Ecorchant une "instution politisée", le chef de file des Républicains estime que la Cour pénale internationale s'est "décrédibilisée" après les mandats d'arrêt requis par le procureur de la juridiction à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense.
Eric Ciotti, à Paris, le 19 mars 2024 ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Je crois que la CPI s'est définitivement décrédibilisée". Interrogé à l'antenne de RMC/BFMTV mercredi 22 mai, le président des Républicains Eric Ciotti a fustigé le mandat d'arrêt requis contre Benjamin Netanyahu, affirmant son souhait que la France quitte la Cour pénale internationale, qu'il qualifie "d'institution politisée". "Je crois que la CPI s'est définitivement décrédibilisée, qu'elle n'existera plus", a-t-il déclaré, jugeant "ridicule" de "mettre en accusation le Premier ministre d'un Etat démocratique qui se défend de la pire attaque terroriste qui ait jamais eu lieu".
"Du crédit à des institutions politisées"
Le procureur de la juridiction basée à La Haye a requis des mandats d'arrêt à l'encontre du chef de gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, ainsi que son ministre de la Défense Yoav Gallant, visés au même titre que les trois plus hauts chefs du Hamas (Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif, Yahya Sinouar). Ce qui revient pour M. Ciotti à "mettre sur le même plan des terroristes immondes, des islamistes", qui ont "les mêmes racines que ceux qui ont attaqué le Bataclan et la promenade des Anglais à Nice". Le député des Alpes-Maritimes a déploré que l'on "donne du crédit à des institutions politisées".
Quitte à sortir de la CPI? "Oui, absolument, elle s'est décrédibilisée", a-t-il insisté, avant de lancer: "Est-ce qu'elle attaque l'ayatollah Khamenei en Iran ? Est-ce qu'elle attaque M. Erdogan ? Est-ce qu'elle attaque Xi Jinping ? Enfin, où est-on là ? C'est ridicule".
Le sujet divise depuis lundi la classe politique française: d'un côté la droite, l'extrême droite mais aussi le camp présidentiel se sont émus d'une décision traçant un "parallèle" ou une "équivalence" entre Israël et le Hamas, placés "sur un pied d'égalité"; de l'autre la gauche a salué l'action d'une CPI "dans son rôle".
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