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== Historique ==
== Historique ==
Des moines de l'[[abbaye Saint-Magloire de Léhon]] fuyant les ravages normands se présentèrent à Paris devant [[Hugues le Grand (duc des Francs)|Hugues Le Grand]], selon les uns, [[Hugues Capet]], selon d'autres. Le comte de Paris fonda vers 970 l'[[abbaye bénédictine]] de Saint-Magloire<ref name="TER">Anne Terroine, Lucie Fossier, Yves Montenon, ''Chartres et documents de l'abbaye de Saint-Magloire'', t. 1, 1960, {{p.|57}}.</ref>.
Des moines de l'[[abbaye Saint-Magloire de Léhon]] fuyant les ravages normands se présentèrent à Paris devant [[Hugues le Grand (duc des Francs)|Hugues Le Grand]], selon les uns, [[Hugues Capet]], selon d'autres. Le comte de Paris fonda vers 970 l'[[abbaye bénédictine]] de Saint-Magloire<ref name="TER">Anne Terroine, Lucie Fossier, Yves Montenon, ''Chartres et documents de l'abbaye de Saint-Magloire'', t. 1, 1960, {{p.|57}}.</ref>.


Le roi leur concéda une terre sur la rive en bordure de la rue Saint-Denis où fut érigée une chapelle dédiée à Saint-Georges dite ''In suburbio Parisiaco, haud procul a moenibus'' c'est-à-dire ''dans la banlieue de Paris, [[Enceinte carolingienne|non loin des murs]]''<ref>[http://data.bnf.fr/12010431/abbaye_saint-magloire_paris/ Abbaye Saint-Magloire. Paris]</ref>{{,}}<ref>[https://www.jstor.org/stable/pdf/41746249.pdf Revue archéologique page 514]</ref>.<br />
Le roi leur concéda une terre sur la rive en bordure de la rue Saint-Denis où fut érigée une chapelle dédiée à Saint-Georges dite ''In suburbio Parisiaco, haud procul a moenibus'' c'est-à-dire ''dans la banlieue de Paris, [[Enceinte carolingienne|non loin des murs]]''<ref>[http://data.bnf.fr/12010431/abbaye_saint-magloire_paris/ Abbaye Saint-Magloire. Paris]</ref>{{,}}<ref>[https://www.jstor.org/stable/pdf/41746249.pdf Revue archéologique page 514]</ref>.<br />
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[[Robert Le Pieux]] (v.972-1031), confirme par un diplôme rédigé vers 999, toutes les donations faites par son père et son aïeul<ref>Les [[archives départementales d'Indre-et-Loire]] conservent de ce diplôme une copie très ancienne, très effacée, et une portion de l'original rédigée vers 999, {{n°|H.364}} {{nbr|3|parchemins}}</ref>.
[[Robert Le Pieux]] (v.972-1031), confirme par un diplôme rédigé vers 999, toutes les donations faites par son père et son aïeul<ref>Les [[archives départementales d'Indre-et-Loire]] conservent de ce diplôme une copie très ancienne, très effacée, et une portion de l'original rédigée vers 999, {{n°|H.364}} {{nbr|3|parchemins}}</ref>.


[[Philippe Ier (roi des Francs)|Philippe Ier]], signe en 1093, une charte prononçant la soumission de l'abbaye Saint-Magloire de Paris à celle de l'[[abbaye de Marmoutier (Tours)|abbaye de Marmoutier]]<ref>Charte dont les trois quarts en trois fragments sont conservés aux [[archives départementales d'Indre-et-Loire]], {{n°|H.364}} liasse de {{nbr|3|parchemins}}</ref>.
[[Philippe Ier (roi des Francs)|Philippe Ier]], signe en 1093, une charte prononçant la soumission de l'abbaye Saint-Magloire de Paris à celle de l'[[abbaye de Marmoutier (Tours)|abbaye de Marmoutier]]<ref>Charte dont les trois quarts en trois fragments sont conservés aux [[archives départementales d'Indre-et-Loire]], {{n°|H.364}} liasse de {{nbr|3|parchemins}}</ref>.


