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feu

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : fèu, feû
  • (Nom commun) (XIIe siècle) Du moyen français feu, de l’ancien français fou (IXe siècle), fu, foc, du bas latin feu, du latin fŏcus (« foyer, feu, âtre »), qui a supplanté le latin classique ignis à l’époque impériale. Cognat de l’italien fuoco, de l’espagnol fuego, du portugais fogo.
  • (Adjectif 1) Dérivé du nom commun.
  • (Adjectif 2) (XIe siècle) De l’ancien français feüz : → voir malfeüz (« qui a une mauvaise destinée, malheureux »), fadude (« qui a accompli sa destinée ») (XIe siècle), du latin vulgaire *fatutus (« qui a telle destinée »), dérivé du latin fatum (« destin »).
  • (Interjection) Dérivé du nom commun.
Singulier Pluriel
feu feux
\fø\
La maison est en feu. (3)
Feu de signalisation (13)
Feux arrière de voiture. (15)

feu \fø\ masculin

  1. Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
    • La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
    • Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort. Ils l’élevaient dans trois cages, depuis l’origine de la horde ; quatre femmes et deux guerriers le nourrissaient nuit et jour. — (J.-H. Rosny aîné, La Guerre du feu dans la bibliothèque Wikisource Article sur Wikisource, Première partie, chapitre I « La mort du Feu », Plon, Paris, 1920 (1re publi. 1909 en feuilleton, 1re éd. 1911 en volume), page 5)
  2. Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
    • Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
    • Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
    • Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
    • Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
  3. (En particulier) Incendie.
    • En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
  4. (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
    • Prête-moi ton feu.
    • Avez-vous du feu ?
    • Y a-t-il du feu dans la voiture ?
  5. (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
    • Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
  6. (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
    • Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
  7. Source de chaleur pour la transformation des aliments.
    • Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
  8. Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
  9. (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
    • — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?
      — Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.
      — Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ?
      — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
  10. (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
    • Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
    • La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
    • Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
  11. (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
    • Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
  12. (Sens figuré) Signal lumineux.
    • Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
    • Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
  13. (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
    • Arrête-toi aux feux !
    • Brûler un feu.
    • La Twingo blanche était en effet sagement arrêtée à un feu. Ses lumières de frein colorant le panache de gaz d’échappement d’un rouge sang. — (Philippe Morvan, L’envol du papangue, Orphie, 2024)
  14. (Par métonymie) Phare maritime.
    • Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
  15. (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
    • Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
    • Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
    • Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
  16. (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
    • Les feux de la nuit.
  17. (Sens figuré) Éclat, scintillement.
    • Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme  […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
  18. (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool. Sensation de brûlure.
    • Le feu de l’absinthe.
    • Le feu du rasoir.
  19. (Littéraire) Excitation ; passion.
    • […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoéch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
    • Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
    • Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
    • Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
    • Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
  20. Source d’excitation, de passion, d'exaltation, de foi.
    • Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
  21. (Littéraire) Passion, amour.
    • Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
    • De mes feux mal éteints je reconnus la trace,
      Je sentis que ma haine allait finir son cours,
      Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
  22. (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
    • Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
  23. (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
    • — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Et le dernier des Scaër, qui s'est engagé au mois de juillet, n'a pas encore vu le feu. On l'a d'abord envoyé dans un dépôt, pour y apprendre à faire l'exercice. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 229)
    • Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
    • Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
    • M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
    • Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
    • En cueillant dans les blés le coquelicot rouge
      La blanche marguerite et le bleuet si bleu
      – Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,
      Songez à nos soldats qui sont tombés au feu !
      — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
    • Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
  24. (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
    • L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
    • Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
  25. (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
    • Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
    • Il est parti dès le feu, sans attendre.
  26. (Sens figuré) Urgence, presse.
    • Y a pas l’feu.
    • (Familier) Il a le feu aux fesses.
  27. (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
    • Vivants et fougueux comme l’élément qui les gouverne, les signes de feu ne passent pas inaperçus. — (Ema Fontayne, « Signes de feu : caractéristiques, vie amoureuse, tout savoir », dans Astrocenter, 30 novembre 2023, [texte intégral]. Consulté le 28 avril 2024)
  28. (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
    • C’est le feu les licornes !
  29. Armoiries avec un feu (sens héraldique)
    (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
    • Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
  30. (Régional) Brûlure de la peau.
    • — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
  31. (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
    • À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
    • Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
    • Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)

Vocabulaire apparenté par le sens

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Proverbes et phrases toutes faites

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Apparentés étymologiques

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Un berger de Beauce noir et feu.
Un lapin noir et feu.

feu \fø\ invariable

  1. De la couleur des braises, rouge vif à rouge orangé. #FE1B00
  2. (Zoologie) Qualifie la partie fauve à rousse, proche de la couleur du feu, d’une robe d’animal.
    • Certains chiens et certains lapins ont une robe noir et feu.
    • Une marque de feu est un reflet fauve sur une robe de cheval sombre.

Vocabulaire apparenté par le sens

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  • Aide sur le thésaurus feu figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : couleur.
Singulier Pluriel
Masculin feu
\fø\

feus
\fø\
Féminin feue
\fø\
feues
\fø\

feu \fø\ (étymologie : voir ci-dessus en tête de page).

