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« Marianne de Dulac » : différence entre les versions

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== Histoire et usages postaux ==
== Histoire et usages postaux ==
En 1943, sous la pression du général de Gaulle, le gouvernement britannique accepte de commencer la préparation des timbres devant servir dès que la France sera libérée. De Gaulle refuse l’utilisation de timbres étrangers en France libérée (c'est la version initiale des timbres [[Arc de Triomphe (timbre)|Arc de Triomphe]] qu’amènent les troupes américaines). Le sujet, Marianne, [[allégorie]] de la République, et le dessinateur (citoyen français naturalisé britannique) sont retenus en {{date-|mars 1944}} au terme d'un concours lancé en {{date-|décembre 1943}}, même si le dessin du timbre reste encore à préciser dans les détails{{Sfn|Melot|2003|p=40-41}}. Deux imprimeurs soumettent leur projet à de Gaulle : en [[taille-douce]] pour [[De La Rue]] et en [[héliogravure]] pour {{Lien|langue=en|trad=Harrisson and Sons |fr=Harrisson and Sons |texte=Harrisson and Sons }}<ref name="LM">{{Article|titre=Philatélie La Journée du timbre|périodique=[[Le Monde]]|date=5 mars 1994|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/03/05/philatelie-la-journee-du-timbre_3793987_1819218.html}}.</ref>. Le projet de De La Rue est retenu, même si des feuilles de Harrison and Sons font par la suite leur apparition sur le marché [[philatélie|philatélique]].
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Les vingt valeurs faciales sont choisies en fonction des tarifs d'affranchissement en vigueur en France en 1942. Or, en 1945, les tarifs ont bien changé et les Marianne de Dulac servent peu et rarement seules sur pli. De plus, la France libérée ne connaît pas de pénurie de timbres malgré la démonétisation des timbres à l’effigie de [[Philippe Pétain|Pétain]] ; en effet, lors de la [[libération de Paris]], l’[[Philaposte|imprimerie des timbres-poste]] est retrouvée intacte et on peut réimprimer des timbres au type Iris d’avant la guerre, auxquels viennent s’ajouter les [[Arc de Triomphe (timbre)|timbres Arc de Triomphe]] des États-Unis et la [[Marianne d'Alger]] du [[Comité français de libération nationale]] émise avec la [[libération de la Corse]]. Les Marianne de Dulac sont quand même émises malgré le retard mais l'impression de {{nobr|45 millions}} de timbres destinés aux colonies est abandonnée{{Sfn|Melot|2004|p=43}}.
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Dernière version du 17 décembre 2023 à 09:11

Type Marianne de Dulac
Marianne de Dulac 3 F
Pays
Année d'émission
1944-1945
Année de retrait
1946-1947
Valeur faciale
20 valeurs de 0,50 à 50 F
Description
Impression
Dentelure
11½ x 12½
Tirage
779 000 000

La « Marianne de Dulac » ou « Marianne de Londres » est une série de timbres d’usage courant.

Elle est conçue à la demande du général de Gaulle avec l'accord du gouvernement britannique en 1943. Elle sert en France libérée du pour le 1,50 F rose et en 1945 pour les 19 autres valeurs. Elles sont toutes retirées de la vente le , sauf le 50 F vendu jusqu’au . Le nombre de timbres de cette série qui ont été imprimés est estimé à 779 millions d’exemplaires, toutes valeurs confondues.

Description

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Il s'agit de la deuxième série à représenter Marianne juste après la Marianne d'Alger ; elle est dessinée et gravée par Edmond Dulac, un Français naturalisé Britannique. Le timbre représente le profil gauche d’un buste de Marianne, coiffée d'un bonnet phrygien, encadré de deux rameaux d'olivier. Dulac s'est inspiré, pour la dessiner, de la femme d'un ami[1]. En bas figurent la valeur faciale et le mot « POSTES ». En haut, la mention « RF » (pour République française) et une croix de Lorraine. Des essais portant sur différentes dispositions de ces mots et sur la présence ou non de la croix de Lorraine sont réalisés.