En 1138, les religieux de Saint-Magloire quittèrent la cité pour s'établir dans leur domaine de la rive droite [[Rue Saint-Denis (Paris)|rue Saint-Denis]], au sud de l'[[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris|église paroissiale Saint-Leu-Saint-Gilles]] qui fut édifiée en 1235. Deux religieux restèrent dans l'église Saint-Barthélémy de la Cité qui devint le centre d'une petite paroisse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Adrien Friedmann|titre=Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Âge à la Révolution|passage=30|éditeur=Plon|date=1959|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Le jeune duc [[Geoffroy II de Bretagne]] donne en 1181, confirmation de l'accord conclu entre l'abbaye Saint-Magloire de Paris et le [[Abbaye Saint-Magloire de Léhon|prieuré royal Saint-Magloire de Léhon]]<ref>Archives départementales d'Indre-et-Loire, série H 988-1175, Supplément du répertoire des abbayes, prieurés et couvents, commanderies, hospices et maladreries. Pièce: H 1027</ref>
En 1138, les religieux de Saint-Magloire quittèrent la cité pour s'établir dans leur domaine de la rive droite [[Rue Saint-Denis (Paris)|rue Saint-Denis]], au sud de l'[[Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris|église paroissiale Saint-Leu-Saint-Gilles]] qui fut édifiée en 1235. Deux religieux restèrent dans l'église Saint-Barthélémy de la Cité qui devint le centre d'une petite paroisse<ref>{{Ouvrage|auteur1=Adrien Friedmann|titre=Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Âge à la Révolution|passage=30|éditeur=Plon|date=1959|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Le jeune duc [[Geoffroy II de Bretagne]] donne en 1181, confirmation de l'accord conclu entre l'abbaye Saint-Magloire de Paris et le [[Abbaye Saint-Magloire de Léhon|prieuré royal Saint-Magloire de Léhon]]<ref>Archives départementales d'Indre-et-Loire, série H 988-1175, Supplément du répertoire des abbayes, prieurés et couvents, commanderies, hospices et maladreries. Pièce: H 1027</ref>


[[Henri Ier (roi des Francs)|Henri {{Ier}}]] (1008-1060), roi des Francs de 1031 à 1060, donne aux moines de l'abbaye Saint-Magloire de Paris, dans le [[comté de Paris]], la dîme des essarts en forêt d'Yvelines et l'église neuve des [[Essarts-le-Roi]] avec ses dîmes<ref>''Recueil des Histoires des Gaules et de la France…'', t.XI, {{p.|568}}.</ref>
[[Henri Ier (roi des Francs)|Henri {{Ier}}]] (1008-1060), roi des Francs de 1031 à 1060, donne aux moines de l'abbaye Saint-Magloire de Paris, dans le [[comté de Paris]], la dîme des essarts en forêt d'Yvelines et l'église neuve des [[Essarts-le-Roi]] avec ses dîmes<ref>''Recueil des Histoires des Gaules et de la France…'', t.XI, {{p.|568}}.</ref>
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En 989 Robert-le-Pieux donne à l'abbaye des dîmes en forêt d'Yveline, ''omnis terris Aquiline'', que son fils, Henri {{Ier}} confirme en 1031-1032 <ref> Rambouillet. Société archéologique de Rambouillet (1906), t. 19, {{p.|271}}.</ref>
En 989 Robert-le-Pieux donne à l'abbaye des dîmes en forêt d'Yveline, ''omnis terris Aquiline'', que son fils, Henri {{Ier}} confirme en 1031-1032 <ref> Rambouillet. Société archéologique de Rambouillet (1906), t. 19, {{p.|271}}.</ref>


