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Elle se produit, le 6 vendémiaire de l'an III (27 septembre 1794), au [[Théâtre des Variétés-Amusantes|Théâtre de la République]] où elle joue Pétronille dans ''Le Sourd, ou l'auberge pleine'', comédie de [[Desforges (dramaturge)|Desforges]]. Au cours de l'an IV, l'on trouve sa présence au [[Théâtre de Lille]].
Elle se produit, le 6 vendémiaire de l'an III (27 septembre 1794), au [[Théâtre des Variétés-Amusantes|Théâtre de la République]] où elle joue Pétronille dans ''Le Sourd, ou l'auberge pleine'', comédie de [[Desforges (dramaturge)|Desforges]]. Au cours de l'an IV, l'on trouve sa présence au [[Théâtre de Lille]].


Au début de l'an V, [[Mademoiselle Raucourt]] tente de reconstituer la Comédie-Française avec tous ses sociétaires ; la première représentation eut lieu le 5 nivôse avec ''Iphigénie en Aulide'', par une troupe encore incomplète.


Retraitée en [[1798]].
Retraitée en [[1798]].

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Marie-Élisabeth Joly
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 37 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités

Marie-Élisabeth Joly est une actrice française née le à Versailles et morte le à Paris.

Biographie

Marie-Élisabeth naquit à Versailles, de père marchand quincailler à Paris (selon Paul Tissot), ou tailleur de théâtre (selon la notice de la mairie de Potigny). La mère était danseuse figurante à la Comédie-Française.

Tôt elle eut une vie de théâtre, et dès 7 ans elle joua des rôles de son âge : Louison dans Le Malade imaginaire puis Joas et aussi Attilius dans Régulus de Claude-Joseph Dorat.

Dès le mois de février 1778, Marie-Élisabeth, à peine âgée de seize ans, joua sur un théâtre particulier qui appartenait à Francastel, menuisier des Menus-Plaisirs du roi, les rôles de deux soubrettes, Finette dans Le Français à Londres, comédie de Louis de Boissy, et Dorine dans la Feinte par amour, comédie de Claude-Joseph Dorat ; puis la Marquise de Martigues dans l'Amant bourru, comédie de Monvel.

Vers l'âge de 18 ans, elle entra dans la troupe du Théâtre Montansier, en Normandie ; elle rencontra à l'occasion d'un séjour à Caen, le jeune capitaine Nicolas François Roland Fouquet Dulomboy, de la brigade des gendarmes du Dauphin, qui devint son époux.

Le renoncement (à près de 50 ans) de Madame Bellecour aux rôles de soubrettes, laissait l'emploi vacant à la Comédie-Française ; Marie-Élisabeth fut choisie pour lui succéder. Elle y débuta le 1er mai 1781 dans le rôle de Dorine, dans Le Tartuffe ou l'Imposteur. Friedrich Melchior Grimm, qui assistait à la représentation, est favorablement impressionné et il n'hésite pas à la comparer à Mademoiselle Luzy. Elle joue, au cours de cette même année 1781, les rôles de Lisette dans Le Tuteur de Dancourt et de Lisette dans La Métromanie d'Alexis Piron.

En 1782, prend le rôle d’Erminie, à la première de la pièce Les courtisanes, ou L'école des mœurs, comédie de Charles Palissot ; elle joua, cette même année, le rôle de Lisette dans Le Faux savant, de Jacques Du Vaure, puis de la femme de chambre Lisette dans Le jaloux sans amour, de Barthélemy Imbert.

Après deux années à la Comédie-Française, elle en devint sociétaire en 1783.

En 1784, elle obtint un vif succès pour son jeu dans le rôle d’Orphise, la tante de Julie, dans La Coquette corrigée, comédie de Jean-Baptiste de La Noue. La même année elle joua le rôle de Constance, dans Inès de Castro, tragédie d'Antoine Houdar de La Motte

En 1785, ce furent les cadences infernales : le 11 janvier, devant la cour, elle joue l'esclave Fatmé dans Le Marchand de Smyrne, de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort ; le surlendemain, le 13, elle joue Jacqueline dans Le Médecin malgré lui ; le 18 janvier elle joue la suivante Polly, dans Le Café ou l'Écossaise, de Voltaire, et le même jour Toinette, la suivante d'Isabelle, dans La Métamorphose amoureuse, comédie de Marc-Antoine Legrand.

La Cour en demandait toujours plus : le 25 janvier elle est l'intrigante Lisette dans L’Épreuve réciproque, de Marc-Antoine Legrand ; le 15 février, elle est la servante Nérine dans Le Joueur, de Dancourt et la servante Dorine dans Crispin médecin de Noël Lebreton de Hauteroche ; le 24 février, elle est Lisette dans La Pupille, de Barthélemy-Christophe Fagan ; le 1er mars, elle est la suivante Marine dans Le Port de Mer de Marc-Antoine Legrand ; le 3 mars, Andrée dans La Comtesse d'Escarbagnas ; le 8 mars, Marthon dans Les Deux Frères ; et pour finir le mois, la gouvernante d'Adélaïde, dans La Gageure imprévue de Michel-Jean Sedaine

Le 20 juin 1785, Marie-Élisabeth prend part à la première de Melcour et Verseuil, comédie d'André Murville. A l'automne 1785 les Comédiens-Français donnèrent sept représentations devant la Cour, à Fontainebleau ; le samedi 29 octobre, Marie-Élisabeth joue Rosette dans L'École des mères de Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée et le vendredi 4 novembre, Cléantis dans Amphitryon de Molière.

La Comédie-Française créée, le 22 février 1788, L’Optimiste, ou l’homme toujours content, comédie de Jean-François Collin d’Harleville ; Mary Joly y joue Rose, la jeune suivante d'Angélique.

