say I'm prudish, but I don't like the unnecessary sex that is in scripts today. »
  101. (en) « I liked the script because it deals in the supernatural, and I have a fondness for anything that stretches the imagination. »
  102. (en) « Although she gets costar billing, it's really a bit role, with her scene occupying the screen for only a few minutes. Miss Novak still can't act very well, but it was nice to see her again. »
  103. (en) « I was in the David Bowie film, 'Just a Gigolo.' We shot in Berlin, and I had just two scenes really, both with David. He's wonderful. I understand they are going to release it in a few cities but maybe it isn't for the general public. Black comedies don't have much audience. Anyway, it helped Bob and I go get our new place in Oregon. We just finished the payments. »
  104. (en) « Directed with finesse by David Hemmings. »
  105. (en) « Just a Disaster. »
  106. (en) « The reason I did this film was because Agatha Christie was a great writer. It was a great role and it only took about three weeks to film my part. »
  107. (en) « The name was concoted by Novak and her agent, Sue Cameron, as an inside joke. Kit Marlowe was the name Harry Cohn, head of Columbia Studios, tried to force on Novak when she was a studio starlet in 1953. »
  108. (en) « Novak isn't certain, however, wheter she will return next season. "I may do a few, but I have to finish my book," She is writing an autobiography tentatively titled "Through My Eyes," that will probably end up in two parts. »
  109. (en) « [Kim Novak], who was a presenter last March at the Academy Awards, said then that if someone sent her a script she really wanted to do, with a part she felt she couldn't turn down, she'd go back to work on the big or little screen. »
  110. (en) « The actress made a pivotal decision: she would re-establish contact with her agent, William Morris, and seek challenging movie roles. »
  111. (en) « It's an unrequited love piece. Ben Kingsley and I have been in love for years, but I've been married and suddenly my husband dies and we're free to be together. »
  112. (en) « She read the script, and she jumped at it. It was a pretty instantaneous mutual desire, I think. »
  113. (en) « She considers the role a departure from those husky-voiced blondes she portrayed in romantic comedies. »
  114. (en) « She's a woman who started out normal, wanting to have a family, and then because of her husband's carryings-on with other women, her violent temper has done acts that have changed the whole course of her life. She goes insane, she's been institutionalized and now is dying of cancer. Yet she's a very poignant character: this woman is torn up with hate but at the same time filled with love that's unexpressed. »
  115. (en) « Yet she's a very poignant character: this woman is torn up with hate but at the same time filled with love that's unexpressed. »
  116. (en) « I tend to work in a minimalist way with actors, and sometimes it was difficult. »
  117. (en) « I had a problem in the beginning because when I accepted the part I assumed I was going to be playing the whole role I read in the script, and it was not that way. He didn't want me to do the flashbacks, and that was hard for me to accept. »
  118. (en) « I couldn’t get him to talk about the character or her point of view. In the end, it hurt me terribly, to this day it’s hurtful. »
  119. (en) « She clashed with director Figgis, and most of her scenes had been cut. »
  120. (en) « And what Miss Novak is doing next is a comedy with the French director Claude Berri (Jean de Florette, Manon of the Spring). It's his first American film, she says. It's with Peter Falk, and it takes place in the 60's. »
  121. (en) « I did a film, "Liebestraum," in 1991. I was very unhappy doing it, and that really convinced me that I never want to do another movie. »
  122. (en) « Kim and her husband raise lamas and horses. »
  123. (en) « We go on long rides with our horses. We kayak on the river. I cross-country ski in the winter. I have my photography. I paint and sculpt and write poetry. »
  124. (en) « For several years, Kim and Bob divided their time between a house in Carmel and the Oregon ranch. But they tired of traveling back and forth, sold their Carmel place and now make Oregon their exclusive home. »
  125. (en) « We have two or three hundred acres, including two large islands," she reported. "The main channel of the (Rogue) river runs past the islands. »
  126. (en) « Actress Kim Novak escaped unharmed but the original script of the 1958 classic film Vertigo was lost in a Monday morning fire that destroyed a historic home near the Rogue River. (...) After Novak and Malloy secured their Morgan horses and llamas safely in the stables, Novak said she sought refuge in a rowboat in a slough of the Rogue River directly behind their home. (...) Her losses in the earlier calamity included original Picasso paintings. »
  127. (en) « Damage to Novak's home and the contents is estimated to be about $200,000. »
  128. (en) « I take it personally as a sign that maybe I'm not supposed to write my biography; maybe the past is supposed to stay buried. »
  129. (en) « Three men were arrested on charges of stealing firearms and tools worth more than $20,000 from Kim Novak's rural home. The actress' husband, Dr. Bob Malloy, reported the crime on Dec. 26. »
  130. (en) « It would have to be -- it would have to be really special. »
  131. (en) « “In some ways that was fine, and in others I got depressed and upset when I’d see movies and think, ‘God, that would’ve been a good movie for me! I would’ve loved to have done that.’ Part of me thought, ‘Gee, why didn’t they ask me?’ I suppose I didn’t realize how hard some people had to fight for great roles. But I guess another part of me thought, ‘Why aren’t they knocking on my door? Don’t they know I would’ve been good in that?’ And meantime the years go by.” Novak’s tears are audible over the phone. “I still get sad about all that. I missed a lot of good things. I feel bad that my talent got…lost, sometimes.” »
  132. (en) « "It was caught early by a routine yearly mammogram and is undergoing treatment," said Cameron. "All her doctors say she is in fantastic physical shape and should recover very well." »