Histoire et usages postaux

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En 1943, sous la pression du général de Gaulle, le gouvernement britannique accepte de commencer la préparation des timbres devant servir dès que la France sera libérée. De Gaulle refuse l’utilisation de timbres étrangers en France libérée (c'est la version initiale des timbres Arc de Triomphe qu’amènent les troupes américaines). Le sujet, Marianne, allégorie de la République, et le dessinateur (citoyen français naturalisé britannique) sont retenus en au terme d'un concours lancé en , même si le dessin du timbre reste encore à préciser dans les détails[2]. Deux imprimeurs soumettent leur projet à de Gaulle : en taille-douce pour De La Rue et en héliogravure pour Harrisson and Sons (en)[1]. Le projet de De La Rue est retenu, même si des feuilles de Harrison and Sons font par la suite leur apparition sur le marché philatélique.

Les vingt valeurs faciales sont choisies en fonction des tarifs d'affranchissement en vigueur en France en 1942. Or, en 1945, les tarifs ont bien changé et les Marianne de Dulac servent peu et rarement seules sur pli. De plus, la France libérée ne connaît pas de pénurie de timbres malgré la démonétisation des timbres à l’effigie de Pétain ; en effet, lors de la libération de Paris, l’imprimerie des timbres-poste est retrouvée intacte et on peut réimprimer des timbres au type Iris d’avant la guerre, auxquels viennent s’ajouter les timbres Arc de Triomphe des États-Unis et la Marianne d'Alger du Comité français de libération nationale émise avec la libération de la Corse. Les Marianne de Dulac sont quand même émises malgré le retard mais l'impression de 45 millions de timbres destinés aux colonies est abandonnée[3].

Les premières épreuves sont présentées vers le [3] ; le timbre à 1,50 F est émis le — les premières caisses de timbres ont traversé la Manche quatre jours plus tôt —, la mise en circulation des dix-neuf autre valeurs s'échelonnant de mars à [4]. La quantité de timbres à imprimer, toutes valeurs confondues, est initialement fixée à 1 400 000 000 mais en raison de l'impression des autres types de timbres, la commande est réduite à 779 000 000 timbres, dont 250 000 000 pour le seul 1,50 F rose (affranchissement d'une lettre simple à l'intérieur de la France métropolitaine en 1942)[5].

Si le 50 F est vendu jusqu'au , les autres valeurs sont retirées de la vente le . Charles de Gaulle, initiateur du projet, démissionne du gouvernement provisoire le , ce qui n'est peut-être pas étranger à l'abandon du timbre[6]. En outre, les tarifs postaux sont modifiés à six reprises entre le et le .

Autres usages

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L'effigie gravée par Dulac figure également sur un billet de banque de 100 francs en circulation en Corse libérée (1943), sur deux billets de 500 et 1 000 francs destinés à la France territoriale (1944) et sur une série de timbres des colonies pour l'Entraide française et sur des billets et timbres fiscaux des colonies[7],[8].

En , la Journée du timbre est consacrée à la Marianne de Dulac. Elle est reprise sur un timbre sur timbre en feuille et en carnet. Elle est gravée par Claude Jumelet[1].

En , la Marianne de Dulac est reprise pour le 60e anniversaire de son émission. Elle figure en cinq exemplaires dans un carnet de timbres autocollants avec cinq exemplaires de la Marianne des Français. La Marianne de Dulac de 2005 est gravée par Jacky Larrivière[9].

Références

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  1. a b et c « Philatélie La Journée du timbre », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Melot 2003, p. 40-41.
  3. a et b Melot 2004, p. 43.
  4. Melot 2004, p. 40.
  5. Melot 2004, p. 44.
  6. Gérard Monnier et Évelyne Cohen, La République et ses symboles : Un territoire de signes, éditions de la Sorbonne, , 440 p. (ISBN 979-1-0351-0474-0, lire en ligne), p. 112.
  7. « Marianne de Dulac », article publié sur le Blog philatélie, 24 août 2005 (page consultée le 26 novembre 2006).
  8. Gérard Monnier et Évelyne Cohen, La République et ses symboles : Un territoire de signes, éditions de la Sorbonne, , 440 p. (ISBN 979-1-0351-0474-0, lire en ligne), p. 384.
  9. « Marianne de Dulac », sur laposte.fr (consulté le ).

Bibliographie

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  • Michel Melot, « La grande Histoire des petits timbres de France : les visages de la République », Timbres magazine, no 32,‎ , p. 38-47.

Articles connexes

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