La seigneurie de [[Méré (Yvelines)|Méré]] constituait le centre des possessions de l'abbaye Saint-Magloire en [[Yvelines]]<ref name="TER"/>. L'abbaye possédait en effet les paroisses groupées environnantes : [[Grosrouvre]], [[Galluis]] et son annexe [[La Queue-les-Yvelines]], [[Mareil-le-Guyon]] ancienne annexe de Méré, [[Bazoches-sur-Guyonne]] et son annexe [[Les Mesnuls]], [[Montfort-l'Amaury]], [[Autouillet]], [[Boissy-sans-Avoir]]<ref>DOUBLET (Nic.) [[Pouillé (registre ecclésiastique)|Pouillé]] du [[diocèse de Chartres]]...(1738), {{p.|10}}, 35, 39, 40, 44, 45, </ref>,
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=== Possessions de l'abbaye ===
=== Possessions de l'abbaye ===
* Seigneurie de [[Morsang-sur-Orge|Morsang]] vendue en 1564,
* [[Seigneurie]] de [[Morsang-sur-Orge|Morsang]] vendue en 1564,
* Seigneurie de [[Ris-Orangis|Ris]] vendue en 1570,
* Seigneurie de [[Ris-Orangis|Ris]] vendue en 1570,
* Seigneurie [[Machault (Seine-et-Marne)|Villiers-Chapuis]], en Seine-et-Marne, vendue en 1573,
* Seigneurie [[Machault (Seine-et-Marne)|Villiers-Chapuis]], en Seine-et-Marne, vendue en 1573,
* Seigneurie d’[[Issy-les-Moulineaux|Issy]] vendue en 1599 .
* Seigneurie d’[[Issy-les-Moulineaux|Issy]] vendue en 1599 .
* Seigneurie de [[Méré (Yvelines)|Méré]], dans les Yvelines que l’Archevêque conserva jusqu’en 1790.
* Seigneurie de [[Méré (Yvelines)|Méré]], dans les Yvelines que l’Archevêque conserva jusqu’en 1790.
* Seigneurie du [[Galluis|Lieutel]], dans les Yvelines, vendue le {{date-|30 avril 1650}} à Guillaume Robichon,
* Seigneurie du [[Galluis|Lieutel]], dans les Yvelines, vendue le {{date-|30 avril 1650}} à Guillaume Robichon,
* Prieuré de Versailles vendu au roi en 1673. Dans quelques cas cependant, les anciens titres passèrent au nouveau
* Prieuré de Versailles vendu au roi en 1673. Dans quelques cas cependant, les anciens titres passèrent au nouveau
* Prieuré de Saint-Martin d’Ez, que Saint-Magloire avait reçu de Marmoutier en 1181, et passa à l’[[abbaye Saint-Martin de Pontoise]], dans le seconde moitié du {{s-|XVI}}. Nicole de Saint-Ouen, qui devint abbé de Saint-Magloire, en remplacement de Charles Boucher d’Orsay, en était encore titulaire en 1554.
* Prieuré de Saint-Martin d'Ez, que Saint-Magloire avait reçu de Marmoutier en 1181, et passa à l'[[abbaye Saint-Martin de Pontoise]], dans le seconde moitié du {{s-|XVI}}. Nicole de Saint-Ouen, qui devint abbé de Saint-Magloire, en remplacement de Charles Boucher d'Orsay, en était encore titulaire en 1554.