  133. (en) « Kim Novak was difficult to get, but this is why you keep on asking them again and again! (...) For a long time Kim Novak said she wasn’t interested but then all of a sudden she felt that it was time to tell her story. »
  134. (en) « Actress Kim Novak told an audience at the TCM Classic Film Festival Friday that she has bipolar disorder, and sometimes regrets her decision to leave Hollywood in the late 1960s at the height of her fame. »
  135. (en) « It was not romantic. But the thing is, Irv Kups in Chicago heard that we were there (...) He was the first one who broke it in the news as if it was a love affair and -- but what happened with that is then the studio said, Oh, my God, you can't see him! »
  136. (en) « Later it was rumored that Harry Cohn had hired a hit man to warn Davis, who'd already lost an eye in a car crash, to drop Novak or risk losing his remaining eye. "That did happen," says Novak, who recalls being summoned to Cohn's office, where she found him "surrounded by all these men, including people in the Mob. »
  137. (en) « There she hooked up with jazz guitarist Al Shackman and lived "this passionate bohemian life. I loved it." »
  138. (en) « I had a major change in my life. Her name was Kim Novak. »
  139. (en) « She finally met her soulmate in 1974. Late one night on her ranch in Carmel, Calif., one of her mares had troubling foaling, and Novak called for a vet. »
  140. (en) « Because Bob didn't know anything about Hollywood, I felt secure that he loved me for me. »
  141. (en) « (...) whose films he had never seen, or had seen maybe one, but didn't remember it all that much. »
  142. (en) « You are pure magic. »
  143. (en) « You are an inspiration to me and to women everywhere. (...) You are an icon whose screen presence is unmatched, and yet you’ve lived your life with dignity and authenticity, and the courage to follow your heart wherever it takes you. »
  144. (en) « I'm drawn to KIM NOVAK in the same way that Hitchcock was. She had an air of uptightness you wouldn't want to cross. »
  145. « C’est l’actrice américaine qui joue dans « Vertigo » (Sueurs froides), d’Alfred Hitchcock. Nous aimons beaucoup ce personnage. Elle est très sexy, et en même temps très froide. À sa façon, nous essayons de faire une musique lumineuse, mais toujours classe. Nous avons aussi choisi ce nom-là, car nous sommes tous des cinéphiles. »
  146. (en) « Novak describes her acting as "not stylized." »
  147. (en) « "They were honest portrayals," she adds. "I was honest to the characters I played, even with 'Pal Joey'" »
  148. (en) « I enjoyed working there as long as I was provided with good films, and a character I had strong feelings about. I was always interested in who she was, what she wanted, more even than what was on the page. »
  149. (en) « The problem was, honestly, I didn’t get very good reviews on a lot of my films. But, see – I believed in what I was doing. I believed I was correct in my interpretation. It seemed to me, the critics wanted some kind of outstanding, stylized overacting, but I felt simplicity was best. I was sure it was. Then I’d read the reviews and become confused – was I really so wrong in my judgment? I lost some confidence. I didn’t have a lot of self-worth at that time, but I did believe in the characters I played. In that, I was stronger than with decisions I might have made personally. Basically, the best roles I did, they were me. In ‘Picnic’ when I say, ‘I get so tired of being the pretty one!’ That was me. I didn’t want to be only that. I could relate to her, and the way she felt about how others viewed her. »
  150. (en) « Novak was dismissed by some critics in her time as just another movie star from the Hollywood machine. »
  151. (en) « Novak does right well. »
  152. (en) « Kim Novak in a crucial central role is completely flat. »
  153. (en) « Kim Novak convinces as his enigmatic mistress. »
  154. (en) « Miss Novak is slumberous but lovely. »
  155. (en) « Her turn is pallid in contrast with the forceful job done by Sinatra. »
  156. (en) « Miss Novak is really quite amazing in—well, here is a bit of a hint—dual roles. »
  157. (en) « Miss Novak, shopgirl who involves Stewart in what turns out to be a clear case of murder, is interesting under Hitchcock's direction and nearer an actress than she was in either "Pal Joey" or "Jeanne Eagles." »
  158. (en) « Kim Novak’s contribution to Vertigo is one of the major female performances in the cinema. »
  159. (en) « But with Kim Novak the central figure, the picture lacks the spontaneity and sparkle written in by playwright John Van Druten. »
  160. (en) « Novak brings to hers that cool, style-setting attitude that is her trademark. »
  161. (en) « Kim Novak slink and purrs through the role of the object of all this extra-marital monkeyshine. »
  162. (en) « But then it must be said that Kim Novak is not a glowing inspiration as the girl. »
  163. (en) « The pleasant surprise of the discovery is occasioned by the fact that the title role is played by Kim Novak, and that simply does not augur well. »
  164. (en) « In short, Miss Novak is a flat tire. »
  165. (en) « The role that made Davis doesn't serve the same purpose for Novak. »
  166. (en) « Kim Novak is, at first, properly complaisant, but the characterization soon becomes a caricature. »
  167. (en) « It's helped out enormously by the performances of Martin, Farr and (particularly) Novak as Polly the Pistol. »
  168. (en) « Miss Novak's amorous Moll is far from memorable. »
  169. a et b (en) « Kim Novak brings her dual role well. »
  170. (en) « "The Mirror Crack’d" in which she delivers the funniest performance of her career. »
  171. (en) « Some fans will no doubt be attracted to the movie because it contains one of Kim Novak's increasingly rare appearances, but she does little of interest here except gasp, scream and die, and that's a disappointment because she looks at least as healthy as anyone else in the cast, and a good deal more interesting. »

Références

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  3. Jonathan Rosenbaum, Goodbye Cinema, Hello Cinephilia : Film Culture in Transition, The University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-72664-9), p. 71
  4. (en) Derrik J. Lang, « Kim Novak Clarifies 'Rape' Comments on 'The Artist's' Use of 'Vertigo' Music », sur The Hollywood Reporter, .
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