Vers une reconnaissance du pouvoir d'agir des intervenantes dans la branche de l'aide à domicile ?
Cyrille Ferraton and
Stéphane Michun ()
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Cyrille Ferraton: UMR ART-Dev - Acteurs, Ressources et Territoires dans le Développement - Cirad - Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement - UPVM - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 - UPVD - Université de Perpignan Via Domitia - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - UM - Université de Montpellier
Stéphane Michun: CEREQ - Centre d'études et de recherches sur les qualifications - ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement - M.E.N.E.S.R. - Ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, UMR ART-Dev - Acteurs, Ressources et Territoires dans le Développement - Cirad - Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement - UPVM - Université Paul-Valéry - Montpellier 3 - UPVD - Université de Perpignan Via Domitia - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - UM - Université de Montpellier
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Abstract:
La branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile, dite « BAD », est le résultat, à la suite d'une injonction de l'État, du rapprochement de trois conventions collectives ayant vu le jour dans les années 1980 et 1990. Elle est également le fruit d'une histoire remontant à la fin de la seconde guerre mondiale qui a vu émerger et s'imposer quatre fédérations d'employeurs. Cette étude réalisée dans le cadre de l'ANR Squapin revient sur cette histoire et sur le rôle des pouvoirs publics. Cette branche, qui regroupe plus de 4 600 structures prestataires à but non lucratif, souffre structurellement de problèmes d'attractivité et de fidélisation, problèmes qui ne sont pas sans lien avec la faiblesse relative des financements publics, mais qui ne s'y résument pas. Le métier d'aide à domicile, presque exclusivement exercé par des femmes, est en effet pénible – physiquement, mais aussi psychologiquement et émotionnellement –, mal payé et invisibilisé, quand il n'est pas carrément déconsidéré. Les emplois demeurent, pour la plupart, faiblement qualifiés. L'invisibilité des compétences, parfois jugées «naturelles», est souvent associée à l'identité féminine des intervenantes. Elle est renforcée par l'éloignement de l'employeur, le travail se faisant au domicile des usagers, dans des conditions à chaque fois spécifiques. Les intervenantes font donc preuve d'une large autonomie et d'initiative dans leur travail quotidien sans que les compétences techniques, mais aussi relationnelles et sociales qu'elles mettent en œuvre soient pleinement reconnues.
Keywords: Aide à domicile; Branche professionnelle; Compétence; Autonomie professionnelle; Condition de travail (search for similar items in EconPapers)
Date: 2024
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