=== Possession à Paris ===
=== Possession à Paris ===
[[File:119. Vue extérieure de l'Eglise St Jacques du Haut Pas et du Séminaire St Magloire. G.33355.jpg|thumb|right|centre|Vue du Séminaire St Magloire à côté de l'église St-Jacques-du-Haut-Pas.]]
[[File:119. Vue extérieure de l'Eglise St Jacques du Haut Pas et du Séminaire St Magloire. G.33355.jpg|thumb|right|Vue du Séminaire St Magloire à côté de l'église St-Jacques-du-Haut-Pas.]]
En 1572, ils abandonnèrent le monastère de la rue Saint-Denis pour le [[séminaire Saint-Magloire]], [[rue Saint-Jacques (Paris)|rue Saint-Jacques]], près de l'[[église Saint-Jacques-du-Haut-Pas]].
En 1572, ils abandonnèrent le monastère de la rue Saint-Denis pour le [[séminaire Saint-Magloire]], [[rue Saint-Jacques (Paris)|rue Saint-Jacques]], près de l'[[église Saint-Jacques-du-Haut-Pas]].


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* 970 : Junan
* 970 : Junan
* 1294 : Louis de Montfort, c'est sous son ordre qu'est rédigé le '' Petit Cartulaire'', en 1294,
* 1294 : Louis de Montfort, c'est sous son ordre qu'est rédigé le '' Petit Cartulaire'', en 1294,
* 1328 : Jean de Rozay. Procéda en 1328 à un inventaire des titres, et en 1331, fit réaliser la rédaction du ''Grand Cartulaire'',
* 1328 : Jean de Rozay. Procéda en 1328 à un inventaire des titres, et en 1331, fit réaliser la rédaction du ''Grand Cartulaire'',


=== Abbés commendataires ===
=== Abbés commendataires ===

* 1541 : [[Charles Boucher d'Orsay (évêque)|Charles Boucher d'Orsay]], évêque ''in-partibus'' de Mégare
* 1541 : [[Charles Boucher d'Orsay (évêque)|Charles Boucher d'Orsay]], évêque ''in-partibus'' de Mégare
* 1555 : Nicole de Saint-Ouen
* 1555 : Nicole de Saint-Ouen


== Propriétés, revenus ==
== Propriétés, revenus ==
* 1209 : suite à l'arbitrage de [[Pierre II de la Chapelle|Pierre de Nemours]] (?-1220), évêque de Paris, Thomas de Bruyères<ref>[[Bruyères-le-Châtel]]</ref> cède à l'abbaye Saint-Magloire de Paris la dîme du fief de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Séquigny]] qui revenait à la cure de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Sainte-Geneviève-des-Bois]] (charte LXIX)<ref>[https://vieux-marcoussis.pagesperso-orange.fr/Chroniques/bruyeres2.htm Les seigneurs de Bruyères-le-Châtel]</ref>.
* 1209 : à la suite de l'arbitrage de [[Pierre II de la Chapelle|Pierre de Nemours]] (?-1220), évêque de Paris, Thomas de Bruyères<ref>[[Bruyères-le-Châtel]]</ref> cède à l'abbaye Saint-Magloire de Paris la dîme du fief de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Séquigny]] qui revenait à la cure de [[Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)|Sainte-Geneviève-des-Bois]] (charte LXIX)<ref>[https://vieux-marcoussis.pagesperso-orange.fr/Chroniques/bruyeres2.htm Les seigneurs de Bruyères-le-Châtel]</ref>.


== Œuvres d’art ==
== Œuvres d’art ==
Le couvent de la rue Saint-Denis abritait le monument funéraire d’[[André Blondel de Rocquencourt]]. La dalle, réalisée par [[Jean Goujon]], est conservée au [[musée du Louvre]]<ref>{{Lien web |titre=Collection Louvre. |url=https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010091937}}.</ref>.
Le couvent de la rue Saint-Denis abritait le monument funéraire d’[[André Blondel de Rocquencourt]]. La dalle, réalisée par [[Jean Goujon]], est conservée au [[musée du Louvre]]<ref>{{Lien web |titre=Collection Louvre. |url=https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010091937}}.</ref>.
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Dalle funéraire d’André Blondel de Rocquencourt.jpg|vignette|Dalle funéraire d’André Blondel de Rocquencourt, conservée au musée du Louvre.
Dalle funéraire d’André Blondel de Rocquencourt.jpg|[[Pierre tombale|Dalle funéraire]] d’[[André Blondel de Rocquencourt]], conservée au [[musée du Louvre]].
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* [[Abbaye Saint-Magloire de Léhon]]
* [[Abbaye Saint-Magloire de Léhon]]


