Broken Chair
Artiste | |
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Date | |
Commanditaire | |
Type |
Bois |
Technique |
Sculpture |
Hauteur |
12 mètres |
Propriétaire |
Handicap International, Daniel Berset jusqu’en 2004 |
Localisation | |
Coordonnées |
Broken Chair est une sculpture monumentale en bois de l'artiste suisse Daniel Berset réalisée par le charpentier Louis Genève. Elle représente une chaise géante au pied cassé et est exposée sur la Place des Nations, à Genève, depuis 1997 (avec une interruption de 2005 à 2007).
Composition
[modifier | modifier le code]Broken Chair est faite de 5,5 tonnes de bois Douglas et est haute de 12 mètres.
Elle symbolise le refus des mines antipersonnel et des armes à sous-munitions, et l'appel de la société civile aux chefs d'État en visite à Genève.
Histoire
[modifier | modifier le code]Broken Chair est une idée originale et un projet de Paul Vermeulen, cofondateur et directeur de Handicap International Suisse. « Une chaise de plus de 10 mètres de haut avec un pied arraché, installée devant l'entrée des Nations unies, sur la place des Nations » est la commande faite par Paul Vermeulen à l'artiste en . L'objectif était d'obtenir le plus grand nombre possible de signatures des états à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel.
La sculpture a été érigée par Handicap International devant l'entrée principale du Palais des Nations à Genève le . Elle ne devait y rester que trois mois, jusqu'à la signature de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel en à Ottawa.
Broken Chair appelle tous les États à l'universalisation et à la mise en œuvre rapide et complète de la Convention d'Ottawa[1]. Avec 131 pays signataires, cette convention entre en vigueur le , et devient un instrument juridique international.
L’œuvre a été la propriété du sculpteur genevois Daniel Berset jusqu'en 2004, année où celui-ci en transfère la propriété à Handicap International.
Au lieu d'être retirée de la place des Nations comme prévu, la sculpture est maintenue en raison du succès qu'elle remporte. Elle est toutefois enlevée en 2005 lors des travaux de réaménagement de la place des Nations. Il s'ensuit un débat sur l'opportunité de conserver cette sculpture face aux bâtiments des Nations Unies. Elle est finalement réinstallée au même endroit le après les travaux de réaménagement de la place.
La réinstallation de Broken Chair en est officiellement dédiée par Handicap International au soutien du nouveau processus d'Oslo qui aboutira en 2008 à la signature d'un traité international sur l'interdiction des armes à sous-munitions. Une inscription en neuf langues est installée au pied de la sculpture.
En 2015, une prothèse temporaire est ajoutée à la sculpture, à l’occasion de la Journée mondiale des personnes handicapées du [2].
Broken Chair est rénovée en 2016. À cette occasion un éclairage nocturne est ajouté.
Témoin des ravages des armes explosives et fidèle à sa révolte contre les armes qui tuent les civils, Handicap International a rendu hommage aux millions de victimes en inaugurant symboliquement le le « monument au Civil inconnu ».
En 2020, à la suite de l’annonce du gouvernement américain de reprendre l'utilisation et le stockage de mines antipersonnel, Handicap International a organisé une action de sensibilisation sous Broken Chair pour appeler les États signataires de la Convention d’Ottawa à user de toute leur influence pour que les États-Unis reviennent sur cette décision.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La Convention d'Ottawa de 1997 concerne « l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction ».
- « Une prothèse pour la chaise cassée de Handicap International » (photogr. Laurent Guiraud), Tribune de Genève, (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr + en + de) Site officiel