En raison de l'augmentation des besoins de métaux causée par la Première Guerre Mondiale, les monnaies divisionnaires disparurent à partir de 1916. Leur valeur intrinsèque étant devenue supérieure à leur valeur faciale, il devenait profitable de les vendre au poids à des ferrailleurs. Ce retrait du circuit des espèces métalliques paralysa le petit commerce, clients et commerçants n'ayant plus de petite monnaie pour les transactions quotidiennes. Afin de débloquer la situation la Chambre de commerce de Nice dut se résoudre à fabriquer des espèces de substitution que l'on appelle "monnaies de nécessité" ou encore "monnaies de guerre". Associée dans un premier temps aux autres chambres de commerce de la Région provençale, la Chambre de commerce de Nice émit de 1917 à 1922 ses propres productions. Il est à signaler que si la CCI de Nice émis ses bons de monnaie en vertu d'une autorisation ministérielle, les jetons métalliques qu'elle fit fabriquer le furent de sa propre initiative et ce, à l'instar de nombreuses autres chambres de commerce françaises. Retirées et détruites pour la plupart après la guerre, les monnaies de nécessité niçoises restent, avec les espèces émises par les autres chambres consulaires, des témoignages d'une période de crise. Non dénuées d'intérêt artistique, elles suscitent aujourd'hui l'intérêt des collectionneurs attachés à l'histoire de leur ville et de leur région.
LES JETONS-MONNAIE
Il s'agit de pièces en aluminium de 5 et 10 centimes émises au millésime 1920 et 1922. Des frappes spéciales en argent et cuivre doré ont été réalisées.