=== Lien externe ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
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* [https://www.tombes-sepultures.com/crbst_247.html Abbaye, couvent et séminaire Saint-Magloire (Paris)], Tombes et sépultures


{{Portail|catholicisme|architecture chrétienne|monachisme|Paris}}
{{Portail|catholicisme|architecture chrétienne|monachisme|Paris}}

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Abbaye Saint-Magloire de Paris
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Paris
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 52″ nord, 2° 21′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Magloire de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Abbaye Saint-Magloire de Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Abbaye Saint-Magloire de Paris
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L'abbaye Saint-Magloire de Paris est une ancienne abbaye parisienne de moines bénédictins.

Situation

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L'abbaye Saint-Magloire de Paris était située au 82, rue Saint-Denis à Paris.

Plan de Paris (vers 1551-1552).

Historique

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Des moines de l'abbaye Saint-Magloire de Léhon fuyant les ravages normands se présentèrent à Paris devant Hugues Le Grand, selon les uns, Hugues Capet, selon d'autres. Le comte de Paris fonda vers 970 l'abbaye bénédictine de Saint-Magloire[1].

Le roi leur concéda une terre sur la rive en bordure de la rue Saint-Denis où fut érigée une chapelle dédiée à Saint-Georges dite In suburbio Parisiaco, haud procul a moenibus c'est-à-dire dans la banlieue de Paris, non loin des murs[2],[3].

Le monastère s'établit vers la fin du Xe siècle dans l'Île de la Cité à l'emplacement d'une ancienne chapelle royale du Palais dédiée à Saint-Barthélemy.

Robert Le Pieux (v.972-1031), confirme par un diplôme rédigé vers 999, toutes les donations faites par son père et son aïeul[4].

Philippe Ier, signe en 1093, une charte prononçant la soumission de l'abbaye Saint-Magloire de Paris à celle de l'abbaye de Marmoutier[5].

En 1138, les religieux de Saint-Magloire quittèrent la cité pour s'établir dans leur domaine de la rive droite rue Saint-Denis, au sud de l'église paroissiale Saint-Leu-Saint-Gilles qui fut édifiée en 1235. Deux religieux restèrent dans l'église Saint-Barthélémy de la Cité qui devint le centre d'une petite paroisse[6]. Le jeune duc Geoffroy II de Bretagne donne en 1181, confirmation de l'accord conclu entre l'abbaye Saint-Magloire de Paris et le prieuré royal Saint-Magloire de Léhon[7]

Henri Ier (1008-1060), roi des Francs de 1031 à 1060, donne aux moines de l'abbaye Saint-Magloire de Paris, dans le comté de Paris, la dîme des essarts en forêt d'Yvelines et l'église neuve des Essarts-le-Roi avec ses dîmes[8]

Possessions dans le diocèse de Chartres

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En 989 Robert-le-Pieux donne à l'abbaye des dîmes en forêt d'Yveline, omnis terris Aquiline, que son fils, Henri Ier confirme en 1031-1032 [9]

La seigneurie de Méré constituait le centre des possessions de l'abbaye Saint-Magloire en Yvelines[1]. L'abbaye possédait en effet les paroisses groupées environnantes : Grosrouvre, Galluis et son annexe La Queue-les-Yvelines, Mareil-le-Guyon ancienne annexe de Méré, Bazoches-sur-Guyonne et son annexe Les Mesnuls, Montfort-l'Amaury, Autouillet, Boissy-sans-Avoir[10],