Le mercredi 7 janvier 1789, Marie Joly interprète Juliette à la première de la pièce de Fabre d'Églantine, Le présomptueux, ou L'heureux imaginaire ; son époux, jaloux, provoque un scandale indescriptible, et s'ensuit, sous les huées, l’arrêt des représentations ; le mari jaloux fit l'objet d'une plainte et d'un procès contre lui... ce qui n'empêcha pas Marie Joly et Fabre d’Eglantine de se rapprocher dans une liaison qui dura à peine une année. La pièce ne put être représentée que le 20 février 1790, sans Marie-Élisabeth.

A sa création le 20 février 1789, elle est Justine, la femme de chambre d'Henriette, dans Les Châteaux en Espagne, comédie de Jean-François Collin d’Harleville .

Début 1790, elle joue, dans Le réveil d’Épiménide, comédie de Flins Des Oliviers, le rôle de madame Brochure, la vendeuse de journaux politiques ; le 23 janvier 1790, l'opéra-comique Les Trois Noces, paroles et la musique de Nicolas Dezède, fut créé à Paris, au Théâtre de la Nation ; Marie-Élisabeth y tenait le rôle de la Mère.

Elle joue dans Paméla ou La vertu récompensée, comédie de Nicolas François de Neufchâteau, créée le le 1er août 1793, suspendue après huit représentations (la pièce ne fut remise au spectacle que le 6 thermidor an III (24 juillet 1795).) Dès lors, la situation des Comédiens-Français s'envenima ; ils furent arrêtés et enfermés, les hommes aux Madelonnettes, les femmes à Sainte-Pélagie, dans la nuit du 3 au 4 septembre 1793. La citoyenne Joly fut libérée le 15 nivôse an II (4 janvier 1794). Elle brûla aussitôt les planches : dix jours après son élargissement, elle joue Dorine dans Le Tartuffe, le lendemain, Finette dans Le dissipateur ou l'honnête-friponne, comédie de Philippe Néricault Destouches et trois jours plus tard, Toinette dans Le Malade imaginaire.

La Comédie-Française, devenue le Théâtre de l’Égalité, tente de se reconstituer et joue le 29 thermidor an II, sans lendemain ; la troupe se disperse. Elle se produit, le 6 vendémiaire de l'an III (27 septembre 1794), au Théâtre de la République où elle joue Pétronille dans Le Sourd, ou l'auberge pleine, comédie de Desforges. Au cours de l'an IV, l'on trouve sa présence au Théâtre de Lille.

Au début de l'an V, Mademoiselle Raucourt tente de reconstituer la Comédie-Française avec tous ses sociétaires ; la première représentation eut lieu le 5 nivôse avec Iphigénie en Aulide, par une troupe encore incomplète.

Retraitée en 1798.

Elle meurt de la phtisie à l'âge de 37 ans. Son imposant tombeau est près de l'église de Saint-Quentin-de-la-Roche, commune aujourd'hui intégrée à Soumont-Saint-Quentin, dans le Calvados, sur une hauteur dénommée depuis mont Joly[1].

Notes et références

  1. « Marie-Élisabeth Joly, un monument du théâtre français », sur patrimoine-normand.com, Patrimoine normand (consulté le )

Bibliographie

  • Friedrich Melchior Grimm, « Épitaphe d'un perroquet », mai 1781, dans Correspondance littéraire, philosophique et critique, par Grimm, Diderot, Raynal, Meister etc., comprenant outre ce qui a été publié, les fragments supprimés en 1813 par la censure, les parties inédites conservées à Gotha et à l'Arsenal à Paris, édité par Maurice Tourneux, tome 12, Paris : chez Garnier frères, 1880, pp. 506-507 (lire en ligne)
  • Nicolas François Roland Fouquet Dulomboy, Aux mânes de Marie-Élisabeth JOLY, artiste célèbre du théâtre français, Paris : imprimerie de Delance, an VII
  • Extrait d'un éloge de la citoyenne Joly, actrice du théâtre Français, prononcé au Lycée républicain, par le C. Sylvestre, dans La Décade philosophique, littéraire et politique, n° 4, du 10 brumaire, 1er trimestre an VII, Paris : Imprimerie des Sciences & des Arts, pp. 225-228 (En ligne)
  • Alexandre Ricord, « Mademoiselle JOLY », dans Les fastes de la Comédie française, et portraits des plus célèbres acteurs qui se sont illustrés, et de ceux qui s'illustrent encore sur notre théâtre, tome 1, Paris : chez Alexandre, chez Delaunay, chez Petit & chez Mougie, 1821, pp. 277-280 (Lire en ligne)
  • Henry Lumière, Marie Joly, sociétaire de la Comédie Française 1761-1798, extrait du Bulletin de la Société des Beaux-Arts de Caen, Caen : imprimerie H. Delesques, 1890, 28 pp., Paris : chez Tresse et Stock, 1891, 29 pp. & planches.
  • Paul Tisseau, Une comédienne sous la Révolution : Marie-Élisabeth Joly, sociétaire de la Comédie-Française, 1761-1798, préface de Frantz Funck-Brentano, Paris : Éditions de La Bonne Idée, 1928, 151 pp. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Efratas, Marie Joly : l'histoire extraordinaire d'une actrice normande de Louis XV à la Révolution, Bayeux : Éditions OREP, 2018, 64 pp.
  • Jérôme Garcin, « Marie-Elisabeth Joly (1761-1798) », dans Amazones : Femmes de cheval chez tous les peuples de la terre, depuis les temps les plus anciens jusqu’à nos jours, édité par Jean-Louis Gouraud, Éditions Actes Sud, 2024

Liens externes