  1. Qui est mort depuis un certain temps.
    • Je pense que personne n’a approuvé la conduite d’Henri IV avec la feue Reine-mère, sa femme, sur le fait de ses maîtresses […] — (Gédéon Tallemant des Réaux, « Henri IV », dans Les Historiettes, tome 1, texte établi par Monmerqué, de Chateaugiron, Taschereau, Paris : chez A. Levavasseur, 1834, page 10)
    • Je me jetai dans le travail, je m’occupai de science, de littérature et de politique ; j’entrai dans la diplomatie à l’avénement de Charles X qui supprima l’emploi que j’occupais sous le feu roi. — (Honoré de Balzac, Scènes de la vie de campagne : Le Lys dans la vallée, 1836, Paris : chez Michel Lévy frères & à la Libraire Nouvelle, 1873, page 305)
    • La feue impératrice a gardé la Hongrie. — (Victor Hugo, Théâtre en liberté : La Grand’mère, 1866, scène II)
    • Malgré ses efforts pour paraître gentilhomme jusqu’à soulever son chapeau chaque fois qu’il disait : « Feu mon père », l’habitude l’entraînant, il se versait à boire coup sur coup, et lâchait des gaillardises. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1897)
    • Juillet nous rissole à grands feux
      Et l’on fuit vers la mer avide
      En regrettant presque les feus
      Saints de glace… La Ville est vide.
      — (Théo Hannon, « Photographes », dans Au clair de la dune, 1909 → lire en ligne)
  1. Orthographe : variable ou invariable ? L’adjectif est normalement invariable lorsqu’il précède l’article ou le possessif : « feu ma tante » ; et il s'accorde en genre et en nombre s'il les suit : « mes feues tantes », « les feus saints de glace ». Cependant, l’accord avec l’article ou le possessif est toléré (feue ma tante). D'ailleurs, un arrêté ministériel du 26 février 1901 a autorisé l’accord en genre et en nombre dans les deux cas[1].
  2. Usage : cet adjectif ne s’utilise normalement qu’avec des personnes que le locuteur a vues ou aurait pu voir. On ne dit pas feu Socrate, feu Platon, feu Cicéron, si ce n’est en plaisantant, ou dans le style burlesque.
    Quand on dit le feu pape, le feu roi, etc., on entend toujours le dernier pape à être décédé, le roi plus récemment mort, etc. On dit feu la reine s’il n’y a pas de reine vivante, et la feue reine si une autre l’a remplacée.
    Feu tombe en désuétude et n’est plus guère employé que dans le registre formel, voire littéraire. On dit plus couramment, mais avec une nuance populaire, défunt.
  3. Sens : cet adjectif « feu (ma tante) » n'est pas du tout dérivé du substantif « feu (la flamme) » ; malgré leur homonymie parfaite (ils sont homophonographes, sauf pluriel en "x" pour le nom, et en "s" pour l'adjectif), ils appartiennent à des familles lexicales différentes, et leurs sens respectifs n'ont rien à voir. L'étymologie du nom évoque la consomption, le feu dans l'âtre (fŏcus), alors que celle de cet adjectif évoque le destin, la fatalité (fatum). Au contraire, l'adjectif 1 (« un pelage noir et feu ») a fait l'objet d'une dérivation par métonymie (similitude de couleur) à partir du nom feu.

Interjection

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feu \fø\

  1. À l’attaque, tirez. Ordre habituellement donné par un commandant pour commencer le feu (combat).
    • En joue, feu !
    • – À l'ours ! criait-elle d'une voix aiguë ; à l'ours ! des fusils !… Il emporte une femme ! tuez-le ! Feu ! feu ! — (Prosper Mérimée, Lokis, 1869)

Prononciation

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Références

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Vous pouvez consulter la page de discussion, la page Wiktionnaire:Évaluation ou la liste des bonnes entrées.
Du vieux-francique *fĕhu.

feu masculin

  1. Fief, hommage.

Références

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(976) Du vieux-francique *fĕhu.
Singulier Pluriel
feu
\Prononciation ?\
feus
\Prononciation ?\

feu \Prononciation ?\ masculin

  1. Seigneurie.

Prononciation

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Du latin fagus.

feu \fœ\ masculin

  1. Hêtre.
Forme du savoyard d’Albertville.

Variantes dialectales

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Références

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Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Invariable
feu
[Prononciation ?]

feu [Prononciation ?] masculin (Roccella)

  1. (Piazza Armerina) Fiel.

Références

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  • (it) Remigio Roccella, Vocabolario della lingua parlata in Piazza Armerina, Sicilia, Bartolomeo Mantelli Editore, Caltagirone, 1875 → consulter cet ouvrage
De l’ancien français fou (IXe siècle), fu, foc, du bas latin feu, du latin fŏcus (« foyer, feu, âtre »), qui a supplanté le latin classique ignis à l’époque impériale.

feu *\Prononciation ?\ masculin

  1. Feu.

Dérivés dans d’autres langues

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  • Français : feu

Références

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Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

feu \Prononciation ?\

  1. Laid, vilain.