Possessions de l'abbaye

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  • Seigneurie de Morsang vendue en 1564,
  • Seigneurie de Ris vendue en 1570,
  • Seigneurie Villiers-Chapuis, en Seine-et-Marne, vendue en 1573,
  • Seigneurie d’Issy vendue en 1599 .
  • Seigneurie de Méré, dans les Yvelines que l’Archevêque conserva jusqu’en 1790.
  • Seigneurie du Lieutel, dans les Yvelines, vendue le à Guillaume Robichon,
  • Prieuré de Versailles vendu au roi en 1673. Dans quelques cas cependant, les anciens titres passèrent au nouveau
  • Prieuré de Saint-Martin d'Ez, que Saint-Magloire avait reçu de Marmoutier en 1181, et passa à l'abbaye Saint-Martin de Pontoise, dans le seconde moitié du XVIe siècle. Nicole de Saint-Ouen, qui devint abbé de Saint-Magloire, en remplacement de Charles Boucher d'Orsay, en était encore titulaire en 1554.

Possession à Paris

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Vue du Séminaire St Magloire à côté de l'église St-Jacques-du-Haut-Pas.

En 1572, ils abandonnèrent le monastère de la rue Saint-Denis pour le séminaire Saint-Magloire, rue Saint-Jacques, près de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas.

Les Filles pénitentes, qui prirent le nom de Saint-Magloire, succédèrent à ces religieux dans leur couvent rue Saint-Denis supprimé en 1790.

L'église et le couvent furent, en partie, démolis quelques années après, ce qui en restait fut occupé par un aubergiste, avant d'être également démoli.

Abbés

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Abbés réguliers

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  • 970 : Junan
  • 1294 : Louis de Montfort, c'est sous son ordre qu'est rédigé le Petit Cartulaire, en 1294,
  • 1328 : Jean de Rozay. Procéda en 1328 à un inventaire des titres, et en 1331, fit réaliser la rédaction du Grand Cartulaire,

Abbés commendataires

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Propriétés, revenus

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Œuvres d’art

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Le couvent de la rue Saint-Denis abritait le monument funéraire d’André Blondel de Rocquencourt. La dalle, réalisée par Jean Goujon, est conservée au musée du Louvre[13].

Notes et références

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  1. ↑ a et b Anne Terroine, Lucie Fossier, Yves Montenon, Chartres et documents de l'abbaye de Saint-Magloire, t. 1, 1960, p. 57.
  2. ↑ Abbaye Saint-Magloire. Paris
  3. ↑ Revue archéologique page 514
  4. ↑ Les archives départementales d'Indre-et-Loire conservent de ce diplôme une copie très ancienne, très effacée, et une portion de l'original rédigée vers 999, no H.364 3 parchemins
  5. ↑ Charte dont les trois quarts en trois fragments sont conservés aux archives départementales d'Indre-et-Loire, no H.364 liasse de 3 parchemins
  6. ↑ Adrien Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Âge à la Révolution, Plon, , p. 30.
  7. ↑ Archives départementales d'Indre-et-Loire, série H 988-1175, Supplément du répertoire des abbayes, prieurés et couvents, commanderies, hospices et maladreries. Pièce: H 1027
  8. ↑ Recueil des Histoires des Gaules et de la France…, t.XI, p. 568.
  9. ↑ Rambouillet. Société archéologique de Rambouillet (1906), t. 19, p. 271.
  10. ↑ Doublet (Nic.) Pouillé du diocèse de Chartres...(1738), p. 10, 35, 39, 40, 44, 45,
  11. ↑ Bruyères-le-Châtel
  12. ↑ Les seigneurs de Bruyères-le-Châtel
  13. ↑ « Collection Louvre. ».

Annexes

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Bibliographie

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  • René Merlet, Les origines du monastère de Saint-Magloire de Paris. [article] dans: Bibliothèque de l'École des chartes, Année 1895, 56 pp. 237-273. Texte en ligne [1]

Articles connexes

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Liens externes

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