Stryï
Stryï (uk) Стрий | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | Ukraine | |||
Oblast | Oblast de Lviv | |||
Maire | Oleh Kanivets | |||
Code postal | 82400 — 82419 | |||
Indicatif tél. | +380 3245 | |||
Démographie | ||||
Population | 60 126 hab. (2013) | |||
Densité | 3 547 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 49° 15′ nord, 23° 51′ est | |||
Superficie | 1 695 ha = 16,95 km2 | |||
Divers | ||||
Première mention | 1385 | |||
Statut | Ville depuis 1431 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : oblast de Lviv
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Liens | ||||
Site web | stryi-rada.gov.ua | |||
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Stryï (en ukrainien : Стрий, en russe : Стрый ; en polonais : Stryj, également connue comme Stryy ou Stryia) est une ville de l'oblast de Lviv, en Ukraine. Sa population s'élevait à 60 126 habitants en 2013.
Étymologie
Le nom provient de celui de la rivière Stryï, un des affluents du Dniestr. De toute évidence, le nom de la rivière est plus ancien que la ville, qui a été fondée beaucoup plus tard.
Stryï est un très ancien nom qui signifie « courant ». Il dérive d'une racine indo-européenne (anglais stream, allemand Strom, etc.).
Géographie
Elle est située dans la partie occidentale de l'Ukraine, près des collines des Carpates, sur la rive gauche de la rivière Stryï, à 64 km au sud de Lviv.
Histoire
La première mention de la ville remonte à 1385. La première partition de la Pologne, en 1772, l'attribua à l'Empire d'Autriche. Nommée Stryï, elle était le chef-lieu du district éponyme (l'un des 78 Bezirkshauptmannschaften (powiats) en province (Kronland) de Galicie en 1900)[1]. Après l'effondrement de l'Empire d'Autriche-Hongrie, en 1918, elle subit le sort de la Galicie orientale, disputée entre la Pologne et la Russie soviétique. La paix de Riga, signée le , l'attribua à la Deuxième République de Pologne[2].
Le , conformément au pacte germano-soviétique, l'Ukraine occidentale fut envahie par l'Armée rouge, puis annexée par l'Union soviétique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Stryï fut occupée par l'Allemagne nazie du au et rattachée au Gouvernement général. Avant de quitter la ville, fin , les autorités soviétiques exécutèrent les prisonniers politiques détenus à la prison locale. Après leur départ, les Juifs furent enfermés dans un ghetto par les occupants nazis et déportés vers le camp d'extermination de Belzec à partir de . La « liquidation » du ghetto eut lieu le ; plus d'un millier de Juifs furent entassés dans la synagogue pendant plusieurs jours, sans nourriture et sans eau. Les survivants furent ensuite conduits au cimetière juif et abattus[3]. Après la guerre, la ville redevint soviétique. Depuis 1991, Stryï fait partie de l'Ukraine indépendante.
Population
Démographie
Recensements (*) ou estimations de la population[4] :
Composition ethnique
La composition de la population de Stryï a subi une profonde évolution entre 1939 et 1959, en raison de la Seconde Guerre mondiale et de son rattachement à l'Union soviétique.
Recensement de 1939 | Recensement de 1959 | |
---|---|---|
Polonais | 34,5 % | — |
Ukrainiens | 28,0 % | 68,0 % |
Russes | — | 30,0 % |
Juifs | 35,6 % | — |
Allemands | 1,6 % | — |
- en 1989, Ukrainiens : 83,8 % ; Russes : 13,8 % ; Polonais : 0,8 % ; Biélorusses : 0,8 %[5].
- en 2001 : Ukrainiens : 92,1 % ; Russes : 5,2 % ; Polonais : 0,5 % ; Biélorusses : 0,3 %[5].
Personnalités
- Efraim Frisch (873-1942) écrivain et journaliste autrichien
- Henrik Galeen (1881-1949), cinéaste, scénariste et acteur allemand
- Kornel Makuszyński (1884-1953), auteur pour la jeunesse
- Józef Koffler (1896–1941), compositeur polonais
- Kazimierz Nowak (1897–1937), voyageur polonais
- Sviatoslav Schevchuk, primat de l'Église grecque-catholique ukrainienne
- Zbigniew Messner (1929-2014), ancien premier ministre polonais
- Louis Begley (né Ludwik Begleiter en 1933), écrivain américain
Jumelages
Notes et références
- Wilhelm Klein, Die postalischen Abstempelungen auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Vienne, 1967.
- André et Jean Sellier, Atlas des peuples d'Europe centrale, Paris, éd. La Découverte, 1991, p. 94.
- Omer Bartov, Erased : Vanishing Traces of Jewish Galicia in present-day Ukraine, Princeton, Princeton University Press, 2007, p. 62.
- « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (uk) « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2010, 2011 et 2012 », sur database.ukrcensus.gov.ua — « Office des statistiques d'Ukraine : population au 1er janvier 2011, 2012 et 2013 », sur database.ukrcensus.gov.ua
- Всеукраїнський перепис населення Office des statistiques d'Ukraine.