cotillon

Dérivé de cotte avec le suffixe diminutif -illon.

cotillon \kɔ.ti.jɔ̃\ masculin

1. Cotte ou jupe de dessous.
   • Ma femme a trente-six cotillons et j’ai même pas une culotte !
2. (En particulier) Jupon des femmes du peuple et des paysannes.
   • Une fille passa, conduisant un troupeau de dindons ; elle était vêtue d’un cotillon ignoble, et elle était sans beauté. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 126)
   • Puis pivotant dans son ample cotillon, qui fit une gracieuse corolle autour de ses chevilles, elle voleta d'un pas léger vers la cuisine. — (Robert Merle, En nos vertes années, III., 1979)
3. (Par extension) (Péjoratif) Femme, dans un jeu de séduction.
   • FRANÇOISE : […]. Et ça vous enrage de voir de braves garçons se troubler la cervelle pour le premier cotillon venu !
     PIERRE : Le premier cotillon venu ! Dites une femme comme il n'y en a pas deux, une femme...
     FRANÇOISE, vivement : Ah ! t'es amoureux ? — (Jules de Prémaray, La boulangère a des écus : drame en cinq actes et six tableaux, Prologue, scène 12, Paris : chez M. Levy frères, 1855, page 6)
4. (Vieilli) Danse avec figures variées qui terminait certains bals.
   • Ces danseurs et ces danseuses, presque étrangers à la maison, et qui finissent par s’emparer du terrain à toutes les noces, se livraient à ces interminables dernières contredanses nommées des cotillons, les joueurs de bouillotte étaient acharnés à leurs tables, le père Crevel gagnait six mille francs. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
   • Vers une heure du matin, entrait avec bruit le petit groupe de la jeunesse dorée bruxelloise, décidé à ne s’amuser et à ne danser le cotillon qu’entre soi. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 312)
   • Lensky a tout vu, il s’indigne, il ne peut plus se contenir, et, après la mazourka, il invite sa fiancée pour le cotillon. — (Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine, Traduction de Paul Béesau, 1868, page 139)
5. (Loisirs) Accessoire de fête en papier ou carton.
   • Elle sortit du sac un sans-gêne — ce cotillon qui se déroule comme une langue en produisant un drôle de bruit. Elle souffla dedans. — (Anne Oliver, Un Noël brûlant, traduit de l'anglais (Australie/États-Unis), Éditions Harlequin, 2017)
   • J'étais bien seul, pour la première fois, sans enfants de mon âge autour de moi avec langues de belle-mère et cotillons comme ce fut le cas l'année précédente sur la terrasse de l'appartement du 22 Boulevard de Marseille. — (Jean-Christian Vidal, Noir bonbon, tome 1, Éditions Librinova, 2020)
   • Elle est fiancée à un des plus riches héritiers du Marais. Le fils d’un fabricant de farces-attrapes et d’accessoires de cotillon… — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre VIII)

• courir le cotillon (rechercher les femmes de condition inférieure à la sienne)
• coureur de cotillons (celui qui courtise les femmes de condition inférieure à la sienne)

Accessoires de fête

• confetti
• langue de belle-mère
• sans-gêne
• serpentin

• Vosges (France) : écouter « cotillon [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (cotillon), mais l’article a pu être modifié depuis.

• Cotillon sur l’encyclopédie Wikipédia

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cotillon \kotijɔ̃\ masculin (graphie inconnue)

1. Jupe.

• Jean-Marie Renault, Glossaire du parler de Trémeur, Famille Renault, 2008, 49 pages → [version en ligne] / [texte en ligne]
• Atelier de gallo de la maison de retraite La Perrière, Dictionnaire / motier, Maison de retraite La Perrière → [version en ligne] / [pdf]